La forêt, racine de l’imaginaire et de l’engagement des artistes

Bienvenue Bienvenue au festival forêt en Scine forêt en scène c’est un festival de l’Office National des Forêts qui se déroule partout en France cette semaine parce que vous le saviez peut-être pas mais jeudi dernier il y a 2 jours le 21 mars c’était la journée internationale des forêts et donc ce festival a

Vocation à donné un grand coup de projecteur sur nos forêt sur leur état de santé sur leurs usages sur leurs bienfaits à Paris nous sommes ici donc à l’Académie du climat que je remercie pour leur accueil et nous avons eu un cycle de conférences tout à l’heure c’était sur

Le bois dans tous ces états et aujourd’hui ça sera une conférence sur l’art animée par Alice saudoin pour nous pour explorer comment la forêt est source d’inspiration je vous remercie ton introduction était courte je pense pensais que tu allais décrire un tout petit peu les forêts françaises votre périmètre d’action et cetera le

Temps que les personnes arrivent oui effectivement il y a encore du monde qui s’installe peut-être un mot effectivement sur sur les forêts en France la grande actualité aujourd’hui c’est le changement climatique malheureusement et comme dans beaucoup de thématiques nos forêts souffrent et sont pas en bonne santé ça veut dire que

Que les sapins et les êtres rougissent ça veut dire que les épicéas sont attaqués par une petite bébette qui s’appelle le scolite les châtaigners et c’est particulièrement vrai en île-de-fance souffr d’une maladie la maladie de l’encre qui attaqueent leur racin et même le chîn le roi des forêts

Est aujourd’hui menacé alors pas partout mais dans certaines région il souffre donc face à ce constat qui qui est pas très réjouissant les forestiers agissent et agissent de diverses façons et notamment avec un maître mot qui va être la diversité dans la conférence précédente un un un de mes collègues forestiers

Disait dans les parcelles forestières on avait plutôt ce qu’il l’appelle une essence objectif ce qui dans mé moi moi veut dire une essence dominante et aujourd’hui la je pas dire c’est la règle mais la le fil rouge qui suiv c’est plutôt trois essences parce qu’effectivement quand il y a des

Essences qui connaissent des destins funestes vous avez peut-être connu les ormes qui ont été attaqué il y a 30 ans par une maladie aujourd’hui il y a plus d’orme en France le freine par exemple est aussi en train d’en prendre le chemin malgré ça restons optimiste les

Forestiers sont à la tâche œuvre mais faut avoir bien en tête que nous sommes dans le temps long donc tous ces résultats là toutes les équip équipe de l’ONF ne verront jamais les résultats et les options qui testent aujourd’hui mais faisons leur confiance car ce sont des professionnels car ce sont des experts

De cette thématique c’était bien utile justement que tu complète avec ces informations même si voilà elles sont alarmantes merci beaucoup merci beaucoup donc à l’ONF de d’ouvrir ben son champ de réflexion et aussi d’action à l’art aux artistes j’ai la chance je m’appelle Alice saudouin de présidente fondatrice d’art of change 21

Et aussi commissaire d’accompagner l’ONF dans cette relation avec avec les artistes depuis plusieurs années et nous nous retrouvons c’est une sorte de petit rituel chaque année dans cette salle nous y avions déjà accueilli Eva Jospin fabriceber qui est par ailleurs ambassadeur du fond agir pour la forêt de l’ONF Pablo

Renoso également Lionel Sabaté Vincent Laval et aujourd’hui je suis ravie d’accueillir trois artistes alors vous dites mais qui est la voilà avec une petite surprise une personne mystère en plus euh qui est ben je vais commencer par vous Fabienne cousin qui voilà dirige le service culturel du Petit

Palais car nous avons une actualité en ce moment qui est importante qui est l’exposition de Théodore Rousseau qui s’appelle la voix de la forêt euh Fabiane nous la présentera à la fin de notre échange on verra deux trois visuels mais surtout pourquoi on tenait absolument à voir Théodore Rousseau avec

