Dorian Roucher (Insee) : Croissance, la France à l’arrêt

Good morning business business plan il est 7h44 on ouvre une page conjoncture avec bah une nouvelle figure de l’INC le chef du Département de la conjoncture d’orian Roucher bonjour bonjour sachez que à ce titre vous avez directement la carte VIP à goodming business vous venez quand

Vous voulez et en plus votre étude que vous avez publié elle est passionnante on va la décortier avec Emmanuel le Chipre qui m’a rejoint elle est passionnante alors elle est déprimante un parce que 0 % de croissance au premier trimestre on attendait un petit peu plus elle est passionnante parce que

Vous vous mouillez un peu on en a parlé avec Jean-Marc Nicolas do notamment sur la responsabilité de la banque centrale européenne on va en parler mais on commence par la conjoncture pourquoi ça patine et pourquoi on est encore à l’arrêt au premier trimestre alors on prévoit une croissance nul au premier

Trimestre ce qui se passe c’est que côté demande on a une reprise de la consommation parce qu’on a moins d’inflation moins d’inflation un peu de pouvoir d’achat pour les ménages ils se remettent à consommer mais au premier trimestre on a encore une activité qui est entravée par notamment des des

Problèmes dans l’industrie des arrêts de raffinerie desapprovisionnement dans l’UTO j’ai un peu découvert ça dans votre étude effectivement l’auto les raffineries et ca il y a encore eu des problèmes dans la Supply Chain d’approvisionnement qui ont un peu freiné le potentiel alors en janvier on a eu les données de production

Industrielle et dans ces données on voit une forte baisse quand on décortique un peu cette baisse on voit qu’elle est particulièrement forte effectivement dans les raffineries où là on a des arrêts pour pour des problèmes techniques qui vont plus se poursuivre en février en mars c’est ce que nous

Disent les industriels quand ils répondent à nos enquêtes et puis dans l’automobile on a eu des problèmes d’approvisionnement qui ont provoqué une forte chute de la production dans ces deux secteurs ça serait en partie temporaire et donc c’est pour ça que au 2uxè trimestre l’activité bénéficierait à plein du redémarrage de la

Consommation et on a une une prévision de croissance de 03 %. alors en revanche ce qui redémarre pas euh c’est l’investissement des entreprises on voit que on a des niveaux bas et que là il y a vous ne décelez pas une envie de de de réinvestir alors quand on interroge les

Entreprises hein nous on interroge 15000 entreprises chaque mois à l’INC dans nos dans nos enquêtes de conjoncture nous elles sont très prudentes sur leur prévision d’investissement et quand on détaille un peu les facteurs elles nous disent que les conditions de financement sont très peu propices à l’investissement donc elle note que ce

Qui les freine c’est leur situation de le capacité à se financer donc c’est les conditions d’emprunt c’est Christine Lagarde c’est les conditions d’emprunt au sens large et c’est elles nous disent c’est le solde d’opinion sur les conditions de financement il est au plus bas depuis 20 ans dans les enquêtes de

Conjoncture donc ça fait 20 ans que les entreprises n’ont pas connu un environnement de financement aussi défavorable à l’investissement c’est vraiment intéressant manuel ces deux points effectivement un bah les ruptures d’approvisionnement c’est pas terminé on pensait que c derrière soit pas vraiment et deux effectivement maintenant les taux d’intérêt c’est vraiment un

Problème oui ce qu’on constate enfin ce qui ce qui frappe parce que la note de conjoncture commence toujours par finalement une comparaison internationale aussi alors ce qu’il faut retenir c’est que c’est vrai que les comparaisons internationales aujourd’hui elles sont compliquées compte tenu de la nature ou du degré d’intervention de la

Puissance publique dans l’économie c’estàd qu’il faut pas se tromper si l’économie américaine a des performances aussi flatteuse c’est aussi parce qu’on a injecté beaucoup d’argent mais ce qui frappe c’est que un c’est en Europe que la croissance est la plus faible h c’est en Europe que la la le polycmic c’estàd la politique

Économique est le plus restrictif et le plus rigoureux et effectivement sauf en France hein où sur les déficits onise he oui mais sauf que si vousou alors oui mais regardez les États-Unis les États-Unis font plus et alors sur le plan monétaire c’est là où effectivement la démonstration est implacable c’est

C’est-àdire que un la Banque centrale européenne et ça ça fait pas plaisir au banquers centraux et on l’avait dit déjà à François villargalo la semaine dernière votre hausse des taux elle a aucun effet sur le recul de l’inflation arrêtez de nous faire croire et de vous

