L’agriculture française face au changement climatique (..) – Nathalie DE NOBLET-DUCOUDRÉ

Merci merci à l’Académie des Sciences merci à jean-jousel de m’avoir invité aujourd’hui pour parler de de l’agriculture française face au changement climatique il ne vous a pas échappé que les agriculteurs sont sont vraiment mal en point aujourd’hui et sont malheureux l’agriculture est à la fois cause et victime du changement

Climatique et elle est aussi source de de solution et euh aujourd’hui donc Jean m’a demandé de parler des impacts du changement climatique sur l’agriculture alors voilà donc on va commencer par les effets déjà visibles et je vais commencer par quelque chose qui est la phénologie dont euh Sandra

Lavorel a déjà parlé hier et qui est chè à l’une des organisatrices de ce colloque et Sandra a défini hier la la phénologie comme le calendrier du développement des espèces au cours de l’année donc en fait ce sont les moments où se passe la floraison la coloration des feuilles à l’automne l’arrivée des

Oiseaux migrateurs et donc la temporalité du vivant a déjà été modifiée par le changement climatique alors l’un des marqueurs assez emblématique et une figure qui est assez belle qui est utilisée et qui a été utilisée dans le dernier rapport du GC c’est la date de florison du cerisier du

Japon à Kyoto dont la date est enregistrée depuis plusieurs siècles et donc là vous avez la date représentée sur la figure en bas à gauche depuis l’an 1400 et vous voyez que jusqu’en 1850 à peu près la floraison se passait toujours entre le 15 et le 20 avril donc avec une

Relative stabilité un petit peu de variabilité interannuelle mais une relative stabilité et puis depuis 1850 évidemment on a une avancée de cette date de floraison qui est de plus en plus précoce et si vous la comparez à la figure en haut à droite vous voyez qu’elle est parfaitement corrélé au

Réchauffement des Printemps et donc en fait on peut associer la préc cité de cette date de floraison au réchauffement progressif des printemps lié lui au changement climatique alors si on revient en France et qu’on s’intéresse à nos arbres fruitiers et bien vous voyez sur la gauche cette même date de

Floraison mais pour un un pommier voilà je ne voyais pas la variété golden qui a été mesurée à Angers depuis les années 60 et pour laquelle vous voyez également que la date de floraison est de plus en plus précoce elle était fin avril au moment des années 60 et elle est

Aujourd’hui 15 jours plus tôt autour de la mi-avril avec évidemment une très grande variabilité interannuel et puis la chose qui commence à devenir problématique aussi c’est qu’un arbre fruitier en tout cas dans nos latitudes tempérées il a aussi besoin de froid donc c’est ce qu’on appelle sa période de dormance donc il a

Besoin d’accumuler un certain nombre d’heures de froid et cette sortie de dormance parce que les hivers sont de plus en plus doux elle se fait de plus en plus tard donc vous voyez sur la figure de droite la levée de dorm des pommiers donc c’est pas tout à fait au

Même endroit cette fois-ci c’est à nior qui elle est de plus en plus tardif qui avait tendance à avoir lieu au début mars au moment des années 60 et qui arrivrive plutôt à mi-mars aujourd’hui donc vous voyez que le temps entre la sortie de dormance et la floraison se

Raccourcit de plus en plus sur nos fruitiers alors un autre aspect important qui a été évoqué hier c’est la question de finalement ce qu’on appelle les gels tardifs c’està-dire que puisque la floraison est de plus en plus précoce elle se produit à des moments où le risque de gel n’est pas exclu

Normalement la plante stratégiquement quand elle est dans un climat à l’équilibre elle sort de elle elle elle ne va fleurir que quand son risque de gel est de moins en moins risqué donc ce que vous voyez en haut donc sur le bleu clair c’est la période des dernièrees

Gelées et donc vous voyez en bas avec le changement climatique cette période se est de est de plus en plus dans l’hiver je dirais on a les dernières gelées sont de moins en moins tardives par contre la barre rouge vous montre la période de débourement qui

Elle est de plus en plus précoce et donc la l’overlap que j’ai entouré en violet et bien qui donne la le moment du risque où le finalement la floraison a démarré et le gel est encore possible et bien cette période de risque elle elle s’agrandit et donc c’est ce qu’on a vécu

