Sayaka Oki – Samantha Besson (2023-2024)
[Musique] [Musique] voilà mesdames messieurs bonsoir à toutes et à tous bienvenue dans cette conférence spéciale la professeur Saya Kaoki de l’Université de Tokyo qui nous avons pu inviter grâce à l’échange avec Tokyo College Saya Kaoki est professeur d’histoire des sciences et de l’éducation à l’Université de Tokyo au Japon elle est
Membre du groupe d’experts sur la promotion de l’intégrité de la Recherche du Ministère de l’éducation de la culture des sports de la science et de la technologie du Japon depuis 2020 et membre associé du conseil scientifique du Japon depuis 2014 2000 depuis 2022 et certains d’entre vous le savent peut-être dans
Cette salle elle est aussi membre du conseil scientifique international dont elle siège au Comité permanent pour la liberté et la responsabilité dans la science et c’est dans ce cadre-là à travers ces travaux contemporains disons sur la liberté académique et l’intégrité scientifique que nous nous sommes rencontrés ces principaux intérêts de recherche concerne l’histoire
Intellectuelle de la liberté académique et de l’histoire socio-économique des institutions académiques scientifique en en Europe et récemment elle a élargi son champ de recherche à l’étude de l’influence de la politique d’innovation sur la liberté de recherche et la liberté académique de manière comparée ce dont nous entendrons parler ce soir
Et elle fait tout un travail aussi il faut souigner sur l’inclusion des minorités dans les domaines académiques au Japon et ailleurs dans le monde c’est devenu l’une de ces préoccupations contemporaines alors la conférence qu’elle nous propose ce soir porte vous le voyez à l’écran sur l’institutionnalisation française de la
Liberté académique et sa diffusion réception en Asie à à l’époque moderne c’est un thème qui permet à sayakoki de croiser tous ses savoirs et toutes ses expertises donc je suis très heureuse qu’elle ait choisi ce thème pour cette conférence ce soir un grand merci Sayaka d’avoir fait le voyage de Tokyo jusqu’à
Paris d’avoir accepté notre invitation et puis surtout d’avoir accepté de nous parler en français tu as appris le français brillamment ici à Paris notamment pendant tes études mais c’est tout un travail on sait de préparer une conférence en français donc merci infiniment et je me réjouis de t’écouter
Merci je dois encore dire une chose désolé excusez ma négligence Saya Koki ne prendra pas de question en public tout à l’heure mais elle en prendra volontiers en privé donc n’hésitez pas à venir lui poser des questions après la conférence quand elle sera terminée merci beaucoup et bonne conférence merci
Merci beaucoup euh bon tout d’abord vraiment je tiens à remercier encore une fois à à professeur Samantha bon et tous ces collègues organisateurs organisatrices qui m’ont offert cette merveilleuse rencontre au Collège de France et je remercie aussi euh ceux qui sont dans tous qui sont dans la salle pour la participation
Merci beaucoup pour votre participation et bah je remercie aussi la présence de mes amis et collègues que j’ai connu depuis longtemps ça me fait vraiment un grand plaisir et aujourd’hui je parle de l’institutionnalisation de la liberté académique je m’explique d’abord ce que je signifie par cette expression juridiquement le contenu de
La liberté académique bah se compose des deux éléments par si je comprends bien euh bah c’est la liberté académique euh individuelle et la liberté académique institutionnelle et la première signifie en principe le droit d’individu et et la 2e la dernière concerne plutôt l’autonomie des institutions savantes euh surtout par rapport au gouvernement
Ou aux autres forces sociales par exemple la religion et cetera et cette autonomie est nécessaire pour garantir la euh première c’estdire la liberté académique individuelle et selon l’histoire de la jurisprudence bon je suis pas du tout spécialiste bah il est bien connu que la légalisation de la
Liberté académique euh euh a pris sa la forme dans la Constitution prussienne en 1850 euh au milieu du 19e siècle et il est aussi connu que la théorisation de la liberté académique institutionnelle euh commence assez tardivement euh dans les années 1920 ou un peu plus tard euh dans l’interprétation juridique de la
Constitution de baayar et donc ainsi les discussions sur le contenu de la liberté académique associe traditionnellement plutôt le problème de statut d’universitaire euh et l’histoire juridique puise ses sources souvent dans l’histoire des universités et notamment C germanophone anglophone comme les deux livres montrés ici cependant aujourd’hui en tant
Qu’historien de sciences euh je voudrais proposer un nom are angle d’approche euh sur ce sujet et c’est l’histoire sociale des académies et Sociétés savantes euh du 17e au 19e siècle et surtout pour tracer l’histoire de la mise en pratique de la liberté académique institutionnelle donc puisque je suis euh je suis
Pas juriste donc je je m’adresse plutôt aux pratiques que qu’ continue de la loi euh donc les académies notamment les académies des sciences ont été depuis longtemps en histoire des sciences l’objet des études en en ce qui concerne euh le process processus processus de la professionnalisation des sciences à
L’époque moderne mon objectif est de montrer que l’histoire des académies et des Sociétés savantes en particulier C de la France constitue un point de repère enrichissant pour comprendre les deux points suivantes marqué ici euh d’abord la tentative d’ les tentatives de la mise en pratique de la liberté académique institutionnelle avant sa
Légalisation euh et sa transmission à diffusion à l’échelle mondiale même aux endroits où la haute éducation ne s’associait pas nécessairement avec la liberté académique comme c’était le cas au Japon et tout tout brièvement je me permets de présenter les éléments qui m’ont inspiré ce sujet j’ai longtemps travaillé en fait sur l’histoire des
Académies des sciences notamment l’Académie Roy royale des Sciences de Paris du 18e siècle euh mais c’est la crise actuelle de la liberté académique à l’échelle mondiale qui a attiré mes attentions d’abord eu surtout avec la montée de l’autoritarisme politique euh par exemple selon l’Academic freedom index euh notre niveau de la liberté
Académique est revenu en fait euh à celui de l’époque de la guerre fride par exemple c’est la figure ici et en plus un événement m’a surtout marqué euh c’est c’est personnel mais en 2020 le Premier ministre japonais à l’époque Suga a refusé la nomination des académiciens élu par une de euh nos
Académie nationales euh CC euh gakusagi en japonais sans expliquer la raison de cette décision la rumeur des qu’ils avaient été ils aent été rejetés en raison de leur conviction politique mais on ne sait pas vraiment là raison bah j’ai étéis choquée par cette histoire euh et j’ai commencé à me renseigner sur
L’histoire des académie de mon pays euh dans les débats politiques et ma propre enquête euh j’ai rencontré les éléments en fait qui combinent la France et le Japon comme je vais montrer un peu plus tard et C Académie en question utilisit l’expression souvent par par le M des