Gargariser en disant ah bah vous avez vu la hausse des taux ça fait baisser l’inflation non parce que quand vous regardez les mécanismes économiques et la temporalité du recul de l’inflation vous voyez bien que c’est pas la hausse des taux qui est responsable de ça et

Que la hausse des taux elle a surtout des effets négatifs sur effectivement l’investissement et que pr de la croissance et que du coup on retrouve parce que ce qui compte c’est pas seulement le niveau de la croissance c’est la qualité de la croissance et on retrouve un modèle de croissance

Français qu’on aime pas c’est-à-dire et qui était celui qui nous a souvent pénalisé trop enfin beaucoup de consommation et pas assez d’investissement alors Doran Roucher c’est ce qui ce qui est aussi intéressant effectivement c’est parler de la suite vous dites bon on peut-être légère croissance 03 au 2è trimestre et au

Second semestre est-ce que c’est là où vraiment ça ou ça dépendra là encore des taux d’intérêt alors les prévisions de l’INC s’arrêent à fin juin pour une raison simple c’est que les chef d’entreprise quand il nous donn leur évolution de de leur plan de production ça ça a une validité en terme de

Prévision qui est à l’horizon de 6 mois au-delà on rentre dans du scénario macroéconomique lin ne fait pas de scénario macroéconomique on utilise les réponses des chefs d’entreprise pour l’appliquer sur qu’est-ce que ça donne en terme de croiss et puis ça évite de se télescoper avec les prévisions du

Ministère de l’Économie aussi c’est pratique voilà mais que vous contredisez quand même parce que quand ber nous dit 1 % pour 2024 franchement c’est impossible alors pour faire 1% oui je sais c’est votre tutelle mais vous pouvez parler non mais pour faire 1 % comptablement on peut calculer il

Faudrait faire 07 % par trimestre au 3e trimestre et 07 % au 4e trimestre donc ce serait des croissance relativement élevé en fait pour faire 1 % fa non mais pour faire 1% il faudrait que les aléas positifs se matérialisent tout de suite et on note les aléas dans

La not de conjonure c’est quoi les aléas positifs’est le tparne des ménages il reste très élevé donc il a quand même un réservoir de croissance et donc si on avait un regain de confiance ça pourrait rapidement débloquer des comportements de consommation supplémentair et donc apporter un peu plus de croissance

Aujourd’hui on a un taux d’éparne des ménage qui reste deux à trois points plus élevés était qui est autour de 18 % et donc tris points à peu près au-udessus de ce qu’il était avant la question est-ce que est-ce que vos travaux montrent que il y a une

Corrélation entre le le niveau d’épargne des Français et le niveau des déficits publics qu’est-ce qu’on peut soutenir l’idée que à cause de la dégradation des finances publiques les Français ont peur de futur Haus d’impôt et que du et que surtout ils épargnent en perspective de

Ça alors quand on a fait ça sur longue période lin on a plusieurs fois essayé on a jamais mis en évidence desffets ricardien comme on dit en théorie économique c’est-à-dire l’idée que les ménages internaliseraient l’idée qu’il faut rembourser plus tard les déficites donc on n jamais aujourd’hui mis en

Évidence cet effet je sais pas sûr que ce soit celui-là qui se manifeste je pense qu’il y a plusieurs éléments il y a quand même une inflation avec une composition très particulière il y a une hausse des prix alimentaires que les ménages ont beaucoup plus perçu ce qui a

Pu quand même favoriser des comportements d’épargne ouais il y avoir des effets qu’on appelle d’encaisse réelle he c’est-à-dire quand même la valeur de l’épargne des ménages puisque les prix ont beaucoup augmenté elle a baissé donc si on veut maintenir un certain pouvoir d’achat de l’épargne et bien il faut épargner plus alors puisque

Le nerf de la guerre c’est l’inflation et pour Christine Lagarde et pour les ménages est-ce que ça y est ça on a terrassé la bête alors pour l’inflation on a un scénario dans la note de conjoncture qui est que l’inflation continuerait de reculer à 2,6 % en juin

Aujourd’hui on est autour de 3 c’était plus de 6 il a un an donc l’inflation a déjà beaucoup reculé et elle continuera à baisser les moteurs sont plus les mêmes on avait surtout des prix alimentaires et des prix de produits manufacturés il y a un an là maintenant

On a surtout des prix de servicees parce que les entreprises des services elles ont subi plus tard le choc de prix des le choc des prix des intrants elles ont surtout eu des Hauses de coûts salariaux et c’est maintenant qu’elle répercutent leur hausse de coûts salariauxx dans les