Nous c’est que c’est un artiste qui euh chef de fil de l’école de barbison et qui justement s’est considérablement impliqué pour la préservation euh de la forêt et donc cette exposition se tient actuellement et on va en reparler je présente mes autres invités euh et bien

Je démarre par ma gauche Nils oudo Nils oudo qui parle parfaitement français qui est arrivé dans les voilà dans les années 70 à peu près en France qui maintenant vit dans la haute Bavière et qui a aussi une petite cabane justement dans un endroit merveilleux don dont

J’espère qu’il va nous parler et Nil souo ce qu’on ne sait pas toujours pour ceux qui connaissent son travail c’est qu’il a démarré justement comme peintre au tout au tout début de sa carrière et donc ce que l’on connaît de lui ses grandes installations justement dans des éléments naturels viennent après et on

Va voir que la peinture en fait n’a jamais quitter ce ce parcours et qu’elle est de plus en plus prignante et toujours pour parler de forêt je me tourne à ma droite vers ang lea dont le nom en Corse alorsne Anne Bent aayab de l’ONF que je remercie avait écrit

Artiste Corse je dis quand même c’est un peu on peut peut-être l’enlever artiste Corse comme une particularité forte qu’il fallait qu’on annonce et en fait elle avait sans doute raison parce que ton nom en Corse c’est un chîn et euh beaucoup de ton travail vient justement

De votre travail faut que je dise vous à tout le monde euh vient justement de cette particularité insulaire Corse et qui voilà vous a donné un regard sur la forêt mais aussi au travers un regard sur l’ensemble d’autres éléments on connaît votre travail aussi il à la mer

Les océans et justement on va explorer et ce sera via une vidéo ce parcours où la forêt va servir aussi de fil directeur de de de votre présentation et euh je présente Lélia demoisi donc qui est une jeune artiste qui est sorti si je me souviens bien des arts d’co de

L’école des Arts décoratifs en 2015 et donc qui euh voilà a travaille aussi autour de la forêt elle va vous parler d’un cèdre important aussi dans sa vie qui est également un fil conducteur de son travail et j’ai envie de dire que ce qui est souvent récurrent et confirmé une fois de plus

Ici c’est que vous avez des artistes qui ne vivent pas spécialement tout le temps en ville et qui justement et ben on a parlé de la petite cabane de Nils lela vit à 50 km de Paris vous ange vous avez en Corse un lieu également au cœur de la nature et donc

Nous avons aussi une un double témoignage à la fois à travers des œuvres mais aussi une vie qui se fait proche au sein avec en dialogue avec la nature donc la forêt va être abordé par les artistes y compris aussi du point de vue de leur vie quotidienne et pas

Simplement leurs travaux alors avant de commencer par Nil souo mon voisin je donne juste la parole pour une minute à Fabienne cousin qui a un petit exercice en plus elle elle va travailler sous un angle assez original qui est de tisser les relations entre ce fameux Théodore

Rousseau du 19e siècle et nos trois invités parce que justement on voit que dans dans cette relation euh à la forêt à la nature et bien euh certaines voilà certaines certains traits certains geste perpéttu et on bouclera justement avec avec aussi l’histoire de l’art grâce à

Vous merci Alice bonjour à tous je te remercie Alice de me proposer de faire plus ou moins la modération bon bref euh je suis très contente d’être là je remercie bien sûr l’ONF et l’Académie du climat le Petit Palais effectivement présente l’exosition sur Théodor Rousseau Théodore Rousseau qui

Pourrait-on dire est le premier artiste qui s’engage pour la nature qui va voir mener un vrai combat et qui a effectivement beaucoup de similarité avec nos trois artistes présents dont j’ai épluché les œuvres et les et les et et les et l’existence et je je je vous présenterai les choses

Un peu plus ce qu’il faut savoir c’est que Théodore Rousseau apparaît à une époque où on est il y a une bipolarité était très forte en 1830 à l’époque où il commence à être actif et c’est un artiste qui va être pris entre le feu de la découverte des science du vivant qui