Savons gakan kokai en japonais pour décrire son autonomie et son état d’esprit euh dans l’académie qui était un peu attaqué mais dans les controverses politiques au Japon qui ont suivi et continue encore encore de nos jour euh cette expression est citée souvent avec le temps négatif même ridiculisant euh
C’est-à-dire que bon bah le le Parlement des savons ce n’est pas possible et cette institution ne présente ne représente pas notre euh la la communauté de des chercheurs Ben et cetera et mais euh personne me ne semble bien savoir l’origine de cette expression euh bah tandis que moi euh et comme
Peut-être vous euh et je sais très bien B et cette expression provient de la Révolution française euh la l’Institut de France par exemple on sait bien que l’Institut de France fut créé et volu comme le Parlement des savants euh comme les historiens le décrit et la conception de cette expression remonte
Jusqu’au débat pendant la révolution autour de la loi sur l’organisation de l’ l’instruction publique euh adopté euh bon le 3 Brumel en 4 c’estàd que 25 octobre 1795 et Pierre Donu a dit à la séence du 19 octobre euh bah je cite euh nous avons euh emprunté de taléran et condorsé et
Le plan d’un institut national et ce sera quelque sorte l’abégé de du monde savant le corps représentatif de la République des Lettres à travers cette expression euh on constate un fil qui nous l’Institut national académie rgénéré à partir des anciens académie royal et cette académie nationale de du Japon de nos
Jours ce projet de condoré par Donu représente en fait bah à mon avis une des formes plus pur de plus pur de ce que l’ pourrait appeler la liberté académique institutionnelle euh bon il y a en fait beaucoup de il y a des différentes interprétation dans la dans
Cette notion mais j’essaie de dire ça et dans son projet dans le projet de condoré proposé au comité de l’instruction publique euh à la Révolution don il envisageait une grande société nationale dotée d’une autonomie totale dans le choix de ses membres et d’un financement public garantissant des activités savantes livres et ce modèle
Ce distancé était un peu différent par exemple de celui de la Société royale de Londres et en fait dans les pays anglo-saxon les académies et les sociétés savantes sont souvent euh financé par eux-même autofinancé et donc du que considéré pourra être indépendante euh mais cependant dans le projet de rsé l’indépendance d’une
Académie n’était pas associée à l’autofinancement et tous ces éléments m’ont amené à un peu reconsidérer l’histoire sociale des académies en examinant de près la diffusion de ces pratiqu euh par exemple ces pratiques liées à la liberté académique institutionnelle euh à l’échelle mondiale de au 19e siècle donc aujourd’hui je vous présente euh donc
Une partie de ce travail qui est encore en cours qui a juste commencé en fait et ce qui suscite mon intérêt surtout ce sont les aspects très concrèes de la liberté ben aspect concret lié à la liberté institutionnelle des académies donc c’est bon l’élection et le financement c’estàdire que la l’élection
La capacité de choisir ses membres s ingérence de gouvernementale eu de forces extérieur ben ainsi que le niveau de la facilité pour obtenir un financement de l’État permettant des activités autonomes et stables et la conférence se divise en trois parties et en traitant les périodes différentes euh
D’abord l’ancien régime de la France en France les académies royal de France et en France et puis euh le 19e siècle mais encore en France et puis euh puis l’expansion des réseaux académiques hors l’Occident c’estàdire un peu euh la dernière euh moitié du 19e siècle ok donc la première
Partie bon en fait je sais que euh certains de vous sont plus experts que moi mais quand même je vous propose euh cette page pour ceux qui ne sont pas au courant des domaines de ce qui ne sont pas au courant de des académies royal des Royal de ce l’ancien régime
Et donc voilà il y a plusieurs académies et je parle surtout les droits institutions en police grve parce parce que il s’agit de la liberté académique pas liberté de l’expression en général euh et Paul Ménard euh historien au 19e siècle euh il décrit en 1857 euh comme celui-ci le début de
L’histoire de l’Académie française et je cite euh l’élection l’égalité et l’indépendance une loi faite par eux-même voilà donc ce que relu donna sur le champ aux écrivants réunis par lui en une société publique et a autorisé euh fin de citation selon sa description les membres se sont organisés en tout indépendance des
Intentions du roi ou de Rich protecteur et euh ils ont fait leur règlement bien sûr que la réalité de cette spontanéité décrite semble être bah un peu bah discutable peut-être ce n’est pas tout à fait vrai comme Hélène Merlin Kim le gère dans son livre au début de euh ce
Siècle cependant il est probablement vra vrai qu’à l’époque euh la cour voulait conquérir la réputation c’està-dire que dans le contexte d’une crise crise politique profonde la volonté du pouvoir royal devait consister en la création d’une institution symbolisant la République des Lettres euh pour mettre en scène un peu la réconciliation sinon
On va pe un peu avoir une bonne réputation ben ainsi dès le début ces lettres patente les lettres patente de l’Académie française et son règlement définissent strictement un système dans lequel tous les membres sont euh égau et élu euh par eux-mêm et ce modèle deviendra la référence pour les générations postérieur et l’Académie
Française fut légalement enregistrée au Parlement en 137 pour euh par selon euh péisson et OL Olivier du au 17e siècle c’est pour faire encore et s’assembler régulièrement et surous une autorité publique mais contrairement à ce qu’on peut imaginer aujourd’hui à partir de l’expression publique euh les membres académiciens ne recevaient pas euh
Euh recevait pourtant aucun revenu du pouvoir royal par sinon l’interprétation de péisson et d’Olivier toujours euh qui est en principe favorable à l’intention de relu euh le pouvoir royal ne lui a pas accordé des pensions royales parce que les membres se ressemblaient rassemblé uniquement pour la littérature et cetera
Et c’est il est il est il il est possible que à l’époque le pouvoir royal voulait éviter la réputation de donner de l’argent aux lettre pour qu’il éccrive des textes euh favorables à la cur euh donc les membres académiciens recevait aucune rémunération officielle de la part de l’Académie française
Excepté d’une petite récompense comme des jetant de présence euh pour montrer son attitude dévoué aux lettres mais euh en même temps certains euh de ces membres recevaient personnellement une pension revenu de la part d’un ministre d’un grand N noble part peut-être pour le rapport de clientèle peut-être
Et en fait euh puisque les membres n’étaient pas tout riches euh donc Richel lui-mêmeue à verser des pensions à aux membres de à plusieurs membres de l’Académie française c’est c’est très bien connu mais euh en même temps il est aussi vrai que c’est difficile de maintenir la motivation et la productivité de euh