Prix donc on a une inflation qui est essentiellement soutenue par les prix de service ouais et elle dit pas ça parce que du coup Chris garde elle regarde ça elle regarde les Hauses de salairire qui vont être supérieur à l’inflation elle regarde en Allemagne aussi la pression

C’est vrai que il y a au Japon vous avez vu pour la première fois depuis 20 ans ou 30 ans on augmente les salaires de 5 à 10 % au Japon he ouais alors c’est vrai que effectivement il y a deux paramètres il y a le paramètre bah pouvoir d’achat et puis il

Y a le paramètre finalement rapport de force sur le marché du travail entre l’offre et la demande et c’est vrai que dans un monde où enfin dans un monde occidental où la quantité de main d’œuvre disponible diminu puisque les populations actives diminu et c’est notamment le cas au Japon bah oui

Effectivement si vous voulez plus de salariés il faut il faut il vaut mieux les les payer mais en tout cas il y a pas de dynamique d’inflation au tau entretenu par des salaires qui augmenterait considérablement j’avais une question c’était parce que c’est vraiment le le sujet la clé de voûe de tout l’édifice

D’une trajectoire de croissance soutenable c’est la productivité qu’est-ce qu’on peut dire sur l’évolution de la productivité alors pendant 2 ans on avait un climat de l’emploi qui était beaucoup plus favorable que le climat des affaires en gros les entreprises étaient beaucoup plus optimistes sur leurs embauches que

Sur leur activité et donc on a eu un enrichissement de la croissance en emploi qui a été exceptionnel des réserves de main la France c’est le pays où l’emploi le plus augmenté par rapport au niveau d’avant-crise sanitaire il y a aucun pays qui a créé autant d’emplois

Bon le revers de la médaille c’est que par contre la productivité elle a elle a beaucoup reculé par rapport à ce qu’elle était avant la crise sanitaire là en prévision on a l’impression qu’on retrouve un rythme beaucoup plus habituel de gain de productivité c’est pas énorme mais on est sur de l’ordre de

01 02 par trimestre de gain de productivité merci beaucoup Dorian Roucher chef du Département de la conjoncture de l’INC merci el le Chipre de re jooint à nous

Ce vendredi 15 mars, Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture de l’Insee, et Emmanuel Lechypre, éditorialiste BFM Business, ont abordé la stagnation de la croissance française au premier trimestre, l’impact négatif de la hausse des taux d’intérêt en Europe et les perspectives conjoncturelles pour le second semestre, dans l’émission Good Morning Business, présentée par Christophe Jakubyszyn. Good Morning Business est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

9 Comments

  1. La question très orientée de Mr Lechypre sur les ménages qui épargneraient par crainte du déficit de l'état a fait un flop. Non, les ménages épargnent parce qu'ils voient que leurs conditions personnelles ou celles de leurs proches se dégradent et qu'ils n'ont pas confiance en l'avenir. Le déficit de l'état supérieur à 100 % du PIB, ça ne fait pas se rouler par terre en hurlant les gens. Par contre, les faillites d'entreprises, le chômage, les hôpitaux publics qui se dégradent, le prix du steak qui augmente et leurs enfants qui ne savent plus se loger sans se ruiner, ça ils le voient, le ressentent et ça leur fait peur.

  2. Beaucoup d'économistes expliquent que la boucle prix-salaire qui fait tellement peur aux libéraux et la spirale divergente tant redoutée ne s'enclenche jamais. Les causes de l'inflation sont autres. Pour la dernière vague, c'était l'envolée de l'énergie et la rupture des approvisionnements.

  3. Très instructif. Avec un taux d'épargne qui reste conséquent, il serait intéressant de l'orienter vers de l'investissement productif. Le pays a peu de marges de manoeuvre avec à la fois un déficit record associé à un taux de prélèvements lui aussi record. Une augmentation de la fiscalité n'apporterait pas les sommes nécessaires pour de l'investissement. Il faut donc mieux mobiliser l'épargne privée pour de l'investissement et de la production de richesses. D'autant que les ménages les plus prélevés n'ont plus confiance en la gestion de l'état. On parle d'investissement mais l'argent public part trop dans de la dépense inefficace, par exemple dans une organisation territoriale en sur effectif et qui doublonne voir triplonne. Personne n'a envie de payer plus pour ça. La banque centrale européenne non plus d'ailleurs. et une reprise de la croissance trop axée sur la consommation intérieure fera augmenter notre déficit commercial et par ricochet budgéraire.