APRÈS LE JAPON, COMMENT LES ÉTATS-UNIS VEULENT EMPÊCHER LA CHINE DE DOMINER LE MONDE
Les États-Unis ont empêché le Japon de devenir la première puissance mondiale. Aujourd’hui, il tente de faire la même chose avec la Chine. Mais cette fois, est-ce que ce sera aussi simple ? Pour le savoir, il faut remonter dans le passé, revenir à l’époque du miracle japonais, comprendre comment les États-Unis ont réussi à freiner un allié devenu trop ambitieux, puis regarder de plus près la Chine d’aujourd’hui. Un adversaire bien plus vaste, plus stratégique et peut-être inarrêtable. Après 1945, le Japon est à genoux. Deux bombes atomiques, un pays détruit, une économie en ruine et pourtant en quelques décennies, il devient un géant mondial. C’est ce que l’on appelle le miracle japonais. Avec le soutien des États-Unis, des réformes économiques profondes et une société disciplinée, le pays se redresse. Dans les années 80, sa croissance atteint 4 à 5 % alors que les États-Unis stagnent 1 %. Les voitures japonaises, les téléviseurs, les consoles de jeux inondent les marchés mondiaux. Tokyo devient une vitrine de modernité. Certains experts commencent de même à dire que le Japon va bientôt dépasser l’Amérique. À Washington, l’inquiétude monte. Le Japon n’est pas un ennemi militaire comme l’URSS, mais un rival économique redoutable. Alors, les États-Unis passent à l’action sans fusil, sans missile, mais avec une arme puissante, la monnaie. En 1985, ils organisent une réunion décisive à l’hôtel Plaza de New York. Autour de la table, les grandes puissances économiques de l’époque : Japon, France, Allemagne de l’Ouest, Royaume-Uni, États-Unis. Objectif officiel : corriger les déséquilibres commerciaux. Objectif réel : freiner le Japon. L’accord du Plaza impose une forte réévaluation du yen. En 2 ans, la monnaie japonaise double de valeur. On passe de 240 à moins de 120 yen pour un dollar. Résultat, les produits japonais deviennent soudain beaucoup trop chers à l’export. Les ventes chutent, l’économie ralentit. Pour éviter un crash, la Banque du Japon réagit. Taux d’intérêt très bas, crédit facile, argent qui circule sans fin. Mais ce remède va créer un autre problème, une gigantesque bulle spéculative. L’immobilier flambe. La bourse atteint des sommets artificiels. Le Japon semble riche mais ce n’est qu’une illusion. Au début des années 90, la bulle éclate. C’est le début d’un long déclin silencieux. Les banques crôlent sous les dettes. L’investissement chute. Le pays entre dans ce qu’on appellera plus tard la décennie perdue qui durera en réalité plus de 30 ans. Stagnation, déflation, faillite, le Japon ne redeviendra jamais ce qu’il aurait pu être et il ne dépassera jamais les États-Unis. Mais ce que les Américains ont réussi à faire avec le Japon, ils essaient aujourd’hui de le refaire avec un adversaire bien plus puissant, la Chine. Fin des années 70, Dengaoping lance une révolution silencieuse. Après des décennies de chaos, guerre civile, révolution culturelle, famine du grand mont en avant, la Chine est à bout de souffle. Mais un nouveau mot d’ordre s’impose. Qu’importe que le chat soit blanc ou noir, s’il attrape les souris, c’est un bon chat. Le dogme communiste laisse place au pragmatisme économique. Le pays s’ouvre, il attire les capitaux étrangers, autorise les entreprises privées, crée des zones économiques spéciales. Schengen, par exemple, passe d’un village de pêcheurs à une métropole technologique. En moins de 40 ans, la Chine devient l’usine du monde. Elle fabrique tout vite, moins cher, à une échelle jamais vue. Mais là où le Japon est excellé dans la production, la Chine veut aller plus loin. Elle veut contrôler les chaînes de valeur, créer, innover, dominer les technologies clés. Dans les années 2000, elle ne copie plus, elle invente, elle investit dans la 5è génération. L’intelligence artificielle, les batteries, les