Le Japon ruinera-t-il les investisseurs ?

Pierre-Yves, bonjour.
Bonjour Vincent.  Nous allons donc faire un petit point de stratégie 
sur les marchés. Alors, peut-être faut-il   commencer par un bilan. Regardons un peu comment 
se sont comportés les indices depuis le début de   l’année. La surperformance de l’Europe, en dépit 
du très fort rebond des indices américains,   ne se dément pas pour le moment. Avec un Stoxx 600 
qui fait la course en tête. Le Nasdaq était encore   un peu en retrait. Parce que là, ce sont les 
chiffres arrêtés à la clôture d’hier. Le CAC 40   est plutôt gaillard. Et puis le DAX, n’en 
parlons pas, il fait flèche de tout bois. Alors,   depuis le 7 avril, je le disais, les indices 
américains ont très fortement rebondi. Cela   étant, euh, le Dax encore plus. Et le stock 600, 
finalement, s’est mieux comporté que le S&P 500.   Alors même que le dollar se déprécie. Donc, ça 
relativise encore davantage la performance des   indices américains. Bon, alors, on a plusieurs 
sujets, à mon sens. On va évacuer peut-être   celui qui est le moins important aujourd’hui. 
C’est peut-être paradoxal, mais c’est celui des   droits de douane. Pourquoi je dis que c’est le 
moins important Parce que j’ai l’impression que   le marché, et tu vas me dire ce que tu en penses, 
Pierre-Yves, a intégré un peu la manière dont ça   se passait. En gros, Donald Trump nous fait du 
Trump, c’est-à-dire qu’il agresse, c’est une   stratégie de négociation. Très vite, il prend 
la température, il s’adoucit. Aussi parce que   le marché lui fait comprendre qu’il ne faut pas 
aller trop loin. Et ça, il l’a bien intégré depuis   le 7 avril, en fait. Et donc, à chaque fois, 
c’est plus de peur que de mal. Et on a de moins   en moins peur et on a de moins en moins mal. J’ai 
un peu l’impression que c’est ce qui va se passer   avec l’Europe, même si, je nuance mon propos, 
l’Europe n’est pas tout à fait dans la même   position de force. Qu’est la Chine, selon moi ?
Selon moi, je crois que c’est important de dire   que c’est une analyse, moi, mon intuition, et 
que l’Europe est en fait assez forte. Et c’est   la raison pour laquelle l’administration Trump 
patine un petit peu et qu’elle l’a déclarée sur   les médias. Avec l’humeur qui fut la sienne, 
en tapant sur la table pour, comme tu l’as dit,   changer rapidement de trajectoire, ensuite. 
En fait, l’Europe face aux Etats-Unis semble   être la même que l’Europe face au Brexit. 
Elle paraît divisible, mais elle ne l’est   pas. Elle a des procédures qui sont quand même 
très bien ancrées. Dans combien pratiquement   plus de 60 ans de pratiques bruxellaires, 
j’allais dire, et dans lesquelles il faut   suivre des process. Sans quoi l’Europe ne peut 
plus approuver une évolution quelconque. Donc,   le suivi des droits de Douane est un sujet qui se 
traite à Bruxelles. J’allais dire que Bruxelles   est plus allemande que jamais et l’Allemagne 
suit un process. Donc, la patronne de l’Europe   étant allemande, elle suit aussi ce process. Et la 
lecture que j’ai pu en faire ces derniers jours,   voire ces dernières heures, c’est que l’Europe 
paraît singulièrement coordonnée dans cette   affaire, y compris avec Mme Mélanie, qui semblait 
avoir une trajectoire un peu autonome du fait   de sa capacité à échanger avec Trump. Et qui, 
finalement, semblent avoir été aller chercher de   l’information pour en faire bénéficier la capacité 
de négociation de l’Europe. Donc, j’aurais   tendance à me dire que l’Europe résiste au bon 
sens du terme, c’est-à-dire de façon construite,   en offrant une baisse des droits de douane pour 
tout le monde, mais en intégrant, comme l’aurait   fait n’importe quel pays, les services dans 
la négociation qui était en cours. Et c’est   là que ça coince, puisqu’effectivement, si on 
réintègre les services, les États-Unis ne sont   pas franchement déficitaires par rapport à 
l’Europe. Donc, notre ami Donald est renvoyé   à sa case départ. Et l’administration a du mal à 
faire face à cette construction et à ce process.  Nous différons un petit peu quant à la capacité 
de l’Europe a finalement bien négocié face aux   Américains, mais finalement, l’essentiel, 
c’est qu’on est assez d’accord sur l’idée   que la négociation ne sera pas. Ce qui va nous 
ramener vers des plus bas tels que ceux qu’on   a connus le 7 avril. Je pense que ça, on peut le 
dire. Et que c’est une inquiétude en moins. Mais,   et ce n’est pas pour broyer du noir pour plaisir, 
j’ai l’impression tout de même qu’on est dans un   champ de mine. Et que certaines sont bien plus 
menaçantes que ce que sont les droits de douane.   Je pense qu’il faut aborder un point qui est 
assez négligé par le marché aujourd’hui. C’est   ce qui se passe autour du Yen, de l’inflation 
japonaise et des taux de la dette souveraine   japonaise. Pour moi, c’est un véritable sujet 