Se développe très fortement où on s’aperçoit que nous faisons partie de du toute cette nature et puis à côté de ça l’autre côté de l’angle du du pôle c’est celui de l’industrialisation qui est en train de de de mener sa course donc c’est un artiste qui va euh qui va

Nourrir ça et qui va en faire quelque chose en premier en révolutionnant l’art du paysage ce qui n’est pas rien on pense bien sûr beaucoup à nos impressionnistes on en reparlera sûrement avec Angel chia mais Théodor arrive une génération avant et va apporter un bouleversement total et ce

Bouleversement qui est né de son rapport avec la nature parce que lui-même aussi habiter dans les bois en forêt de Fontainebleau est aussi va l’amener à avoir un engagement très fort un combat qui va mener jusqu’à obtenir la création par les les pouvoirs publics euh d’un d’une réserve artistique donc la

Première réserve naturelle au monde en 1853 ben donc voilà c’est vraiment une une très belle introduction sur le rôle peut-être aussi de l’artiste dans pour la préservation de la forêt alors Nil souo on va démarrer ensemble alors le c’est très simple il suffira de dire image suivant est-ce que vous voyez l’image qui

Apparaît bien et et qui est là on démarre par la première et donc on va voilà parcourir quelques œuvres et voilà de votre travail ah oui pardon ouis on m’entend oui donc là je nous sommes en 1978 là je suis dans les Landes de lunbourg en Allemagne du Nord et je

Réalise mon premier grand nit et je suis arrivé à l’époque comme je le suis encore je comme je le fais encore aujourd’hui et toujours sans aucune idée préconçue c’est-à-dire j’avais une invitation d’un d’une galerie qui se trouvait dans un village dans cette région là et on m’avait demandé de si je

Pourrais leur faire une pièce dans la nature autour du village alors je me suis promené autour du village dans les forêts j’avais ramassé beaucoup de plumes et voilà c’était l’idée de faire un nid un grand nid tout d’un coup et ainsi j’avais la chance de pouvoir avoir beaucoup de boulot abattu par les

Paysans de la région qui n’aimaient pas ce bois parce qu’il les demandait qualité donc je pouvais les avoir voilà j’avais donc fait venir de la terre et modeler la terre et puis après euh j’ai pas dit mon nid le premier nid en 1978 voilà et d’ailleurs l’autoportrait de Nil souau c’est lui au

Fond du nid c’est quand quand on demande un un portrait de l’artiste il donne cet autoportrait où il est au fond et c’est une photo en noir et blanc alors le nid c’est très important on pense aux oiseaux qui bien sûr vivent dans la forêt mais pas simplement le nid a une

Fonction aussi euh symbolique on on va regarder justement peut-être toujours dans la suite de ces nids on va voir deux nids ce premier qui est euh au cœur de la Fondation Carmignac mais on va peut-être s’arrêter sur le second et le second est dans un lieu qui justement est dans la propriété de

Pierre Alain chaliier galeriste de Nil soudeau fervant ami et et défenseur donc ça c’est un un autre nid justement qui a eu lieu voz là donc à l’île de porcorol pour la fondation Carmignac c’était à l’occasion de l’ouverture de leur fondation dans l’île j’avais donc une une une demande si je

Pourrais le faire une pièce et comme toujours je me suis promené dans dans cette île sans savoir ce que je veux faire et je pourrais pas vous dire pourquoi finalement je me suis arrêté sur cette idé là parce de toute façon il fallait faire quelque chose per qui qui

Qu qui reste hein donc voilà je suis tombé sur cette idée une viille é que j’avais déjà dans ma tête depuis quelques décennies c’est-à-dire de fabriquer quelques œufs de marbre très très grandes dimension et voilà j’ai repris cette vid et les uxs ont une longueur de 2 M15 il pèsent 4 tonnes je

Ne sais plus combien bon et voilà j’avais choisi l’emplacement dans dans la forêt pas loin pas loin de de l’édifice de la fondation et euh et et celle-ci et celle-ci donc cette d’utre nid la clairière là la clairière voilà la clairière je l’ai réalisé dans le parc du château de