En 2021 vous voyez quelques quelques exemples de de de de journaux et donc ce que des une équipe de de chez nous menée par Robert vutar a montré c’est que depuis 1960 en fait même s’il fait c’est la courbe bleue de moins en moins froid au moment du printemps et bien si vous

Regardez la courbe rouge qui vous donne le le la température après la floraison et bien celle-là elle refroidit donc en fait il fait de plus en plus froid au moment où la floraison démarre et le la temp température minimale au moment de ce débourement a diminué de 2°grés avec

1 degré de réchauffement donc le risque est de plus en plus grand alors ça c’était l’aspect température lié à la phénologie et puis on a aussi ce que ce que ce que Philippe a commencé à évoquer tout à l’heure c’est la question des maladies et des parasites et donc celle-là aussi on peut

L’attribuer au changement climatique même si l’arrivée de la maladie ou du parasite très souvent est liée aux migrations humaines et pas du tout au changement climatique sauf les migrations progressives comme la chenille processionnaire du pain qui remonte progressivement vers le nord là par exemple je vous donne c’est pour la

Suisse la progression du feu bactérien qui est une maladie bactérienne qui s’attaque au pommiers Poirier au cogiacier et donc si vous regardez les tâches en rouge donc vous avez la carte de la Suisse son introduction est liée à l’homme mais vous voyez qu’entre 1985 et 2007 et bien la

Progression de de cette maladie a été monstrueuse en Suisse avec des énormes dégâts donc sur cette production fruitière et le maintien de cette maladie est lié au printemps qui sont de plus en plus doux et qui restent humid donc l’introduction n’est pas liée au changement climatique mais par contre le

Fait que cette maladie s’installe et prospère elle est liée au changement climatique et puis si on prend un autre ravageur la drosophile Suzuki qui n’existait qui est originaire du Japon et vous voyez toutes les zones grise sont celles où cette drosophile a été à manifesté sa présence confirmé

Finalement en en en 2017 et bien et vous voyez en France elle a été confirmée en en Corse en 2010 elle a été ensuite signalée dans le Nord et l’Est de la France dans le Bassin parisien la Picardie la Lorine un peu plus tard et sa forte progression hors de son air

D’origine évidemment la première chose c’est la l’arrivée par l’être humain mais et ensuite la température étant favorable ça elle a une large gamme d’Ô puisqu’elle s’attaque à tous les petits fruits cerises fraises framboise Myrti et donc elle a une large gamme d’au sa fécondité devient élevée son cycle de

Développement est accéléré par la température et donc elle trouve un espace favorable elle s’installe et elle fait des dégâts l’autre aspect 3ème aspect que l’on observe dans l’agriculture française ce sont pour beaucoup de cultures et notamment pour le blé ce qui est la cour que vous voyez ici des

Stagnations ou des baisses de rendement donc là vous voyez que depuis 1960 le le blé a augmenté son rendement de à peu près 130 kil par hectare et par an donc là évidemment c’est la la sélection c’est ce sont tous les travaux c’est vraiment la la la façon de

Cultiver le blé et le choix des des des variétés qui a permis cette augmentation de rendement mais vous voyez que depuis les années 90 et bien ce rendement s’est stabilisé avec une variabilité interannuelle très forte et très marquée et donc des études menées par l’graé notamment par Nadine Brisson que je

Salue aujourd’hui et bien ces ces ces rendements on on pour 50 % se sont stabilisés à cause du changement climatique évidemment il y a d’autres facteurs de changement de ces rendements mais 50 % est attribué au changement climatique et notamment aux questions de température qui arrive à des températures trop chaudes et qui

Provoquent ce qu’on appelle l’échaudage du blé d’autres cultures la betterave sucrière par exemple le maïs fourrage qui est représenté ici dans l’UR d’autres cultures au contraire le Maïs est une plante d’origine tropicale bénéficie de ce changement climatique et de cette augmentation de température la betterave en a bénéficié jusqu’à l’arrivée des premières

Sécheresses parce que là par contre elle devient extrêmement sensible à la sécheresse donc si la température lui est favorable la sécheresse ne l’est pas donc il y a et il y a beaucoup de lieux dans le nord de l’Europe pour lesquels l’augmentation de température évidemment devient plus favorable à la croissance