de préoccupation. Est-ce que tu le partages ?  Oui, on a eu un changement de 
régime en gros depuis l’été dernier,   qui avait entraîné une première crise. Au 
sens où le marché s’est interrogé sur ce   qui était… Pour les arbitrageurs, une mine 
d’or, c’est-à-dire une devise qui s’effondre.  Je vais me permettre d’interrompre deux secondes, 
Pierre, c’est juste pour illustrer le propos. Tout   part d’une situation au Japon qu’on n’avait 
pas connue lors des décennies précédentes,   mais qui semble… En rupture, justement, avec 
ce qu’on avait connu, c’est-à-dire la déflation,   c’est la présence d’une inflation assez 
élevée. Absolument. On regarde là les   chiffres d’inflation. Bon, et si je vous avais mis 
le tableau, le graphique sur plus longue période,   vous auriez vu qu’il n’y avait pas d’inflation 
du tout avant la crise sanitaire. Donc,   depuis la crise sanitaire, l’inflation a fait son 
retour, mais là, elle semble s’installer. Et puis   ça commence à embêter passablement les autorités 
japonaises. Je vais te laisser reprendre,   mais je montre un autre graphique. C’est la 
parité. dollar-yen. Et on voit que le yen,   évidemment, quand le yen se renforce, la courbe 
baisse, a tendance à baisser. Donc, on était à 1   dollar pour 162 yen il y a quelques mois, en 2023, 
plus exactement. Et puis là, on est à 142. Et ça,   ça a déjà mis en émoi le marché. Alors, il 
faut expliquer pourquoi. Parce qu’évidemment,   quand le Yen s’apprécie que les obligations 
souveraines qui suivent, tout de même un peu,   les taux d’inflation voient leurs taux remonter, 
eh bien, on a toute une mécanique financière qui   commence à donner de la gîte. Et c’est là, je t’ai 
interrompu, mais il faut revenir à la question   du Carry Trade et puis aborder aussi celle du 
Basis Trade. Parce que c’est un effet indirect. Le point essentiel, c’est qu’on pouvait 
emprunter dans une monnaie de grande qualité   avec des taux d’emprunt extraordinairement 
faibles, qui étaient ceux qui prévalaient au   Japon jusqu’en gros à l’été dernier, quand les 
tentatives successives du Japon de remettre un   peu d’inflation dans l’économie japonaise ont 
fini par mordre. Et donc là, les opérateurs   qui ont l’habitude d’acheter des actifs en les 
finançant par du yen de moins en moins cher,   se sont trouvés tout d’un coup contraints, 
puisque le yen a commencé à se réaffirmer. Donc,   du point de vue des étrangers, le remboursement 
de leur dette en Yen a commencé à coûter. C’est   un premier aspect. Le même, l’autre aspect de 
l’économie japonaise, simplement qu’elle est   fondée sur un financement par la dette. 
Enfin, l’État, évidemment, très, très,   très, très endetté. Alors, je dis évidemment, 
ce n’est pas toujours connu, mais c’est un fait.   Et donc, la remontée de l’inflation. On passe 
par une remontée, évidemment, des… taux, et là,   des taux sur la partie longue de la courbe, et là, 
du point de vue des porteurs de cette dette, il se   pose quand même. Un petit problème significatif, 
c’est que la valeur de ces actifs recule, et les   quelques points de variation de l’inflation en ces 
derniers temps ont conduit en fait à une baisse de   valeur de l’ordre de 20% de la dette japonaise 
sur la partie longue du dispositif, on va dire   plus de 20 ans. C’est extrêmement douloureux 
pour tous les porteurs institutionnels de ces   actifs au Japon. Donc, il y a des tremblements 
dans l’organisation financière japonaise qui   inquiètent et qui peuvent avoir des effets d’écho 
considérables. Il y a cette expression qui est   intéressante. Qui dit que « duration is fungible 
» . La duration est fongible. Elle est vraiment   intéressante parce qu’elle dit une chose simple, 
c’est que quand un marché obligataire décroche,   aussi énorme que celui du Japon, il a un effet de 
domino sur l’ensemble des classes obligataires. Et   c’est ce qui est vraiment en train de se passer, 
c’est-à-dire qu’il y a une crise lourde des   actifs tôt. Japonais qui peut avoir un effet en 
cascade sur l’ensemble de la planète financière.   Et c’est en ça que ton point sur l’inquiétude 
japonaise est extrêmement important. On peut parler en effet du débouclage des 
positions de Carry Trade, puisque tu le disais,   le Carry Trade s’était emprunté en yens au zéro 
ou négatif, pour ensuite finalement Euh Aller   toucher, enfin, réinvestir cet argent dans des 
devises qui rémunéraient davantage. Bon. Mais il y   a un autre phénomène qui n’est pas directement lié 
au Carry Trade, mais qui est celui du basis Trade,   et ça, ça va nous amener à la dette américaine, 
c’est-à-dire qu’il y a les acteurs japonais pour   bien exposer le cheminement. Les acteurs japonais, 
notamment les assureurs, commencent à enregistrer   des pertes latentes sur leur position obligataire. 