Travail si si en fait tout était gratuit c’estàdire que par exemple l’Académie française a mis plus de 60 ans pour produire son premier dictionnaire donc c’est très bien connu et il semble que Louis XIV et ses ministres par exemple Colbert n’appréciit pas vraiment nécessairement cette situation donc il pensait euh il semble
Qu’il pensait à plutôt à augmenter la productivité si je je peux dire comme ça en versant des pensions à leurs membres de revenu modeste et mais cependant l’Académie française n’a pas accepté et Voltaire le décrit bah comme celui-ci un peu plus tard donc je sais pas si
C’est vraiment fidèle à ce qui s’est passé mais en tout cas dans les années 1760 Voltaire euh philosophe décrit que les membres les plus modeste académiciens ont rejeté t proposition préférant la liberté et l’égalité et l’honneur à des pensions et il considère que le soutien financier du monarques et la liberté sont difficilement
Conciliables euh quand il associe l’Académie française avec la Société royale de Londres euh comme un un peu un symbole de liberté et la comme j’ai dit tout à l’heure euh la dernière est était reconnue par le roi roi anglais en 1760 en tant qu’une association indépendante et et elle était bah comme
J’ai dit tout à l’heure autofinancé avec des dons et des cotisations euh depuis le début de son histoire et la situation n’était pas la même euh pour les académies des sciences et l’Académie des inscriptions et des lettres euh fondé dans les années donc par lis sur le
Régime de Louis X par l’initiative de Colbert et euh elle euh recevait le règlement respectivement en 16 99 et 11 et ils ont accepté la structure hiérarchique dans laquelle les honoraires euh se posent comme classe de totel sur les membres ordinaires et euh chaque membre reçoit
Euh recevit à une pension environ 1500 à 3000 euh enin chaque membre je veux dire euh la les pensionnaires exact en terme exact et on et on don ils ont reçu des pension en échange de la diligence et de l’assiduité au travail pour l’académie et pour un autre intérêt il faut noter
La différence entre l’Académie française et ces deux académies à l’égard de l’élection des membres en effet le registre de l’Académie des inscriptions et le registre de l’Académie mis des inscriptions et des belles lettres cite une lettre par le compte de Pontchartrin qui témoigne la rétissence de la part de
Louis 14 a accordé à l’Académie des inscriptions à la liberté de lire ses propres membres euh c’estàd que lui 14 ne voulait pas enfin c’est c’est un peu ambigu mais il n’appréciit pas vraiment euh ce qui se passe dans la l’élection de cette Académie et mais en tout cas c ce genre
De message un peu ça ça vient ça c’était ça existait et la procédure de d’élection lui-même était différente entre des académies euh en fait laacie française avait quand même la plus plus de liberté que les deux autres pas même si son règlement euh dit que je cite personne ne sera
Reçu dans l’académie qui ne soit agréable à Monsieur monseigneur le protecteur fin de citation bon mais il semble que une fois qu’une personne a été élue euh cette personne peut euh été enregistrée en tant que tel euh pour le cas de l’Académie française autant que j’ai lu
Le les règlement c’était il semble que c’était comme ça mais en revanche euh l’Académie des inscription et des Bell lettres et C des sciences doivent choisir euh deux ou trois candidats à chaque élection bah selon la critère de de la place son la place euh
Euh qui qui euh vacantete qui qui qui a été proposé et en fait donc plusieurs personnes ont été élu et euh c’est le roi qui pouvait en choisir un euh favoriinsi le vê Royal était imposé et au choix de ces de académies jusqu’à la fin de l’Ancien
Régime mais en même temps je soulligne que c’était quand même rare le rejet des candidats par les rois en fait il n’y a presque pas de refu pendant la par exemple pendant la 12e moitié du 18e siècle comme les plusieurs études historiques le signal et je peux aussi dire une chose en
Fait ces deux académies étaient moins livre mais attiré euh plus d’investissement euh de la part du euh pouvoir royal et c’est surtout le cas pour l’Académie des Sciences euh à mon avis et en fait j’ai un peu reconstruite la leur revenu euh pendant le 18e siècle
Mais avec pas mal de lacunes en fait pendant la première moitié du 18e siècle c’est mon travail et aussi pour le 17e siècle Alice trp a beaucoup travaillé et aussi a beaucoup de excellentes euh travaux fait sur cette Académie et à mon avis les deux éléments ilivons son les les deux éléments
Semblent contribuer à cette ce progrès de de de la euh de la comment dire de l’échelle de de revenu premièrement euh dans l’académie des sciences était euh composé des membres plutôt pauvres c’est cette Académie a recueillé le plus de euh la plus euh plus nombreux de rtirier et c’estàdire que ces membres n’avaient
Pas de bon emplois secondaires euh c’est-à-dire que par exemple les académiciens de la l’Académie des inscriptions et Bell lettres parce queon Chantal Grel euh ils avaient des emplois secondaires plutôt euh assez assez bien rémunéré c’est-à-dire par exemple euh euh la place de bibliothécaire dans la Bibliothèque royale sinon euh précepteur d’une
Famille aristocratique c’estàdire que cette classe sociale la différ de de ce genre un peut influencer le degré de pauvreté de chaque chaque membre et deuxièmement il faut aussi compter le fait que les activités pour les sciences naturelles telles que l’observation et l’expérimentation nécessite l’investissement à l’échelle considérable donc Colbert était vraiment
Consciente et il attribu attribua à l’Académie un budget assez consid ble et puis euh euh donc du coup avec ces deux conditions les membres de l’Académie des Sciences étaient donc bon certes financièrement le plus dépendant de l’état mais du coup ils ont négocié le plus activement et ils ont réussi à
Attirer le financement et certains membres comme par exemple pour Darcy et dansambert euh n’oubliez jamais de réclamer donc que euh le fin euh ils ont par exemple ils ont réclamé beaucoup de choses euh ils ont euh réclamé l’égalité avec l’Académie française au niveau du droit accordé par le règlement mais ils ont aussi
Sollicité bien sollicité le revenu stable euh du paiement euh des pensions et cetera mais c’est com comme le dernier volume de du groupe de comité d’ber euh on peut se renseigner bien sur ce sujet et l’Académie des Sciences était donc devenue euh l’Académie l’institution disposant du budget le plus important euh pour la
Recherche et les pensions parmi les trois académie que j’ai mentionné qui était sous la même sous la tutelle de même même même min ministre ministère c’est la ministre de la maison du roi mais en même temps euh je peux aussi dire que la perception sur la rémunération évoluait et il paraît que
Au cœur des années 1780 euh par exemple euh recevoir de l’argent pour les science pour la littérature n’était plus problématique par exemple le contrôleur général des finances Calon euh il s’est il s’étonna du fait que les membres de l’Académie française ne bénéficiaient pas de pension et et au moment de la