De certaines plantes puisque le chaud remplaçant le froid ça permet à la plante de d’avoir plus de temps pour pousser et la dernière la dernière manifestation visible du changement climatique alors en tout cas une de la dernière que je vous présenterai là c’est la modification qualitative des

Produits le vin par exemple la vigne a son taux d’alcool émie qui augmente avec le réchauffement climatique et son acidité qui augmente aussi ce qui pose énormément de problèmes pour tous les appellations d’origine contrôlée évidemment et ça c’est un un travail les les les gens qui travaillent sur la VG

S’intéressent à ça et ont déjà entamé leur leur leur adaptation depuis un bon moment donc là vous voyez le degré d’alcoolémie dans le risling depuis 1972 qui augmente petit à petit et puis une chose nouvelle qui est a été discuté aussi dans le dernier rapport du GC c’est l’augmentation de la teneur en

CO2 de l’atmosphère qui semble contribuer à une diminution de la qualité nutritionnelle d’un certain nombre de production ce qui va évidemment euh poser un certain nombre de problèmes par la suite non c’était pas le dernier exemple le dernier exemple ce sont les changements de pratique

Donc là on a vu des effets sur la physiologie sur la qualité nutritionnelle sur les attaques et puis on voit aussi des changements dans les pratiques agricoles qui sont directement liés au changement climatique par exemple sur la courbe à gauche la date de semi du maïs dans plusieurs régions

De France qui est de plus en plus précoce puisqueévidemment on va essayer de semer le maïs dès que les températures le permettent et donc dès que le risque de gel disparaît et vous vous voyez que dans les années 60 le maïs était semé vers la mi- Maai la

Deuxème quinzaine de mai et aujourd’hui elle est plus le maïs est plutôt semé dans la plupart des régions de France en tout cas la moitié nord de la France vers la mi-avril et puis les vendanges on a parlé de la vigne tout à l’heure la date des vendanges représentée en bas à

Droite par les les dates de vendange du Château Neuf du pape et bien on a une précocité de un mois en 50 ans donc là aussi c’est vraiment un signe de changement climatique la température a accélérant le le le moment où le le le raisin peut-être peut-être

Récolté alors que va-t-il se passer dans le futur là on a parlé des choses qui sont avérées qui ont été observées qui ont été attribuées au changement climatique en France et aussi en Suisse dans le futur donc je me suis inspiré du du du du graphique qui a été produit

Récemment par le Haut Conseil pour le climat dans son rapport qui a été publié il y a quelques semaines sur sur l’alimentation et l’agriculture alors je vais commencer par le CE ce que ce qui a été baptisé de déplacement des zones agroclimatiqu Valérie maasson d’mot l’a un peu abordé

Hier dans son dans son exposé il fait graduellement plus chaud il fait graduellement plus chaud donc on a un déplacement des zones climatiques vers le nord donc ça veut dire quoi ça veut dire peut-être des pistaches et des amandiers dans le sud plus tard en France mais il faut préparer les

Filières 30 ans pour vraiment que ça devienne opérationnelle donc la filière elle doit être préparée dès maintenant de la vigne plus au nord ça a déjà démarré les Anglais commencent à faire du vin mais c’est aussi plus de jours disponibles pour cultiver quand vous réchauffez un sol vous avez une

Possibilité peut-être de faire trois cultures en 2 ans donc vous avez plus de moments pour lesquels que vous pouvez utiliser pour cultiver c’est aussi nous l’avons vu tout à l’heure une migration vers le nord des pathogènes et des ravageurs ce sont des ravageurs plus virulents puisqu’il y a une survie

Hivernale et qu’en plus ils font plus de plus de générations par an tout à l’heure Philippe évoquait les scolites les scolites effectivement dans une année chaude et bien au lieu de faire une génération par an sur les Picea en pleine ils vont en faire deux et peut-être trois et donc avec le

Changement climatique ça fait plus de scolites qui vont attaquer les arbres ensuite nous avons parler des gel tardif je ne reviendrai pas là-dessus donc ça effectivement c’est un risque qui va continuer de de de d’être présent les vagues de chaleur il fait plus chaud graduellement mais aussi avec des

Extrêmes beaucoup plus chaud jusqu’à trop chaud le trop chaud signifie c’est quoi le trop chaud le trop chaud c’est le dépassement plus fréquent de seuil qui sont stressants stressants pour les plantes stressants pour les animaux d’élevage comme stressant pour nous les humains donc ça ça veut dire une