On a quatre des plus gros assureurs japonais   qui viennent déclarer 60 milliards de dollars de 
pertes latentes. C’est en soi un signal parce que   ça veut dire que, déjà, il va falloir compenser 
ces pertes latentes. Donc, il y a aussi la   tentation de prendre ces bénéfices là où on en a 
et donc peut-être sur le dollar. Ça, premièrement.   Ensuite, ça signifie que la dette japonaise 
offrant une rémunération supérieure devient plus   attractive, attrayante. Exact. Donc, ça veut 
dire aussi pour un certain nombre d’acteurs,   et notamment japonais, je rappelle que le Japon 
est le deuxième créancier mondial derrière   l’Allemagne, puisqu’il s’est fait supplanter 
par l’Allemagne, ça veut dire aussi qu’on n’a   pas besoin d’aller s’embêter à l’extérieur. Or, il 
y a tout de même un tropisme japonais à investir,   d’abord dans les actifs locaux, ce qui 
est parfaitement compréhensible. Donc ça,   ça peut amener à des débouclages de positions 
sur la dette américaine. Or, et c’est là où on   en vient au Basis Trade, c’est qu’un certain 
nombre de Hegde funds ont des positions sur   cette dette américaine puisqu’ils se financent. 
En fait, cette dette américaine leur permet de   jouer avec un effet de levier accru. Puisqu’ils 
achètent de la dette américaine pour pas cher, ils   la mettent en collatéral, ils peuvent s’endetter 
encore plus, et ainsi de suite. Sauf que quand   on a des pertes sur un actif qui normalement 
était sans risque, comme la dette américaine,   on déboucle sa position et on vend tout le 
reste. C’est-à-dire qu’on vend les actifs qu’on   a financés par ce mécanisme-là. C’est là où on 
peut avoir des effets dominos. C’est plutôt fait.  Et il se cumule. Ce que tu décris est 
effectivement ce qui pourrait se passer,   qui semble devoir se passer, quoi 
qu’il arrive. C’est que de toute façon,   dans un vase clos qui serait américain, les Hegde 
funds, de toute façon, sont confrontés à un coût   d’endettement plus important pour prendre des 
positions sur la dette américaine. Et ils le   feront d’autant moins, outre le problème 
du financement qui est leur. Qu’il y a une   direction probablement baissière sur cette dette 
américaine, parce que d’autres parties du monde   ont besoin d’en vendre. C’est ce qu’on est en 
train d’évoquer sur la partie japonaise. Donc,   c’est cet effet domino, mais qui est souvent qui 
se stratifie sur les dénouements des uns et des   autres, puisque l’essentiel des actifs dans le 
monde de la dette est quand même porté par de   la dette. C’est un effet de levier permanent. 
Donc, le dénouement de ces de ces position de   financement d’un actif dette peut avoir des effets 
en cascade assez puissants, voire très puissants,   et la seule logique, c’est effectivement de 
baisser brutalement les taux pour remettre   la liquidité en système et demander à ce que les 
banques centrales interviennent et achètent. Donc, on va voir si… En tous les cas, c’est ce qu’attendront 
les intervenants de type Hegde fund. Oui, mais en attendant… que ça se produise. 
Et si jamais les choses tournent au vinaigre,   on risque d’avoir des moments un peu douloureux 
sur les marchés. On ne souhaite pas le pire, mais   en tout cas, c’est un risque qui, aujourd’hui, 
n’est pas nul. On peut l’exprimer ainsi. Et avec ce sujet constant quand même de la 
brutalité de la position de Trump, en fait,   c’est qu’il est révélateur de cette situation-là. 
On ne découvre pas que les États-Unis sont   endettés. Ou que le Japon est endetté. Simplement, 
on est mis devant cette réalité parce qu’il vient   perturber un ordre qui ne voulait pas être 
trop questionné sur sa façon de fonctionner. Tu me fournis la transition, mais avant, je fais 
une petite incise à l’adresse de tous ceux qui   nous regardent. Si vous voulez savoir ce que nous 
pensons, nous, Synapses, des marchés, ce que nous   retirons un peu de toutes les interviews que 
nous pouvons mener, il suffit de vous inscrire   à notre newsletter. Elle est entièrement 
gratuite, je le précise. Et pour ce faire,   vous… Cliquez sur le lien qui doit apparaître 
en haut à droite de l’écran ou sur celui qui se   trouve en bas dans la description, sous la vidéo. 