Révolution encore plus tard la voisier fameux simiste académicien il avance que les académiciens recevoir les académiciens reçoivent la rémunération pour je cite des fonctions libres donc fonctions qui ne sont imposées par personne comme j’ai marqué les lignes rougge donc je passe vite parce que à la deuxè partie bon avec la
Révolution et en absence de l’autorité royale comme auparavant le moment est venu pour se demander sérieusement qui est même intervenir dans les institutions académiques et dans quelle mesure à quel veau et l’opinion publique n’était l’opinion publique était loin d’être unanime sur ce sujet et par exemple moi je n’ai pas
Beaucoup de temps pour présenter il y a vraiment une euh beaucoup de travail sur ce sujet il y a vraiment richesse mais mais je peux être très brève euh le projet proposé par mIRABO a publié eu après sa mort on disit son 91 euh son son plan explique euh bien le
Point de vue d’un homme politique euh tout en respectant une autonomie autonomie une autonomie savante de certains degré euh il s’efforce mIRABO s’efforce de prendre des mesures pour éviter que les académies deviennent des groupes politiquement indépendantes surtout euh pour ne pas le être ben contre révolutionnaire donc du coup il il
Décentralise l’administration des académies en la chargeant aux départements régionaux c’està-dire par exemple pour une académie parisienne c’est la ville de Paris qui s’en occupe c’est pas l’état et pour le choix de leur membrre c’est intéressant pour moi euh mIRABO supprime le droit de betê royale donc c’est bien mais il introduit
L’étape qui qui permet l’intervention de l’opinion publique régionale euh donc les membres élus dans son dans son projet les membres élus par l’un académie doivent être présentés au commissaire nommé par le département où cette académie se situe et donc il y a plusieurs choses plus mesures de dans cette direction
Là bon je parle pas beaucoup sur le projet de taleron juste euh je soulligne euh parce que il a des beaucoup de points en commun avec condorsé bon son originalité était l’utilisation de l’expression l’Institut nationale mais bon et le projet de condoré et il se cela se distingue par rapport aux autres
Dans son attachement au haut degré de l’indépendance de euh sa gestion l’indépendance de l’Académie euh ce projet até a été présenté en avril 1792 et il est bien connu euh dans l’histoire de l’éducation par cette idée sur la gratuité et l’obligation euh de d’instruction euh publique et il propose surtout une
Société nationale des sciences et des arts qui réunit toutes les académies royales euh et euh destiné euh à surveiller et diriger les diriger les établissements d’instruction s’occuper des perfectionnement des sciences et des arts recueillir encourager appliquer et euh répondre les connaissances utiles fin de citation et ces membres seront donc tous
Fonctionnaires et se choisiront aux-même et selon lui la société a même le droit de choisir les professeurs du lycée et donc de l’éducation secondaire euh sans aucune intervention par l’extérieur donc c’était vraiment institution puissante qui était conçu ben nous savons bien que les bat survenu au moment de la à la période de
La terreur sont allés à l’encontre des projets de condoré pas jusqu’à revendiquer l’élimination des académies bon je n’entre pas dans les détails dans cette période et et juste euh je passe donc à l’an 1795 don c’est enfin à l’époque thmidorienne que le projet de condoré avec celui de taleron est vu les
Références pour élaborer le système d’instruction publique et dont nous présenta donc son projet projet par son rapport en 1795 euh don l’Institut national fut fondé ainsi avec les trois classes comme vous voyez ici euh dans sciences physiquees et mathématiques et sciences moral et politique qui était la nouveauté à
L’époque c’est un peu économie politique science sociale de nos jour et 3è littérature et bzard et ces membres devenaient des fonctionnaires euh euh conformément à l’idée de condorer et recev euh donc la rémunération à chacun bah cependant euh le début de son histoire se caractérise par la
Difficulté de la mise en pratique de cet idéal révolutionnaire euh c’estàdire il y a une grande académie indépendante euh même le M de SCR pour élire donc c’est ma mon obsession donc je répète ça donc même le mode de scrutin pour élire un membre n’avait pas de consensus
Consensus facile en fait suivant la proposition de donous euh l’Institut avait en fait introduit la le système Borda euh la méthode Borda Borda est mathématicien reconnu de nos jour comme un des précurseurs de la théorie du choix rationnel eu comme condorsé et cette méthode euh c’est en fait c’était efficace pour
Éviter le paradoxe paradoxe du scrutin et notamment cycle des préférence c’est qu’on décide pas eu vraiment euh qui est la prioritaire donc c c méthode consiste du classement de tous les candidats dans la liste par chaque bouton c’estàdire que si vous avez par exemple 10 candidats
Euh vous mettre euh un point le au dernier que vous souhaitez et de points pour le 9e que vous souhaitez et comme ça chaque candidat a un une note c’estàd et on calcule tous les bulletins de vote et puis on aura le résultat donc c’est très comp compliqué
Mais c’est en fait c’est très en fait scientifique mais à l’époque c’était difficile parce que en fait on peut tricher facilement avec cette méthode par exemple on distribue une buletin en papier à chacun et avec la liste 10 personnes si on coupe la moitié de cette liste vous comprenez la papier en moitié
C seulement C membres sont apparaissent dans le papier donc dans ce genre de euh ce genre de euh acte était possible donc du coup par conséquent euh surtout par sa susceptibilité aux abus euh euh cette méthode sous système était vivement critiqué par Napoléon bonapar euh au moment de son propre
Élection comme membre dans la première classe science c la classe de des sciences physiques et mathématiques et 2 ans après il est devenu non seulement euh Premier Consul donc en fait il a entamé il en tant que membre et mais en tant que euh le dirigeant de pays en
Même temps il a entamé une réforme ben en fait il proposa une commission pour vérifier s’il la réforme est nécessaire pour le monde de scrutin et en 1803 euh donc l’Institut renonça au système Borda avec un nouveau règlement euh qui fait retourner en fait partiellement des pratiques sur l’ancien régime
Et en fait c’est dorm c’est le chef de gouvernement bah qui doit sanctionner les choix et juger leur convenan politique c’estàd que qui qui approuve le le candidat de chaque élection et la réforme en 1803 est notoire aussi par la suppression de la 2e classe euh des sciences morales et
Politiques connu en tant qu’un bastion des idéologues euh tel que B Cabanis gar et ce c’est connu en histoire euh c’estàd que il a un peu il a essayé de faire disperser les savants qui s’intéressaient un peu à la politique et enfin qui savaient un peu euh faire la proposition euh euh d’une