semi-conducteurs. Elle lance des plans à long terme comme madeade in China 2025 pour devenir leader mondial dans des secteurs stratégiques : robotique, biothèque, aérospatial. Et ces géants émergent à grande vitesse. Huawei, Alibaba, Bidi, Digi, TikTok, des entreprises devenus incontournable dans le monde entier. En 2010, la Chine dépasse le Japon. Elle devient la deuxème puissance économique mondiale et depuis, elle réduit chaque année l’écart avec les États-Unis. En 2018, Donald Trump déclare la guerre commerciale. Il impose des droits de douan massifs sur les produits des Chinois. Il bloque Huawei. L’accuse d’espionnage pousse ses alliés à interdire la 5G chinoise. Les États-Unis restreignent l’accès aux puces avancées, interdisent certaines fusions, bloquent les investissements. L’objectif est clair, freiner la Chine. Mais cette fois, l’adversaire est bien plus difficile à arrêter. La Chine n’est pas le Japon des années 80. Elle ne dépend pas des États-Unis pour sa sécurité. Elle a sa propre armée, ses alliances, sa vision du monde et surtout, elle est devenue incontournable. Aujourd’hui, c’est le premier partenaire commercial de plus de 120 pays. Elle contrôle 80 % de la production mondiale de panneaux solaires, plus de 60 % du raffinage des métaux critiques et une part dominante dans l’électronique, la logistique, la construction, la chimie. Contrairement au Japon, la Chine peut aussi s’appuyer sur un marché intérieur colossal, 1,4 milliards d’habitants, une classe moyenne grandissante. Elle peut produire mais aussi consommer à grande échelle et elle s’étend avec les nouvelles routes de la soie. Elle construit des ports, des autoroutes, des chemins de fer, des câbles sous-marins. Du Pakistan à la Grèce, elle tisent un réseau mondial centré sur Pékin. Les États-Unis répliquent restrictions sur les semi-conducteurs, loires anti-espionnage, sanctions, pression diplomatique. Mais la Chine a prévu le coût. Elle investit dans ses propres puces, développe son cloud, son propre GPS, sa monnaie numérique et surtout elle pense à long terme. Là où les démocraties occidentales changent de direction tous les 4 ou 5 ans, Pékin planifie sur plusieurs générations. Même avec une croissance plus lente, la Chine continue d’avancer. Elle forme des millions d’ingénieurs chaque année. Elle investit dans ses universités, pousse la consommation locale et soutient l’innovation nationale. Alors, est-ce possible de freiner la Chine comme on a freiné le Japon ? Probablement pas. La Chine est devenue trop intégrée, trop stratégique, trop essentielle et surtout, elle est déterminée à ne jamais répéter les erreurs des autres. Les États-Unis le savent et leur plus grande peur aujourd’hui ce n’est peut-être pas seulement d’être dépassé, mais que le monde un jour puisse fonctionner sans eux.
pourquoi les États-Unis veulent empêcher la Chine de devenir la première puissance mondiale ?
Après avoir freiné l’ascension du Japon dans les années 80, les États-Unis semblent suivre une stratégie similaire face à la Chine. Guerre commerciale, restrictions technologiques, alliances militaires… jusqu’où iront-ils ?
Dans cette vidéo, on plonge dans l’histoire et la géopolitique pour comprendre les vraies raisons derrière la rivalité entre les USA et la Chine — et pourquoi l’hégémonie mondiale est un jeu à somme nulle pour certains.
💥 Au programme :
Le cas du Japon dans les années 80
Le modèle chinois de développement
La stratégie américaine : containment 2.0 ?
Les enjeux économiques, militaires et technologiques
première puissance économique mondiale
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4 Comments
Premier commentaire 🎉
les états-unis ne pourront jamais faire ce qu'ils ont fait au japon , la chine est vrai géant
merciii de la vidéo , j'etais pas au courant pour le japon
la chine c'est pas le japon , et les etats unis ont oublié cela