Mais revenons à nos moutons qui rivent. Et tu   me fournis une transition parce que tu l’as dit, 
Trump est un révélateur de tendances lourdes qui   préexistaient, et c’est peut-être Non seulement un 
révélateur, mais un accélérateur de ces tendances.   Et parmi les questions… Qui préoccupe tout de 
même un certain nombre d’acteurs des marchés, même   si aujourd’hui les marchés ne bronchent pas trop, 
s’il est un sujet qui préoccupe tout le monde,   c’est bien celui de la dette américaine. Alors, on 
dira, le taux du 30 ans est repassé sous les 5%,   à l’heure où nous enregistrons, c’est tout à 
fait vrai. Enfin, bon, on peut constater que   le taux du 30 ans américain est tout de même, 
plutôt dans une tendance haussière. Cela posé,   on a pour moi une question majeure qui est celle 
de l’Impact, justement, du Big Beautiful? Bill,   donc le projet de loi budgétaire porté par les 
Républicains. Sur la perception que vont avoir   les marchés obligataires de la soutenabilité, 
finalement, de la dette américaine. Et là,   ça commence peut-être à se gripper un petit 
peu. Alors, on a des choses. Même dans ce   projet de loi qui sont claires, c’est que le 
déficit va s’accroître. Bon, très bien. Si,   comme l’équipe, Trump l’imagine, on a davantage 
de croissance et que cette croissance fait rentrer   davantage de recettes, c’est peut-être 
tout à fait soutenable. Le problème,   c’est que la dette américaine, elle, est tout de 
même en grande partie financée par les étrangers. Oui. Premier point. Et on a tout de même des 
niveaux qui commencent… Allez. disons-le,   à être inquiétant. Alors, j’ai un graphique, 
je vais vous montrer, qui m’amuse et qui   m’interpelle. Alors, la source, c’est plutôt Bank 
of America, ce n’est pas Boursorama, je précise,   c’est une erreur. Qu’est-ce que vous avez sous les 
yeux ? Vous avez le spread, c’est-à-dire l’écart   de taux entre l’obligation à 30 ans de Microsoft 
et le taux du bon du trésor à 30 ans américain. Il   est logique qu’une entreprise rémunère davantage 
les porteurs que les porteurs de bons du trésor,   puisque les bons du Trésor sont réputés. Être 
l’actif le moins fragile ou le plus sûr au monde.   Qu’est-ce qu’on observe ? C’est la réduction 
de cet écart de rémunération entre l’obligation   Microsoft et le bon du Trésor à 30 ans. Et on 
met de cette année, nous sommes au plus bas   historique, c’est-à-dire qu’il n’y a plus que 20 
points de base de différence de rémunération entre   cette obligation d’une entreprise, certes pas 
n’importe laquelle, il s’agit de Microsoft, et la   rémunération offerte par l’obligation souveraine à 
30 ans américaine. Ça veut dire que si des choses   continuent comme ça, Microsoft va être jugée plus 
solide que l’État américain. En tout cas, c’est   un signal. Ça semble anecdotique, mais ça ne l’est 
pas. Enfin, pour moi, ça ne l’est absolument pas.   Et quand on regarde les chiffres, tout de même, 
qui concernent ce budget américain, on a de quoi   s’inquiéter. Un petit peu. Parce que, et ce n’est 
pas moi qui le dis, là, c’est le JCT. Alors, le   JCT, c’est le Joint Committee on Taxation. C’est 
un organe qui évalue et chiffre les propositions   fiscales qu’on eut dans la proposition de loi 
budgétaire. Et, selon le JCT, le Big Beautiful   Bill augmenterait la dette de 3 300 milliards de 
dollars, intérêts compris ou de 5 200 milliards   si ces dispositions temporaires devenaient 
permanentes. Et puis, surtout, enfin, surtout non,   la tendance est là, mais le déficit va être 
accru. Dès 2027, on aurait une augmentation de   600 milliards de dollars du déficit. Alors, ça 
tient au fait aussi que, du côté des dépenses,   on a moins de réductions que prévu. D’ailleurs, 
le DOGE chiffre peu les réductions de dépenses. Il   était très ambitieux, mais j’ai l’impression que 
là, c’est plus compliqué que prévu. Bon, tout ça   pour dire que c’est pas joyeux. Et que la réaction 
du marché obligataire risque là peut-être d’être   un peu véhémente. En tout cas, pour moi, outre le 
Japon, c’est un des autres sujets d’inquiétude du   moment. Et je pense que si on doit aller sur de 
nouveaux points bas, ça sera plus à cause de ça   qu’à cause des droits de douane. Qu’en dis-tu ?
Je partage cette idée, effectivement,   que les risques sur la dette américaine 
sont considérables. Ils sont quand même bien   retracés. Ce risque est quand même évoqué par les 
économistes depuis quelques temps, en gros depuis   l’arrivée de l’administration Trump. Et comme 
tu l’as montré sur un graphique précédent, pour   l’instant, la dette, les taux ne sont pas vraiment 
volés au-delà des 5%. Donc, il nous manque quelque   chose pour qu’un état de danger devienne un état 
de crise. Et c’est là qu’on peut se reboucler   éventuellement sur les taux, sur les droits de 
douane, et qui ferait que peut-être ces droits   de douane n’ont pas vocation à prospérer beaucoup 
plus que les niveaux actuels. C’est-à-dire que si   la négociation se fait mal, il est probable que 
les marchés anticiperont une dégradation encore   accrue de l’économie américaine, se traduisant par 
une hausse des taux, ce qui viendrait en quelque   sorte freiner les ardeurs de l’administration 
américaine. Ce que je note quand même, c’est que   sur ces derniers jours, voire ces deux dernières 
semaines, on n’a plus tellement entendu Scott   Bessent, qui était arrivé au secours des marchés, 
mais en s’alignant quand même sur son patron. Là,   il a l’air d’être un petit peu moins présent. Et 
je me demande effectivement ce qui se passe sur   ce plan-là, parce qu’on aurait imaginé qu’il 
soit beaucoup plus en soutien. De la fameuse   Big Beautiful Bill et de sa transition vers le 
Sénat, qui reste encore à faire pour avoir une   validation complète de cette nouvelle loi. 