En avec la avec comment dire avec des propositions libérales c’estàdire que Napoléon voulait pas cette sormone politique et non il fait il a fait disperser ses membres entre les nouvelles classes établie comme littérature ancien et cetera et mais il y a une exclusion plus directe par le pouvoir des membres indésirabl se
Faisait plutôt avec la réorganisation notamment par ex en 1816 pendant la Restauration euh par le Louis 18 euh donc qui a fait revenir revenir le nom Académie et euh et plusieurs de des membres de la classe des sciences enfin des ancien ancien membrre de la classe des sciences
Morales et politique a été simplement exclu par cette occasion mais euh quand même le roi nous a pas n’ous a plus faire revenir la pratique euh absolutiste pour l’élection comme choisir un membre entre trois candidat élu et cetera mais malgré les ébranglements politiques l’idée de ne pas intervenir
Dans le processus du scrutin était quand même établi au fil du temps et sur la réorganisation devenait ainsi un outil le plus efficace pour le pouvoir d’intervenir dans l’instittu euh ben ainsi en 18330 quand les libéraux ont gagné dans la scène politique l’Académie des sciences morales et politiques était
Établi avec ses membres anciens et mais il est aussi à noté que c’est un point intessant pour moi euh c’est aussi c’est il a aussi à noté que la proximité académique au pouvoir était considéraable c’est que c’était vraiment politisé les deux académies il y avait par exemple l’Académie française accueillit beaucoup de euh
Parlementaires et pareil pour l’académie des sciences morales et politiques c’està-dire que dans ces deux académies étaient vraiment politisé on peut dire et plus que politique académique pendant le 19e siècle dans ce que écrit ce que les historiens écrivent et donc chaque élection pouvait être un objet de tension politique entre plusieurs
Factions mais il me semble que la période entre le coup d’État de Louis napoéon Bonaparte en 1851 et la fin du Second Empire en 1870 euh c’était c’est la période cruciale en ce qui concerne la norme de l’autonomie savant au moins pour l’élection euh des académiciens et cetera euh l’Institut était perçu en
Fait pendant cette période euh l’Institut a étéit perçu par le pouvoir politique en tant que le bastion d’une opposition libérale à l’Empire et plusieurs études historiques disent que les élections antibonaparti avait lieu notamment à l’Académie française et aussi à l’Académie des sciences morales morales et politique et surtout ces élections étaient avec
L’intention d’iriter le nouvel empereur Napoléon I et que la situation n’était pas apaisée n’était apaisée qu’au début des années 1870 et mais le Second Empire selon cor Corine Delmas je cite rejetant les en rejetant les académieses dans l’opposition accroire leur prestige euh ell deviennent le Parlement des idées en
Un temps de vacances de la parole publique fin de citation donc je signale cet épisode notamment pour la 3è partie de notre conférence car il est justement en fait cette autonomie de certains degrés non non plutôt c’est C autonomie bon avec la tendance très politique mais cette autonomie renforcée qui a attirer
Les attentions des Japonais alors plusieurs documents à la présence des académies soit privé publi dans les régions suivantes au moins dans les années 1880i je ne lis pas tous les les noms de pays donc la plupart sont des pays en en Europe dans le continent américaine euh
Et ben mais mais sinon les il y a des établissements dans les zones euh colonisé qui étit excolonie par les par les européennes mais sinon euh la Turquie et le Japon bon c’est un peu difficile de placer ces pays-là mais juste et mais juste c’est c’est pour
Dire que dans cette liste au moins la Turquie le Japon ont le les on le plus de points en commun euh dans le processus de développement de leur académie du style occidental bah premièrement ils étaient sous l’influence des réseaux orientalistes circulant avec l’expansion de leur activité commerciale ou
Coloniale et deuxièmement ils étaient au contact avec les scientifiques américains ben en fait je sais pas très bien comment ça s’est passé en tout cas euh il y avait des Américains qui circulaient pendant cette période euh et en contact avec des euh des plusieurs personnages en dans les pays euh
Orientales mais mais ces Américains étaient aussi en train de construire leur propre institution de la recherche euh un peu important de système de Vieux Continent B ils avaient je sais bien que il y avaiit des académies dans l’am l’Amérique du Nord mais vous savez très bien que l’Académie nationale des
Sciences euh aux États-Unis et c’était créé dans la dernière moitié du 19e siècle donc à cette période là avant d’entrer dans le détails sur le Japon euh je mentionne brièvement sur le cas de l’Empire ottoman au milieu de 19e siècle selon euh l’étude officielle de l’Académie nationale des sciences de la Turquie t
Jour euh bon il y a plusieurs en fait il il y a plusieurs académies en Turquie maintenant mais les membres de la première académie du style occidental à Istanbul euh incum Danish elle est fondée en 1851 et il était en contact d’une part de d’une société américaine American oriental Society et
L’Académie d’archéologie de Belgique d’autre part mais aussi il était contacté il était en contact avec Joseph Henry le premier secrétaire de la Smithonian Institute aux États-Unis et qui a contribué aussi euh dans les années60 euh à la Fondation enfin il était un des membres fondateurs de l’Académie nationale des sciences aux États-Unis et
C’est le même Joseph Henry euh américaine que euh qui rencontra alinorimori et c’est un japonais le jeune fondateur de la première académie privée de style occidental au Japon pendant son séjour ben au aux États-Unis donc il était moli était diplomate et attaché attaché à la diplomatie japonaise et il a rencontré Joseph Henry
Et en fait le réseau américain n important pour en ce qui concerne la l’histoire des académies au Japon par un des amis de Joseph Henry David Murray était même invité au Japon pour en tant que conseiller conseiller en tant que conseiller du ministère de l’Éducation et ma était aussi un membre d’une
Société orientaliste britannique Society of Japan et don il a aussi présenté son travail dans cette société britannique au Japon et probablement sous l’influence de ces raisons on dit il a donc il il a fondé à Tokyo euh une société privée qui s’appelle meoka en japonais société de mais en en réunissant dizaines de
Savants spécialisés aux études occidentales yogaku en japonais c’estàd que ce sont des gens qui savaient lire les langues européennes comme l’anglais le français l’allemand et laassé é sargissé très vite jusqu’à avoir 31 membres en en an an et pour comprendre le B je l’objectif de jeune bureaucrate
Maudi et ce qui était le style occidental entre guillemets pour lui euh je cite les mots de son collègue shikeki Shimura un des membres fondateurs de la même société eu euh privée donc je cite euh non monsieur mai a dit aux États-Unis les savants fondent une société savante euh selon leur objet