Lacour dans le gare voilà mon galériste Pier Chalier m’avait raconé un de son souhait de il y a déjà une vingtaine d’années si jamais il pourrait acheter ce château je lui avais dit promis si jamais tu l’achètes je vais te faire une pièce dans ton parc voilà il l’avait acheté et voilà le

Résultat j’avais chisi un endroit qui qui qui me plaisait bien une petite clairière dans dans cette forêt entourée en en partie de bambou et ainsi j’avais modelé d’abord un cercle de de terre et et dedans j’avais mis des la roche volcanique et dessus des ufs de marbre

Blanc venus d’itali et autour planté des bambous qui venaient de la bambous rêve à à côté et voilà le résultat et après il fallait le photographier alors on a on fait juste une toute petite pause dans parce que là on démarre déjà des explications plus concrètes liées aux œuvres mais euh la

Forêt de manière un peu plus largement dans votre vie dans votre travail si vous deviez voilà décrire sa place décrire votre relation alors écoutez la l’arbre et la forêt c’est le cœur même de mon travail depuis toujours depuis depuis les débuts en en 162 72 72 72 oui voilà donc je je vivais

À l’époque déjà dans un tout petit village en are pavière tout seul et en 72 j’avais arê j’avais décidé d’arrêter la peinture je venais de la peinture je peignais et le thème a toujours été la nature mais je me suis ditun jour il j’étais dans une impasse

Et j’ai vraiment décédé d’un jour à l’autre d’arrêter de la peinture et de travailler temp avec cette nature et j’avais tout de suite commencé à à louer des terres autour du village chez les paysans autour du village et c’est là j’avais comen 72 de réaliser mes premières plantations d’arbres d’arbuses

De fleurs et cetera et cetera c’est comme ça j’avais commencé mon travail dans avec la nature encore une fois la forêt c’est c’est une saource de d’ d’inspiration absolument inépuisable et depuis je travaille dans beaucoup j’ai travaillé dans une 35 pays autour du monde et souvent je me trrouve dans une

Autre forêt et chaque fois je travaerse ave les variétés qui existent sur place j’arrive comme toujours sans la malité je réagis sur la situation et j’expose en quelque sorte ce que je je frappé que c’est d’illeurs autre fois un peintre a peigné le paysage et moi je comme

Réaliste je je j’expose la nature comme telle et je me cherche un prétexte qui me permet d’ouvrir les yeux et les cœur à la réalité de la nature je suis un réaliste là je travaille avec ce que je trouve dehors et j’essaie de le montrer encore une fois is pour ouvrir les les

Yeux des gens voilà et justement j’utilise pas le mot Landart euh avec avec vous parce que il y a eu tellement de choses faites dans le Land d’art qui consistait justement à ne pas interagir paradoxalement avec la nature on pouvait la modifier mais il y avait pas cette quête de

Relation et pas toujours ce geste écologique qui qui vous caractérise et ce qui fait que c’est un mot que qui moi ne me vient pas t pas toujours quand je pense à votre travail parce que pour moi vous faites plus des installations dans dans un voilà dans un

Milieu naturel et je pense que le motandart a trop de variétés trop de de voilà de de de d’expression qui pourrait être pour certaines en contradiction avec votre démarche ou il est vrai que je n’aime pas beaucoup le le le mot landinda en ce qui en ce qui

Me concerne parce que les landartistes Américains ont en partie amené du péton armé dans la nature ça n’a rien à voir avec ma démarche la la nature est mon thème c’està-dire quand je me trouve dans Nature une une expérience dans cette ou à réaliser une installation avec cette

Nature dans cette nature ou alors je peindre un tableau dans mon aellier c’est ces deux disciplines travaille dans la nature et peinture dans mon ôellier sont les deux fent la même médaille et qu’est-ce que je voulais dire et ben ça tombe bien on va regardez l’image suivante et là on va découvrir

Un radeau un radeau qui a vécu le temps de de toutes les saisons qu’est-ce que ce qu’est-ce qu’est-ce que c’est là je suis dans la Creuse et donc j’ dans la Creuse oui dans la Creuse j’avais donc cette demande de pouvoir réaliser dans cette belle région quelque chose et