Voilà, donc oui, je suis d’accord avec toi.  Surtout que cette loi intègre une disposition, 
il s’agit de l’article 899 de mémoire. On en a   peu parlé jusqu’à présent, mais cet article, en 
fait, vise, soi-disant, à redresser les torts   qui sont faits aux entreprises et particuliers 
américains en appliquant une taxation punitive   à l’égard de tout détenteur d’actifs américains 
étrangers. Grosso modo, c’est une surfiscalité.   Qui viendraient amputer au début de 5%, et 
puis, puisque c’est prévu sur 4 ou 5 ans, 4 ans,   je pense, en fait, viendraient amputer de 20% les 
revenus obtenus. Ça, que vous soyez un particulier   qui touche des dividendes, ou un fonds de pension 
qui touche des coupons sur la dette américaine,   ou une société qui touche des royalties, et ainsi 
de suite. Le Big Beautiful Bill n’est pas passé,   mais moi, je me pose une question. Déjà, je 
me dis que c’est très risqué de faire ça,   parce qu’on l’a vu, les États-Unis ont 
besoin de se financer très clairement,   qu’ils comptent sur les investisseurs étrangers. 
En tout cas, ils comptaient jusqu’à présent sur   eux pour le faire. Et que si une telle disposition 
était finalement retenue, on risquerait tout de   même d’avoir un retrait d’une partie des capitaux 
étrangers des États-Unis. L’objectif peut-être   derrière tout. ça, parce qu’on le sait depuis le 
début que l’équipe. Trump veut faire baisser le   dollar dans l’idée de restaurer un équilibre 
de la balance commerciale, voire un excédent.   C’est une façon de faire, mais c’est une façon de 
faire si c’est l’objectif. Et là, je ne l’en sais.   rien. C’est tellement osé. Si c’est l’objectif, 
c’est quand même très, très risqué, je trouve.  Alors, je ne connaissais pas cette disposition 
avant qu’on en parle, mais ce que je note quand   même, c’est qu’il vient construire des taux 
d’opinion sur le risque que ça représente, c’est   que les détenteurs de « treasuries » étrangers 
ne seraient pas affectés. C’est la seule classe   d’actifs qui échapperait à cette disposition 
de l’article 899. Pour l’heure, manifestement,   il y a des difficultés d’interprétation. Quand 
on lit les articles sur cet article, pour bien   cerner l’impact potentiel. Mais clairement, 
si la dette américaine est mise à l’abri,   c’est qu’il y a de façon latente un gros risque 
sur la perception de la signature américaine.  Si de toute façon, on achète moins d’actifs, 
par exemple boursiers, ça aura un impact tout   de même sur le dollar. Alors, il vaut 
mieux éviter, évidemment, l’explosion de   la dette américaine pour tout le monde, mais 
c’est mécaniquement dépréciateur du dollar.  Oui, d’accord. Ça revient avant du dollar.
Donc, ça peut nous amener à un peu de volatilité,   c’est ce que je veux dire. Enfin, bon, ça, 
ce sont mes inquiétudes. Alors, elles sont   peut-être totalement exagérées. Toi, qu’est-ce 
que tu… Le perçoit dans l’environnement actuel,   soit qui t’inquiète et qui te rassure 
au-delà de ce qu’on vient de dire. Ce qui m’inquiète, c’est quand même qu’on est 
écrasé par ces mauvaises nouvelles, au sens des   secousses de Trump. On ne va pas les répertorier. 