D’étude travail travaill ensemble pour les sciences et arts et contribue à la culture du peuple pour leur discours public dans notre pays les savants sont tous isolés les uns et les autres se communiqueent plus et nous servir plus au public j’aimerais voir nous savons aussi organiser une société sur le
Modèle américain américain dans lesquel il pourrait se réunir pour discuter et faire des recherches bon mais bon même si on ne retient pas tous les éléments de ces perceptions il est certain que l’implantation d’une série des activités entières était un objectif pour lui fixer une spécialité fonder une société ouverte à l’adhésion à
Travailler ensemble et donner as occasionnellement disc publi pour la vulgarisation et la combinaison de ces éléments était donc nouvelle surtout parce que le pays n’avait jamais eu jusqu’à alors de culture des conférences publiques ni C des débats public politiques académiqueou et cetera bon donc par exemple moi je donne
Une conférence publique mais c’était pas leur culture juste je montre un livre justement consacré au sujet comme comment organiser une conférence par yukitif kusawa et je reviens donc à la société de mis encore le règlement de la société de micis partage de nombreuses nombreuses caractéristiques avec celui de société
Savantes anglo-saxon donc don il commence par définir le nom de l’organisation sa structure le type d’adhésion et la manière de joindre rejoindre la société et cetera et donc il fixe les cotisations donc parce que c’est autofinancé et les dates de réunion le processus d’élection et cetera et parmi ces savons
Occidentalistes euh le choix de modèle importé dans quel modèle euh de l’Occident euh qu’on va adopter était en question sur pour surtout pour concevoir les établissements scolaires ou intellectuels bah il compris les académies euh enfin pour leur base culturelle et cetera en fait c’était il y a une longue
Histoire donc je peux j’entre pas dans le détail mais juste pour redonner le contexte euh en fait il y avait trois curant intellectuels qui se combattent entre eux c’est au plein plan sur le plan intellectuel là c’est donc le camp occidentaliste et le deuxè c’est le comp des synologues donc qui privilégie
L’étude des classiques chinois le troisème c’est euh en fait c’est le compte des études nativistes c’est kokaku c’est le mot c’est il s’intéresse au classique japonais et ils sont antichinois donc vous comprenez bien que parmi ces trois les occidentalistes ont l’avantage parce que les deux autres se combattent violemment
Entre ok donc c’était eux qui prennent en fait l’initiative et bon et en fait malgré son inspiration américaine la plupart des membres de la Société de MCIS étit euh fonctionnaire en fait certains d’ ont déjà commencé à travailler pour installer le système de l’instruction publique à la manière française en fait
Napoléonienne parce que c’était la le modèle qui lui semblait qui le SEM est assez merveilleuse c’est le modèle bureaucratique centralisé et en structure descendante mais ce modèle va rencontrer beaucoup de problèmes mais bon c’est pas ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui mais en tout cas donc à cette période beaucoup de fonctionnaires étaient
Francophiles dans leur dans leur politique de l’éducation et et cetera mais cette situation ne plaisait pas à yukiif kuszawa anglophile et en fait qui é il a déjà il était déjà euh il avait déjà des expérience pas mal sur ce sujet en fait il était il est le président
D’une école privée de l’Enseign l’enseignement su supérieur qui est actuellement la l’université privée de Koo au Japon donc il a étit inspiré donc vraiment par euh la la manière américaine donc dans ses écrits par exemple il met l’accent sur l’importance du secteur privé et qui lui semble assurer l’indépendance intellectuelle
Des savant par rapport au gouvernement selon lui les savon doivent mener leur activité dans le secteur privé en faisant leur propre commerce et publication et ses collègues euh ne n’étaient pas d’accord avec lui et bah les discussions se croisaient un peu et ils ont pas abouti à une conclusion mais dans cesion discussion
En fait il faut aussi noter que la menace de la colonisation par l’Occident jette une ombre considérable sur l’ensemble euh de leur leur discussion par exemple fr dit par exemple que en Angleterre personne d’e l’indépendance l’avenir de à l’avenir de son pays mais ce n’est pas
Le cas pour le Japon et donc lui il était vraiment préoccupé par le souci patriotique euh donc du coup ces discussions étaient un peu comment dire h un tout petit peu comment dire enfin c’est un peu difficile mais euh c’estàd que n’était pas à l’état de dis discuter profondément sur la liberté académique
En tant que telle par exemple même s’il commence les discussion par l’indépendance individuelle d’un savon par rapport au gouvernement il développe ensuite l’argument selon lequel l’indépendance individuelle chaque citoyen mène à l’indépendance nationale donc ainsi la question de l’autonomie savante est renvoyée dans la discussion un peu plus générale sur l’indépendance
Du pays et cetera et don et en faitcusav j’ajoute un autre élément il deviendra colonialiste dans la décennie suivante il soutient la politique de du Japon euh pour euh de pour faire l’invasion dans le dans les pays voisins bon je bon je reviens au sujet initial à l’année suivante on dit pardon
Je veux dire on en 1874 la société de MCIS fut obligée de cesser les activités à cause de durgissement politique contre la liberté d’expression en fait ces société n’a duré que qu’en un an en fait c’était très court ça ses activité et la politique était assez per enfin
C’était euh assez c’est le période vraiment de euh confusion et euh euh m monter mais cependant dès la suspension des activités de la société de médec l’autre initiative commence commence commen ça de la part du ministère de l’Éducation et en fait euh le ministère de l’Éducation euh a commencé
À considérer la fondation d’une académie nationale don il pensait réaliser une académie nationale et euh le ministère menait les enquêtes et collecta des écrits liés à ce ce sujet et ainsi donc par exemple le recueil euh que je monre dans diaphrma était produite en 1880 et je mentionne ça surtout parce que le
Plus nombreux de ces pages sont consacrés à la description de l’Institut national de France et il a été perçu euh pour être représentatif euh parmi les académies à l’époque par son échelle et par ses activités dans les cinq écrit écrits insérés dans le recueil les deux sont consacrés à l’histoire de
L’Institut l’un est le rapport par euh Félix Gustave adolp Berson euh professeur français de la d’origine française de la physique à à l’université impériale de Tokyo et l’autre c’était une reproduction de l’article fait par un Japonais qui s’appelle Yi Suzuki qui était qui était fonctionnaire et qui était en contact
Avec Ernest Ernest Ron linguiste et et qui a enseignant aussi au Collège de France et académicien aussi et en ce qui concerne notre intérêt sur la liberté académique institutionnelle Berson marque clairement que comme c’est dit aucun candidat n’a jamais été refusé par le Président de la République quand il