Mortalité accrue des chepteles on a parlé de l’alcodémie des vins qui augmente mais ça veut dire aussi plus de canicule avec des fréquences plus importantes ça veut dire une plus grande instabilité des rendements et des études aux États-Unis ont montré que finalement une année extrême avec des rendements

Très bas provoqués par des événements extrêmes on met plus de 5 ans à les rattraper avec des bonnes récoltes derrière donc ça pose des vrais problèmes de stabilité aussi de l’économie du monde agricole et puis des choses dont on parle un petit peu moins ce sont des difficultés de travail dans

Les champs quand il fait vraiment chaud pour le l’agriculteur c’est difficile mais on a vu des incendies notamment sur le plateau de saclcla il y a quelques années de tracteurs puisque le tracteur son moteur il est pas fait pour fonctionner au-delà de certaines températures donc ça provoque des courts

Circuits et ça provoque des incendies les sécheresses des sols de plus en plus secs donc là je pense que agès du charne en parlera un petit peu plus tout à l’heure mais ça ça va évidemment affecter les besoins en irrigation ça ça va affecter les plantes Philip C a mentionné tout à l’heure

Parce qu’elles réduisent leur photosynthèse pour éviter de de rentrer en dessication et donc éviter de de flétrir on a des difficultés de semi au printemps même sur le plateau de saclet qui est quand même relativement humide j’entends de plus en plus des agriculteurs qui me disent on ne peut

Plus réussir nos semi de printemps la croûte de sol est vraiment trop sèche donc ça aussi ce sont des questions qui qui qui sont en train d’arriver et qui vont perdurer on a des difficultés bien sûr pour l’abreuvement des animaux et puis on a des baisses de rendement fourragé et donc probablement des

Conséquences sur peut-être l’importation de de de de fourrage et l’autre pendant du changement climatique c’est trop de sécheresse mais aussi éventuellement de plus en plus d’inondations et des inondations d’autant plus importante si le sol n’est pas bien cultivé ou n’est pas bien protégé et donc avec un sol qui a une très faible

Infiltrabilité dans ce cas-là ça veut dire une augmentation des risques d’érosion un risque de pourrissement des semis ou des cultures qui n’ont pas encore été récoltées et puis un problème de travail dans les champs puisque les tracteurs étant de plus en plus lourd leur portance fait que si le champ est humide

Et bien ils ne peuvent absolument pas rentrer pour leurs travaux des champs alors pour conclure je vais résumer sur trois points le premier point c’est que le changement climatique affecte déjà et continuera d’affecter la croissance et le développement de la plante avec une plus grande grande variabilité interannuelle des

Rendements va continuer d’affecter aussi la croissance et le développement des bioagresseurs et des maladies c’est d’autant plus important dans un monde comme aujourd’hui où nous prenons et nous espérons parvenir à arrêter l’utilisation de produits phytosanitaires je pense que Sandra Lavorel hier a bien démontré l’importance que cela avait pour le maintien de la

Biodiversité et puis le changement climatique affecte les pratiques agricoles les dates de semi les dates de récolte la capacité de travailler la capacité d’entrer dans les champs les horaires de travail mais il y a aussi de nouvelles opportunités on peut importer des variétés du Sud à condition de

Préparer les filières dès maintenant on a une période de culture qui s’allonge pourquoi pas envisager trois cultures sur 2 ans il y a déjà beaucoup de pays du monde qui font deux à trois cultures deux cultures par an ou trois cultures sur 2 ans mais le mon point de vigilance

Ici c’est attention au risque de maladaptation attention à ne pas faire qu’une adaptation incrémentale en mettant des pensements c’est ce qu’on fait aujourd’hui mais ça ne suffit pas et aussi en faisant des choix de solution qui soit durable dans le temps je vous remercie bien alors beaucoup de questions c’est un sujet qui

Évidemmenté voilà suscite un grand intérêt alors il y a beaucoup de questions autour évidemment de l’adaptation au changement puisque voilà le la problème alors je vais poser la question la plus générale d’abord et puis après je vais aller de façon plus spécifique à d’autres questions la plus générale