En termes, on peut dire que c’est bien ou mal,   mais les résultats des entreprises restent 
remarquablement résistants par rapport à ce qu’on   anticipe. Depuis de nombreux mois maintenant, 
commettant des chocs sur leur profitabilité.   Donc, on voit une érosion qui est devenue assez 
significative ces derniers jours. Parce qu’on a   les premières entreprises qui commencent à 
dire que les choses ne sont pas d’équerre,   mais du bout des lèvres. Donc, on voit 
une érosion, mais c’est loin d’être   une catastrophe. Donc, la lecture positive, 
c’est que c’est loin d’être une catastrophe.   J’aurais tendance à dire que ce n’est que partie 
remise. Et quand les entreprises communiqueront   un petit peu plus à l’issue du premier semestre, 
on aura peut-être Envie de dégrader encore un peu   plus. Mais par rapport au ressenti que nous avons 
depuis des mois sur le danger que représentent ces   politiques de Trump, je dois admettre que les 
entreprises pour l’instant, font plutôt le dos   rond et que, d’une certaine façon, ça vient… 
Soutenir l’enthousiasme boursier, qui reste un   élément de perplexité quand même. C’est-à-dire que 
c’est le deuxième suivi peut-être un peu positif,   c’est qu’il y a quand même beaucoup d’énergie 
dans les marchés pour croire à une sortie par   le haut de cette discussion sur les droits de 
l’homme notamment et d’une croissance qui ne   fléchirait pas sur beaucoup de parties du monde 
et notamment les parties… Alors qu’on disait   il y a encore quelques semaines que ce seraient 
les premières victimes de cette désorganisation   de l’espace mondial. Donc, c’est un élément de 
perplexité, mais s’il faut de l’information et   de documentation, on constate que la 
main invisible est plutôt contente,   je crois qu’il faut déjà le signaler.
Absolument. Alors, quand on regarde   tout de même un peu dans le détail, 
ce qui a performé ces derniers temps,   regardez tout de suite sectoriellement, on voit 
que ce qui est défensif a encore été plébiscité,   en tout cas la semaine passée. Bon, Utilities, 
Télécom, si on est si confiant que ça, ça   devrait moins bien se comporter. 
Ce n’est pas tout à fait le cas. C’est vrai. Alors, il y a peut-être des opportunités qui 
se dessinent sur ce qui est aujourd’hui un   petit peu malmené. Donc, on a des secteurs, 
ceux en rouge qui souffrent un petit peu. Là,   on voit la performance, c’est sur 10 jours et sur 
un mois. On voit que les services informatiques   ont bien rebondi, tout de même, bien qu’ils 
aient été bien massacrés. Mais grosso modo,   ce n’est pas encore la fête. On ne va pas trop 
s’exposer aux valeurs. Donc, toi, sectoriellement Je vais dire que sur les secteurs de 
performance, sur un mois, ce sont de petits   secteurs. L’impression d’une hausse est forte, est 
rassurante, mais les transports ne pèsent rien,   l’Aérospatial & la Défense, à cause des gains 
récents, a dépassé l’automobile, mais ça reste des   petits secteurs dans l’absolu. Et il faut arriver 
à la banque pour commencer à avoir un secteur qui   pèse sensiblement, ça représente à peu près 12% 
de la capitalisation boursière européenne, et là,   effectivement, ça pèse. Cette performance-là, sur 
un mois, est vraiment importante et elle a dirigé   le marché. Et donc, pour dire quelques mots sur 
les secteurs, qu’est-ce qu’on peut évoquer les   Utilities qui sont performantes sur une semaine, 
c’est quand même un petit peu troublant parce que   les prix d’énergie baissent en fait. Donc, il y 
a bien ce que tu viens d’évoquer, probablement   un facteur défensif qui fait que les gens vont 
chercher du confort sur ce secteur. C’est aussi un   petit peu troublant parce que les services publics 
sont structurellement endettés. Si on est dans un   moment où les taux longs remontent, ça fait partie 
intrinsèquement de leur modèle économique. Et si   leur coût de refinancement monte, par définition, 
la valeur laissée aux actionnaires est moindre.   Donc, baisse des prix d’énergie, remontée des 
taux, normalement, on ne devrait pas se précipiter   sur cette classe d’actifs. Mais tout le monde en 
veut parce que ce sont des affaires plutôt bien   gérées, ce sont des affaires qui investissent 
aussi, il faut quand même le dire. Il y a cette   transition vers l’électricité qui fait qu’on 
espère que les volumes adressés aux grandes   utilities seront plus ou moins croissants. On peut 
facilement construire une histoire de long terme. Et puis, elles ne sont peut-être 
pas trop exposées aux États-Unis. Elles ne sont pas du tout exposées aux États-Unis, 
bien sûr, mais c’est en ça que le marché est   fragile. Si la seule légitimité de ce secteur 
découle de ceci, c’est un petit peu embêtant.   Les banques te portent de façon ahurissante. 