Demande son approbation euh de devenir un membre académicien c’est le résultat de l’élection étaé respecé c’est simplement c’est ce qu’il est écrit euh donc donc c’est ce fait a été rapporté dans le document et pour si dans l’autre document il décrit l’anecdote de l’élection de Jul Favre juriste et journaliste
Républicain qui fut élu en 1867 à l’Académie française tout il était antibonapartiste clairement c’est parce que c’était quelqu’un qui avait failli être attrapé au moment de coup d’État de bon de Bonapart 3 et cetera et don il s’agit en fait d’ des en fait c’était ce
N’était pas lui n’était pas le seul qui a été comme ça en fait il y avait une dizaine d’élections décrit par les hisitoyens comme front de littéraire de l’Académie française et aussi de l’Académie des sciences morales et politiques saz que le choix des candidats était fait souvent pour embêter Napoléon I mais Suzuki
N’explique pas clairement ce contexte peut-être il n’était pas vraiment au courant des détails je sais pas très bien mais mais sinon peut-être parce que Favre était un cas symbolique et facile parce que les autres candidats étaient des profil plutôt au conservateur comme libéoccatholique orléoniste des choses comme ça et à
Travers à travers cette anecdote il écrit l’Institut en tant qu’un des droits un des trois pôles de pouvoir en France euh par exemple je cite selon euh monsieur Renand la France se compose des droits des des pardon des trois partis le gouvernement les académies et le peuple et les académies étant chargé
De maintenir les livres des pouvoir donc c’est cependant il faut noter que sa description met l’accent plus sur la l’incertitude du processus de l’approbation par l’empereur Napoléon euh 3 que sur l’impact de la mobilisation de champ littéraire académique bon je parce que en fait c’est il est presque lourd mais
J’espère que toléz un peu plus je continue un peu plus mais je vais finir bientôt j’ai marqué exprès dans cette citation plusieurs traductions traduction différentes utilisé en japonais en effet le mot Académie a plusieurs traductions avec les nuances différentes dans le REC en 1880 contient au moins trois sortes de traductions académie académie
Translitération du mot académieing et c’est synonyme qui veut dire le lieu de le lieuù rassemble les sages ou les savants Gak g et ce sinon cand traduction la plus ancienne provenant de l’expression en chinois je prononce peut-être mal et en fait qui peut être traduit soit Académie
En ligne ou conseil en ligne il s’agit d’un conseil secret de l’empereur composé de hautes fonctionnaires lit et qui produit les documents et les œuvres de Bard selon ma collègue Yoki historienne qui travaille sur la Chine c’est traduction fut établie et partagée par les missionnaires jésuites francophones francophones au début de
18e siècle ou un peu même un peu avant à l’époque de lis 14 euh qu’on a mentionné tout à l’heure l’association était juste euh car le fonctionnement de l’Académie des inscriptions et médailles B lettres à l’époque euh n’était pas si loin du conseil en ligne en ligne mais
L’évolution euh après euh r rendit la traduction euh un peu obsolète et avec avec le déclin de la dynastie Kin en Chine cette traduction sera effacée et de en fait on a oublié cette traduction maintenant au Japon mais euh je signale ça parce que quand même il est très probable malgré notre oubli
De cette 3è traduction il est très probable que bah l’idée comme l’idée d’une académie bien intégrée au gouvernement euh attire euh même de nos jour les certains de nos politiciens mais aussi enfin cette image peut-être c’était ça ça séduit euh surtout les fonctionnaires euh japonais de euh du au
19 au 19e siècle et un autre écrit euh inséré dans le recueil en 1880 semble attester donc le regou bah je crois en fait je montre le texte original de la traduction donc ce n’est pas vraiment fidèle à au texte de de japonais en fait euh le texte inscrit inséré pardon le
Texte inséré dans le recueil en japonais c’est la traduction par hiloyukikato et euh en fait il s’agit il s’agit d’un extrait par Johann Caspar bruli juriste Suisse et qui est peut-être égalien et un peu oublié de nos jours et ça vient de son livre algem stcht publié en
1863 et le juriste ne rés pas des critiques des académie actuelle en Europe surtout de l’Institut et selon ces critiques euh les académies ne faisaient que réunir des g des individus renommés un peu individualiste et ne réussissent jamais à promouvoir les sciences et les arts dans la société en
Général par selon lui cet auteur et avec la selon la traduction aussi euh depuis la libération des sciences de la tutelle de l’église il manque une institution organique qui puisse avoir une vue d’ensemble sur les travaux et les communications scientifiques donc selon blunuli il faut en avoir une qui
S’est étudier apprécier les rapports entre les sciences et la vie publique et privé des citoyens dans la mesure où cela concerne l’état et doit assurer la surveillance surveillance est dirigée et euh il doit diriger les sciences dans la bonne direction dans C cette vision la relation entre un académicien et le
Ministère de la Culture est conçue pour être comme celle entre euh un conseil parlementaire et le législative donc c’est vraiment une vision un peu pere d’une académie in intégrée un peu dans l’appareil étatique maisuli a bien sûr respecte la liberté académique bah dans le contexte de son son euh de son
Époque mais euh il n’était pas satisfait de l’état actuel des académies en Europe donc n sa que je j’ai l’impression que buncholi n’était pas peut-être d’accord avec euh Ernest Ronon je veux dire euh cette trois trois euh pouvoirs et cetera bon euh donc c’est juste pour dire que
B pour dire que don il y a vraiment l’image euh d’une d’une l’image d’une académie intégrée à l’ppareil étatique qui qui pourrait attirer qui pourrait attirer les Japonais de l’époque et en plus il y a un autre chose en fait étant donné que le pouvoir spirituel équivalent à celui de l’Église n’a
Jamais existé au Japon à l’époque en fait la religion n’a pas vraiment la même place dans la société japonaise donc il est envisag envisageable que les perspective de bcholi est amé avaité amené pardon les Japonais à ressentir non seulement la nécessité d’établir une académie mais également celle d’élaborer une ion
Influente englobant l’ensemble de la société et en fait c’est ce qui s’est passé ce qui se passera en fait dans la décennie suivante en même temps que le développement du système académique le gouvernement japonais procéda procède à l’institutionnalisation de de la religion du shintoïme d’État il est un
Peu notoire de N jour il s’agissait de en fait de l’instrumentalisation de la religion locale liée à la famille impériale et cette religion sera isé pour endoctriner la population surtout sur le le régime totalitaire pendant la 2e guerre mondial je vais finir bon revenons à nos académie une académie nationale Toky
