Droits de douane : le monde se couche devant Trump – C dans l’air – 01.08.2025

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Le début d’un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à “restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains”, selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd’hui, comme initialement attendu. L’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.
Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d’être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.
Faute d’être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l’opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L’administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s’opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro.
Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L’Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.
Au regard de ses concurrents internationaux, l’Union européenne ne semble donc finalement pas s’en tirer à si mauvais compte.
Mais en France des critiques contre l’accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l’Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a “été un peu seule” à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l’UE n’a pas été assez “crainte” par les Etats-Unis et affirme que la France “n’en restera pas là”. Le président souhaite obtenir de “nouvelles exemptions”, notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.

Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine aux États-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l’arrivée de l’Italien Luca Di Meo à la tête de l’entreprise. L’ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d’euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.
De l’autre côté du Rhin, l’automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D’autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.

Ces nouveaux droits de douane sont censés attirer les investissements étrangers pour une production sur le sol américain, et relancer, dans le même temps, l’industrie américaine. Mais le pouvoir d’achat des ménages américains va aussi en ressentir les effets : le budget Lab de Yale estime à 2400 dollars par famille en moyenne le coût des droits de douane la première année.

Grands gagnants de cette nouvelle donne – et de l’appauvrissement des ménages américains privés de leurs importations chinoises à bas coûts – les entreprises de réparation et de reconditionnement. Une équipe de C dans l’air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d’appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s’opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l’étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise.

LES EXPERTS :
Jean-Marc DANIEL – Économiste , professeur émérite à l’ESCP business school
Isabelle RAYMOND – Cheffe du service économie et social – France info
Philippe MABILLE – Directeur éditorial – la Tribune et la Tribune Dimanche
Erwan BENEZET – Journaliste au service économie – le Parisien Frédéric DABI – Directeur Général Opinion de l’Ifop

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Diffusion : tous les jours de la semaine à 17.40
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Production : France Télévisions/Maximal Productions

5 Comments

  1. Tant qu'à parler du Canada vous devriez donner des vrai infos. Le Canada à un accord de libre échange qui n'est pas inclus dans les taxes. Donc au final le Canada fait mieux que vous.

  2. Une relation d'affaires n'a pas de sentiments. Donc cette relation est froide, sèche et stérile et peut se terminer abruptement, violemment. Selon moi l'erres du simple profit arrive à sa fin et les communautés vont chercher et accepter de perdre au nom d'une relation plus chaleureuse, intelligente basée sur le respect. Le respect des valeurs. Des réel besoins.

    Les américains se sont trop longtemps dit être le centre du monde. Les pays arrivent à une maturité industrielle, informatique. Les pays sont rendus commercialement fière et indépendant. Donc ses même pays chercherons à augmenter leur autonomie (indépendance). Au meme titre qu'un artiste qui réussit à racheter ses propres droits d'auteur afin de reprendre le contrôle de ses propres composition et ce, dans le but d'avoir 100% des profits de sa propre musique.

    Je crois que le monde est prêt à arriver dans un marché équitable. Donc accepter de perdre mais au nom du respect. Qui sur Le long terme va se traduire par de la stabilité sur le très long terme. Car chacun se sens réellement respecter. Pas de cachette, sans mimiques non plus. Purement transparent.

    Qui veut faire affaire avec une personne qui ne te respecte pas?

    Il est plus facile de faire affaire avec une personne avec qui tu te sens pas utiliser. N'y exploiter.

    Le pays vont chercher à dealer avec des pays dont le respect est réel. (Chaleureux) et on que sur une feuille de papier.

    C'est important de se sentir respecter de la part de personne avec qui tu fais affaire. Et Trump présentement, ne démontre aucun mais aucun respect à personne.

    Ce modèle d'affaires brut arrivent selon moi, a sa fin.

    Trump comprend pas que l'argent et profit ne sont pas les seuls variables pour dealer avec un pays. Je crois Trump va avoir beaucoup difficulté à comprendre ce que veut dire se sentir respecter. Et que l'intimidation personne à envie de continuer à dealer dans ce genre de mood toxiques voir archaïque. Pour ne pas dire dépasser.

    Hier les pays n'avaient pas trop le choix de dealer avec ceux-ci. Aujourd'hui le marché a tellement évolué. Aujourd'hui le marché arrive à une maturité que les américains ne sont possiblement plus un indispensable pour se tenir debout.

    Trump a malheureusement tout ceux que le monde ne veut plus comme model d'affaires et comportement en affaires.