C’est en fait un problème de cinétique c’est combien de temps faut-il à une espèce pour s’adapter à des changements climatiques autrement dit quelle est l’échelle de temps où où une espèce finira par évoluer dans la bonne direction sur subissant les contraintes du au changement climatique alors je je

La première chose que je vrais dire c’est sur les grandes cultures par exemple les céréales et bien c’est le temps de la sélection variétale et ce temps de la sélection variétale c’est à peu près une quinzaine d’années voilà ok voilà d’accord après pour ce qui est des

Essences pérennes la vigne les arbres là je sèche je pense que c’est plus c’est c’est c’est plutôt de l’ordre de quelques décennies d’accord euh euh donc donc euh on on a vu qu’effectivement il y avait une une évolution des espèces qui vont plus au au nord quand elles

Sont des espèces du Sud ou que peut-être faut-il provoquer alors là il y a une question sur la nature euh du substrat rocheux ou du sol euh est-ce que selon euh la nature du sol cette migration du Sud vers le Nord euh elle est favorisée ou défavorisée est-ce que c’est un un un

Un paramètre important alors je pense que là c’est effectivement ce sont toutes les études qui sont faites notamment par euh euh aussi par les par les semenciers ce sont des travaux et par les et par les chercheurs de lineray ce sont des travaux à faire il est clair

Que toutes les cultures du Sud ne seront pas adaptables plus au nord donc là ce sont des des des alors je sais que l’amandier je me retourne un peu vers marillon qui aura peut-être beaucoup plus de de réponse que moi mais tout ce qui est amandier pistachier je pense que

C’est déjà en train d’être fait dans le dans le sud de la France l’olivier qui remonte en aquitain aussi ça ça ça passe après oui peut-être que toutes les cultures ne ne fonctionneront pas mais le sorgo par exemple est aussi une plante qui pourrait remplacer le maïs dans beaucoup de régions de

France bien alors il y a il y a il y a évidemment beaucoup de questions sur les solutions hein sur les solutions possibles euh euh alors il y a il y a tout un tas de questions autour des usages bien sûr et en particulier euh du compromis entre l’usage des intrants euh

Euh pesticides et autres pour lutter contre les effets néfastes du changement et puis changer d’autres d’autres pratiques donc les pesticides est-ce que c’est toujours mauvais ou au contraire ça aide à s’adapter au aux problématiques posées par le changement climatique les pesticides pour la biodiversité pour l’écologie des sols de

L’air des EAU c’est mauvais voilà la je pense que Sandra l’a bien dit hier c’est c’est sont ce sont des des molécules qui tuent le vivant sauf le vivant que l’on a adapté donc effectiv alors maintenant il y a la question de la stabilité de l’agriculture et il y a la question de

Mais aujourd’hui nous sommes arrivés vers un nous sommes arrivver dans un monde où où on on fait de l’ingénierie du vivant mais en faisant de la monoculture avec une seule une seule variété et donc on sait que c’est un un fonctionnement qui n’est pas très résilient à la

Fluctuation de de la météorologie et du climat donc mais par ailleurs on on sait que cultiver de manière plus agroécologique en faisant des mélanges variétaux en introduisant de la biodiversité en faisant des couvertures du sol permanentes en ayant différents niveaux d’enracinement de nos plantes différents étages on s’est cultivé on

Savait et on sait toujours théoriquement cultivé autrement par contre ça demande une transformation profonde des pratiques agricoles des filières et il faut aussi se battre un peu contre certains lobby industriels dans le monde agricole donc j voilà j’y reviendrai dans la dernière question qui a tra un peu à la au lien

Avec la politique et les usages mais j’ai d’autres questions avant alors par rapport au la dernière slide qui est pas qui est pas celle-ci mais qui était là tout à l’heure le fait de plus cultiver TR deux trois cultures par an ne va-t-il pas épuiser les sols le maïs s’adapte à

Des températures plus chaudes mais nécessissent beaucoup d’eau est-ce que y a pas des contradictions dans tout ça bon alors quand on voit le vivant dans la nature et si on la laisse faire le sol est couvert tout le temps tout le temps surtout en Europe donc en fait il

Suffit de couvrir tout le temps le sol pour faire en sorte qu’il se régénère en permanence aussi par les les les par par tout ce qu’il y a dessous toute la matière vivante toute la biomasse qui va pousser sous la surface du sol donc non ça n’épuisera pas le sol si on cultive