K se fonda en 1800 79 et il est placé sous la tutelle du ministère de la l’éducation les anciens composants de la société de méusce sont tous étaient tous sollicité euh à devenir euh de devenir ses membres et cette académie euh nationale euh créée elle respecte euh en fait euh la liberté académique
Institutionnelle je veux dire parce que euh sa structure et ses composantes se ressemble en fait euh pas mal en apparence au moins à celui de l’Académie française euh mais en fait il y a aussi une mystère euh de de de son origine euh mais aujourd’hui puisque je n’ai pas de
Temps et en plus en fait il y a un jeune chercheur cat qui travaille sur le sujet donc je n’entre pas dans le détail c’est lui qui va peut-être découvrir quelque chose en tout cas euh je me contente d’ici de signaler le fa que l’Académie de Tokyo qui deviendra ensuite
L’académie impériale du Japon en 1906 resteront les premières institutions assuré de la liberté académique institutionnelle au Japon au moins dans le choix de ses membres et parce que les universités euh qui impérial fondé dans les années 1880 chez nous il n’assurait pas en fait la liberté académique à
Cause de la loi qui définit les universités en tant que établissement euh pour la quête des sciences et art qui contribue à la nécessité de l’État donc l’expression donc voilà c’était comme ça l’expression le Parlement des savants que j’ai évoqué au début de cette conférence il n’apparaît assez tardivement juste il n’apparaît
Qu’après la deuxè guerre mondiale parmi les discussions pour euh faire régénérer justement les institutions hontées de la mémoire du régime totalitaire donc je vais finir pour conclure donc à travers cette conférence j’ai j’ai simplement euh souhaité souligner l’importance de l’histoire des académies notamment française pour appréhender le processus de d’institutionnalisation de la liberté
Académique et sa transmission non seulement la philosophie des Lumières mais également les condition mission établies par les académies royales ont permis à condoré de concevoir son projet idéal d’une académie autonome bénéficiant d’un financement public euh l’histoire de l’Institut national au 19e siècle illustre la diff difficulté de concrétiser idéal révolutionnaire révolutionnaire pouron
Euh les contemporains et même les historiens de N jour ne juge pas nécessairement favor favorablement favorablement ce qui est devenu l’Institut je suis désolé de dire ça mais il il le qualifie parfois de lieu trop politisé euh ou même chaotique dans certains crits euh ayant ayant oublié sa mission initiale de promouvoir les
Sciences et les arts B toutefois il est également observé que euh toutes les toutes les propositions euh de réforme qui paraissaient raisonnables sont aisément exploités par des régimes de nature autoration je veux dire que euh ils ont quand même tenu euh les principes malgré et beaucoup de
Proposition venant de la part de la de de pouvoir politique et en fait il faut je je juste je veux dire que ces propositions de la part de la politique semble au début raisonnable dans le contexte social et cetera mais ils sont souvent exploités en fait euh dans euh surtout dans le contexte
Politique et c’est ce que euh c’est ce que suggère euh l’action de Napoléon Bonaparte par exemple donc je crois que il est indéniable euh que l’institut a su préserver son autonomie intellectuelle à travers les période difficile euh à travers les luttes euh électorales euh au sein de certaines euh de ces
Académies il a au moins réussi à consolider les pratiques liées à la liberté académique institutionnelle donc ainsi le récit de l’admission de Jul Favre à l’Académie française a impressionné les Japonais de l’autre côté de globe et mais tout en tout en étant attiré par ces euh plusieurs modèles
Euh le Japon a fondé sa première académie nationale en tant que lieu garantissant l’autonomie intellectuelle au moins euh ce qui représente mieux euh en fait c’est l’Académie qui représentait mieux pour l’idée d’autonomie savante que ces universités et défin comme étant au service au service service de l’État à l’époque
Euh juste pour ces dernière ligne bi je n’ai pas de tô mais en fait aujourd’hui donc j’ai essayie de tracer vraiment euh plusieurs siècle mais euh peut-être il manque un approche importante c’est-à-dire que euh en fait euh je con constate en même temps que l’expansion des du réseau académique
Était avec euh l’expansion coloniale mais euh donc il nous semble nécessaire d’entreprendre une étude euh détaillé de l’histoire décoloniale de la liberté académique mais je en tout cas mais c’est nécessaire c’est ce que j’ai que je constate maintenant mais euh bon ce sera peut-être envisager à une autre occasion donc aujourd’hui j’ai utilisé
Beaucoup de temps ben je vous remercie vraiment de votre [Applaudissements] [Musique] attention
L’institutionnalisation française de la liberté académique et sa transmission historique à l’époque moderne
Conférence du 13 mars 2024
Conférencière invitée : Sayaka Oki, Professeure d’histoire des sciences et de l’éducation à l’Université de Tokyo
Dans la recherche historique sur le concept de la liberté académique en général, l’histoire des universités germanophones occupe une place privilégiée. Cette conférence démontre que l’histoire des académies et des sociétés savantes, en particulier celle de la France, constitue un angle d’approche enrichissant pour une meilleure compréhension du processus de conceptualisation de la liberté académique institutionnelle. Une de ses formes les plus pures a émergé chez Condorcet dans son projet d’une « société nationale des sciences et des arts » dans les années 1790. Il y envisage en effet une autonomie totale dans le choix des membres de cette société et un financement public garantissant la liberté des activités savantes.
La conférence comporte trois parties. La première retrace le processus d’institutionnalisation de la liberté académique en tant que tentative de transfert culturel des pratiques de la République des Lettres aux institutions royales. Plusieurs trains de négociation ont eu lieu sur la marge de la liberté dont pouvaient jouir les savants financés par l’État sous l’Ancien Régime.
La deuxième partie de la conférence se penche sur l’émergence de l’idéal français d’une académie nationale et indépendante à l’époque révolutionnaire, ainsi que sur les difficultés rencontrées pour sa concrétisation, contrastant avec le modèle autofinancé développé notamment dans les pays anglo-saxons.
Lire la suite : https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/conferencier-invite/institutionnalisation-francaise-de-la-liberte-academique-et-sa-transmission-historique-epoque
Chaire de la professeure Samantha Besson :
Droit international des institutions
Accédez aux enregistrements audios et vidéos de ses enseignements :
https://www.college-de-france.fr/fr/chaire/samantha-besson-droit-international-des-institutions-chaire-statutaire
Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous.
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