On n’en revient pas de voir des chandelles de   hausse sur des établissements dont on pensait que 
pis que pendre, il n’y a encore pas longtemps, je   pense à la Société Générale, qui, tout d’un coup, 
est devenue tout à fait respectable. C’est-à-dire   qu’elle a été respectable depuis longtemps, 
mais personne ne voulait l’entendre. Et là, on   a un doublement de cours en quelques semaines. Et 
après ce doublement, elle est encore moitié moins   chère en termes de multiples de fonds propres que 
ses paires, donc ça laisse de quoi voir venir,   encore que si on doublait la capitalisation de la 
Société Générale, elle deviendrait une des toutes   premières banques européennes, ce que les gens 
ne conçoivent pas vraiment encore aujourd’hui.   Mais c’est intéressant de voir ce parcours, et 
on a la même chose avec la BCP, qui est la banque   portugaise, qui est une petite banque bien gérée, 
mais quand même sur un univers assez étroit,   un peu africaine et surtout portugaise. Pareil, on 
connaît des verticales de hausse spectaculaires.   Donc c’est un peu troublant parce que ça veut 
dire que c’est aussi un endroit où les gens vont   se réfugier. Dans la banque, on est à peu près 
certain d’avoir ces dividendes encore aujourd’hui,   et probablement pour les deux années qui 
viennent. Donc, il y a ce facteur protection   par le paiement d’un coupon important. Et puis, 
dans les secteurs qui ont beaucoup reculé,   on voyait sur ton graphique la consommation 
durable, donc le luxe, pour ne pas le nommer,   qui a bien baissé ces derniers temps. Et 
sans qu’il y ait de moteur bien clair à cette   crainte. Je ne pense pas que les droits de douane 
soient un vrai facteur aujourd’hui. Pour le luxe,   surtout si on s’oriente vers des 20-25% 
plutôt que des 100%. Donc, c’est un peu   étonnant. Il y a probablement une opportunité 
là sur les très belles signatures du secteur,   enfin, donc, les françaises. Et enfin, il y a 
l’automobile, qui pose un problème considérable.   Je crois qu’on l’a évoqué plusieurs fois, du 
fait de son point économique sur l’Europe. Et   tous les signaux montrent que la position 
concurrentielle européenne de l’automobile   est devenue catastrophique à cause de la Chine. 
Et quand on dit catastrophique, tous les jours,   on découvre que les Chinois ont encore pris 
une longueur d’avance en prix, en technologie,   en qualité de fabrication. Enfin, on voit ce qu’on 
veut comme explication. Et c’est irrésistible. Pas touche à l’automobile. Oui, pardon ? Pas touche à l’automobile, on dévie des valeurs… 
On vit des valorisations complètement déprimées. Oui, et c’est vraiment délicat pour le secteur 
parce qu’il est important pour l’Europe. Et les   entreprises qui participent au secteur sont quand 
même hautement compétentes. Notamment quand on   pense aux équipements anti-automobiles, on n’a pas 
de doute sur les compétences de Valeo. Simplement,   Valeo n’est pas chinois et c’est ça qu’il faut 
avoir en tête. Et les effets d’échelle. Qu’on   a quand on est Valeo, façon chinoise, sont 
tellement colossaux aujourd’hui que ce sera   extrêmement compliqué pour Valeo d’arriver à se 
réinstaller comme étant un fournisseur aux Chinois   capables de parler Chinois avec les Chinois, 
même s’ils ont leurs implantations et qu’ils   font des efforts absolument remarquables 
pour fournir les constructeurs chinois.   C’est un moment d’une grande violence. Et 
c’est ça qui est quand même assez troublant,   c’est qu’on est convaincus d’une 
qualité d’actif. Mais face à une   vague totalement irrésistible d’un pays qui 
veut occuper des grands espaces industriels. Bon, là, on a fait un petit balayage sectoriel. 
Mais alors, en termes de conviction par rapport   au marché, Aujourd’hui, moi, je serais plutôt 
prudent, sans être exagérément prudent,   mais je me dis qu’on a matière à volatilité. 
Je pense que personne n’a intérêt à laisser   partir les choses dans le décor. C’est pour ça 
que je ne crois pas non plus à la catastrophe,   forcément. Mais je me dis qu’on a des éléments 
qui peuvent dérailler malgré tout. Et notamment,   ce qui se passe du côté du Japon, ça peut 
donner lieu à des débouclages violents.   En dernier ressort, je pense que les banques 
centrales devront intervenir si vraiment les   choses se passent mal. Mais c’est pour ça que 
je ne suis pas non plus noirissime. Cela dit,   comme je le disais, je serai 
plutôt prudent. Est-ce que toi,   tu partages cette prudence ou tu trouves 
qu’elle est finalement un peu de mauvais aloi. Non, non, non. Nous, on est excessivement 
prudents. On a eu finalement beaucoup   de chance en étant prudents. Il y en a eu 
aucun sentiment positif. vis-à-vis de Trump.   Donc, en se réfugiant dans des titres de 
qualité et plutôt défensifs dans nos choix   pour construire des listes de valeurs d’alpha 
value, on s’en porte très bien aujourd’hui.   On est surtout surpris du fait que des valeurs 
défensives se portent bien. C’est-à-dire qu’elles   n’ont pas capitulé dans la reprise des 
marchés. C’est ça le point assez étonnant.   Mais oui, il faut, à nos yeux, rester très, très 
prudent, oui. Parce que les chocs qu’ont connus   les entreprises sont des chocs qui sont actés. 
Elles sont obligées de prendre des décisions.   Elles ont des frottements. On l’a déjà, je 
crois, évoqué. On ne sait pas si le bateau   qui va partir de Chine est à moitié plein 
ou complètement vide. Et ça a un coût pour   celui qui a mis quelques objets dans ce bateau. 