Comme c’était l’automne euh j’avais choisi une feuille d’un d’un arbre qui qui qui qui pousse très largement dans cette région là et je l’avais agrandi avec les les charpentiers les menuciers du du village du coin là-bas et ainsi j’avais fait réalisé seulement la moitié d’une feuille et l’autre moitié se reféflète

Dans l’eau et après l’avoir terminé je l’avais déplacé le long le long bon des différents paysages elle s’est déplacé comme un radeau comme un radeau tout à fait oui un radeau et de temps en temps j’avais photographié la pièce avec son arrièrefond et chaque fois j’ai j’ai

Obtenu une autre photo qui qui enrichiss donc cette idée qui est de montrer ce paysage très très fort et particulier de la Creuse peut peut-être encore continuer notre alors ici on voit une forêt derrière mais alors on peut pas dire que les vignobles de Champagne soi des des des des au lieux de

Forestiers on sait que vous avez collaboré avec la maison Ruinard qui justement explore l’idée de vitioresterie donc de collaboration maintenant avec entre l’univers de la viticulture et de la forêt et vous avez conçu une œuv tout à fait particulière dans le vignoble et parce qu’elle a en plus une fonction elle rend

Une sorte de service voilà écosystémique sur place donc c’est la maison r donc la plus ancienne maison de champagne et cette maison a décidé de euh créer de faire un mouvement qui consiste à enrichir la biodiversité de leur vignoble c’est ainsi qu’ils ont arraché des milliers de CPES de vigne pour créer

Des couloirs dans leur vignoble et après ils m’ont demandé si j’avais une idée de faire quelque chose dans ce sens-là alors voilà pourquoi j’ai j’ai érigé trois pièces avec un Tron de chîne avec des branches de pain et dessus un un tas de C de vigne et tout cela donc trois

Fois dans dans dans une t dans un tel couloir et tout cela pour inviter les les oiseaux de revenir dans les dans les vignoble de s’installer de s’installer dedans et aussi j’avais fait percer beaucoup de trous de différentses diamètres et de de de longueur dans les trons pour attirer aussi les insectes la

Région voilà la pièce s’appelle habitat au pluriel et je sais que vous êtes très vigilant sur le fait de ne pas utiliser de clou vous vous essayez non seulement de récupérer tous les éléments localement mais dans la fabrication vous êtes très vigilant aussi sur le sur voilà sur les

Outils que vous utilisez oui c’est ce que je voulais dire tout à l’heure c’est-à-dire euh le fait d’utiliser uniquement les matériaux de la nature rien d’autre mon thème c’est vraiment la nature c’est-à-dire mon œuvre d’art c’est la nature elle-même et donc c c’est le cœur même de mon travail

Uniquement de nature rien d’autre et c’est le cas aussi bien sûr là-bas dans les vignobles le est-ce qu’on est-ce qu’on a alors là on avait parlé de peinture cette première cette carrière qui démarre avec la peinture puis la peinture s’arrête mais elle revient et on voit la forêt on

A on a on va avoir un deuxième visuel aussi d’une d’une peinture euh si on peut la voir voilà donc voilà vous parliez justement des deux facettes de la même médaille euh donc ce travail- làà est-ce que vous pouvez nous en dire quelques mots à travers ce médium écoutez je viens de la

Peinture et et je peignais jusqu’en 19 19711 la nature toujours la nature et comme je me suis arrêté en 72 et euh j’avais travaillé donc pendant plusieurs décennies uniquement avec et dans la nature tout en abandonnant la ma peinture mais tout un coup je savez que

Tôt ou tard la peinture va revenir va revenir parce que c’est un autre mode d’expression qui me permet de communiquer avec le thème de ma vie qui est la nature par dans une autre manière il voilà j’ai repris la peinture et tout en continuant mon boulot dans la nature

C’estàdire je fabque les deux disciplines parallèlement depuis pas mal d’années déjà voilà et la nature est inépuisable donc les la thématique est absolument bon inépuisable voilà je peux pas faire mieux je peux pas dire mieux quoi mil000 merci de toute façon vous aurez des question on va avoir un un