Correctement une question comme et ça et le dernier point que j’ rajouterai c’est que ça favorise aussi j’ai parlé tout à l’heure des des inondation par les pluies extrêmes qui seront de plus en plus extrêmes ça permet aussi de faciliter l’infiltration de cette eau dans les sols d’avoir un sol couvert

Tout le temps d’avoir un sol et d’avoir un couvert étager ça permet de fragmenter un peu l’intensité de la précipitation et de favoriser le fait que cette eau au lieu de ruisseler va pénétrer dans le sol va recharger les sols et également les nappes d’accord

Alors euh la une même une question qui a déjà été posée précédemment mais qui s’adapte aussi ici c’est l’utilisage des l’usage des outils génétiques pour s’adapter plus vite et mieux euh donc par l’intervention de l’homme bien sûr à à de nouveau comme solution euh au problème alors euh

Oui il y a tout nouveau il je suis pas là je sors totalement de mon domaine de compéten euh donc donc je voilà tout ce que je vais dire est à prendre avec avec précaution mais il y a la génétique que vous allez faire par sélection variétale

Où vous allez dans les champs croiser les choses et puis il y a la cénétique la génétique que vous allez manipuler celle que l’on va manipuler elle elle a des conséquences sur le reste du vivant puisque elle se elle va se elle va se transmettre d’une manière ou d’une autre donc on peut

Pas abuser de ce genre de technolution sans en avoir vraiment évaluer tous les risques et toutes les conséquences qui est le cas avec les nouveaux organismes génétiquement modifiés dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences voilà c’est c’est c’est un c’est c’est un sujet qui est qui est

Débattu y compris à l’Académie des Sciences euh euh alors une une question évidemment un peu politique c’est les bassines c’est bon ou c’est mauvais je crois que je vais beter en touche et laisser la la place à agès qui va tout à l’heure parler de haut d’au

Bon je la garderai pour plus tard et la dernière question on a juste un peu de temps pour répondre c’est c’est la question plus générale sur la prise en compte dans les politiques publiques au niveau de la France et de l’Europe bien sûr dans le cas de l’agriculture de

Cette anticipation de changement est-ce que réellement les politiques publiques prennent en compte l’évolution qu’on peut imaginer dans les années futures compte tenu de ce qu’on connaît des modèles et des prédictions alors je je je vais là aussi je sors complètement de mon domaine de compétenence mais j’ai

Tendance à dire non non parce que nous restons dans des politiques publiques qui sont réactives et non pas transformante donc en fait on continue à mettre des pensements et la question de du génétique numérique robotique très cher à à ministre précédent Julien de Normandie pour ne pas le

Nommer c’est quelque chose qui est une des solutions mais ça reste quelque chose qui est de court terme ce n’est pas une vision de long terme donc les politiques publiques doivent absolument s’emparer du long terme je vous ai dit tout à l’heure une filière ça se prépare

30 ans à l’avance préparer les filières de demain pour l’agriculture de demain en France on aurait dû le faire il y a plus de 15 ans il faut le faire aujourd’hui pour 2050 c’est impératif merci merci beaucoup mercicp

L’agriculture française face au changement climatique : quels effets observés ? quels risques à venir ? par Nathalie DE NOBLET, membre de l’Académie d’agriculture de France, CEA (LSCEIPSL)

Les effets du changement climatique sont déjà bien visibles dans le monde agricole français. Des débourrements plus précoces aggravent le risque de gel tardif pour la vigne comme pour beaucoup d’arbres fruitiers. La sécheresse printanière, résultant surtout d’une augmentation de l’évapotranspiration, rend la levée des semis au printemps plus difficile. Le réchauffement marqué des hivers favorise la survie des pathogènes et des ravageurs. Toutes les saisons sont plus chaudes, ce qui entraîne des déphasages entre les cycles phénologiques des plantes, des pathogènes et des pollinisateurs, mais peut aussi créer des conditions favorables pour l’installation de nouvelles cultures (e.g. le sorgho). La variabilité accrue des températures, accompagnées d’extrêmes plus chauds, entraîne une baisse de la stabilité des rendements. Des températures trop élevées rendent le travail des agriculteurs dans les champs plus difficiles.

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