Les prix de fret ne sont pas les mêmes. Donc,   par effet d’entraînement toutes les décisions des 
entreprises sur des actes normaux de gestion sont   devenues compliquées, entraînent la nécessité 
de se prémunir, c’est-à-dire d’acheter des   assurances au sens de prendre des décisions qui 
peuvent être potentiellement contradictoires et   couvrir toutes les options possibles. Et c’est 
un frottement. On a utilisé plusieurs fois ce   terme dans nos échanges. Ils sont là, donc ils 
auront un impact et donc ça va mal se terminer,   oui. C’est certain. On n’aura pas un moment 
où on va mettre de côté toute cette affaire   de droits de Douane. Et un retour en arrière à 
la situation qui prévalait sous Biden pour dire,   les États-Unis sont structurellement 
ouverts au reste du monde. C’est fini. À l’heure où nous parlons, les marchés n’en ont 
pas grand-chose à faire, mais il faut dire qu’ils   sont aussi pas mal dirigés en ce moment par des 
algorithmes. Petite confidence : un gérant macro   se vantait d’avoir des algorithmes qui étaient 
calés sur la parole trumpienne et qui réagissaient   au quart de tour, aux tweets ou aux déclarations 
de notre ami Donald. C’est une façon d’opérer,   mais après, il ne faut jamais oublier. 
Sur les marchés qu’à un moment donné,   des tendances de fond finissent par prévaloir. 
Et les risques peuvent se matérialiser aussi.   On ne le souhaite pas, mais je te rejoins dans 
ta prudence et je vois que nous sommes raccords.   Pierre-Yves, merci pour cette séquence stratégie. 
Alors, nos abonnés vont avoir droit au reste,   c’est-à-dire qu’on va parler justement des 
sélections, des valeurs au sein de ces sélections,   de ce qu’elles ont fait, de la performance 
des sélections. Et si vous n’êtes pas abonné,   c’est très simple, il suffit de cliquer sur 
le lien qui se trouve sous la description   pour accéder aux analyses. Aux listes 
et avoir la possibilité de poser vos   questions en direct à Pierre-Yves Gauthier 
et à nos amis d’AlphaValue. D’ailleurs,   c’est ce qu’on va faire tout de suite. 
Donc, nous, on vous dit à très bientôt.

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00:00 – Bourse : l’Europe toujours en tête des indices
01:25 – Droits de douane : menace écartée… pour l’instant ?
02:57 – L’Europe, plus forte qu’il n’y paraît ?
05:07 – Japon : l’étincelle qui peut tout faire dérailler
07:46 – Carry Trade & Basis Trade : un risque de krach systémique ?
12:00 – Dette américaine : un effet domino ?
14:57 – Dette américaine : le Big Beautiful Bill sème le doute
17:46 – Un signal fort !
19:17 – Le déficit U.S. explose, et après ?
23:00 – Article 899 : les investisseurs étrangers dans le viseur de Trump
26:43– Des sources d’inquiétude… pourtant ça tient toujours
28:54 – Analyse sectorielle : les gagnants, les perdants, les surprises
36:06 – La prudence toujours de mise ?

Émission enregistrée le 27 mai 2025

Les indices boursiers tiennent bon, les investisseurs gardent le cap face aux atermoiements de Donald Trump et l’Europe continue de survoler les marchés. Et pourtant, une série de signaux sont de nature à remettre en cause la vague de hausses qui s’est emparée dernièrement des marchés actions. Entre les tensions géopolitiques, la politique économique américaine et les secousses financières venues d’Asie, les lignes de faille se multiplient.

Dans cette nouvelle séquence stratégique, Pierre-Yves Gauthier d’AlphaValue, décrypte les mécanismes à l’œuvre, les dynamiques sous-jacentes… et les risques qui pourraient rebattre brutalement les cartes.

Inflation japonaise, tensions sur la dette américaine, effets pervers des arbitrages de taux, articles méconnus du Big Beautiful Bill, stratégies des Hedge Funds, secteurs à surveiller… tout y passe. Mais avec une idée centrale : les marchés pourraient être plus fragiles qu’ils n’y paraissent.

Faut-il rester exposé ? Quels signaux regarder ? Que disent les flux ? Et surtout, que comment ces menaces pourraient ébranler les marchés actions ?

Regardez la vidéo complète pour ne rien manquer.

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16 Comments

  1. "L'Europe est forte face aux US" 🤣Le boomer qui parle. J'attendais le classique "l'Europe c'est la paix". A partir de là je n'ai écouté que d'une oreille.

  2. Le japon vas faire trembler les americains surtout lol si madame watanabe decide de rapatrier ses investissements des etats unis c le marché americain qui vas pleurer

  3. Oui mais la dette est tenu a 98 % par les japonais eux memes donc s il rapatrie tt les investissements le yen vas s apprécié obligatoirement

  4. Scott Bessent reste à son poste et attend (en souffrant, car lui est intelligent), je crois un an et un jour, pour pouvoir avoir réalisé ses plus-values personnelles sans être taxé.

  5. Bravo à Donald qui va en surprendre plus d'un et qui va en faire avaler leur chapeau à beaucoup dans quelques mois… sans compter les retournements de vestes… 🤗 Chapeau + veste = Costume taillé…😉