Temps d’échange aussi avec la salle donc vous vous parliez de votre galeries Pierre-Alain Chalier il y a en ce moment je tiens à le préciser une exposition qui traite aussi des forêts et du monde naturel en ce moment dans la galerie avec l’artiste Stéphane eran Duma et bien on on change

Peut-être d’époque dans le sens où est-ce qu’on peut considérer que la génération à laquelle appartient l’éa a peut-être une différence avec la vôtre nilso qui est pas du tout l’âge mais qui est peut-être d’être né déjà à un moment donné où la crise écologique était prignante était déjà

Une donnée de leur épque et que contrairement à peut-être des générations antérieures qui ont choisi l’écologie comme thème de travail qui s’y engageait euh et bien pour votre génération c’est c’est un un je veux dire une rencontre immanquable dès lors que vous dialoguez avec votre époque

Même sachant que ben on on sait que en effet les rapports du g date des années 90 et donc on est dans un contexte un tout petit peu différent par rapport à cette dimension environnementale mais il y a aussi énormément de continuité notamment dans ce souhait y

Compris pour une jeune artiste qui n’a pas choisi la branche étude du 11e arrondissement mais justement de vivre à 50 km de Paris et voilà d’avoir aussi un choix de vie qui permette d’avoir une relation avec la nature donc voilà vous avez déjà la chance d’être exposé en galerie galerie

Bailarabon hen gber qui dirige cdirige cette galerie est aussi quelqu’un qui est un peu dans notre milieu une figure montante de ces relations entre entre l’art et l’environnement vous avez aussi la chance bientôt de collaborer là encore avec la maison Ruinard mais surtout vous avez un parcours

Extrêmement complet où euh la forêt et bien est un fil directeur de votre travail donc si vous voulez donner une introduction et puis après on a des des voilà des images de vos différents travaux qui vont nous permettre de mieux comprendre votre démarche oui bonjour Merci beaucoup Alice et

Merci pour cette invitation parce que je suis vraiment honoré d’être présenté au côté de ces deux artistes absolument incroyable donc effectivement j’appartiens à cette nouvelle génération mais j’entends Nil se parler et en fait je trouve que c’est la même sensibilité et la même émotion en tout cas pour la

Nature qui qui me traverse moi au quotidien donc donc je pense qu’il y a il y a toujours ça qui qui se poursuit ça c’est ça c’est sûr effectivement je vis en campagne mais pas très loin de Paris dans un petit village de 500 habitants qui est

Entouré surtout de champ mais il y a des des parcelles effectivement de de forêt que je traverse plusieurs fois par semaine notamment par le simple fait que j’ai un chien et que je prends bien soin d’elle et elle elle prend soin de moi en me faisant sortir justement et allant

Dans ces forêt et je prends un plaisir incroyable et c’est une source d’inspiration de dingue pour pour mon travail et donc effectivement j’ai choisi très tôt de dédier toute mon énergie au vivant et à notre rapport euh avec lui donc je travaille surtout des médium de la sculpture et de

L’installation la notion de d’expérience elle est très très importante aussi je vais un peu chercher à ce que l’expérience avec l’œuvre d’art elle soit un peu comparable à une nouvelle expérience qu’on pourrait vivre avec le vivant donc ça c’est c’est assez important euh pe tu veux qu’on

Démar on a on va découvrir votre travail voilà alors sachant que peut-être qu’on montre déjà la seconde parce qu’ évolutive ou euh on va oui on peut alterner entre les deux à la limitere voà et donc ça c’est la suivante la première étant de 2021 et la

2uxè de 2023 mais je laisse Lélia de dire qu’est-ce qui voilà qu’est-ce qui s’est passé entre les deux voilà en fait donc cette installation elle a été réalisée lors d’une résidence qui est organisée par l’association la Simone et arine nature donc elle est à côté de de de château-villain pas loin

De 3 dans le Parc National des Forêts donc en l’occurrence c’est un parcours d’art qui s’est créé en partenariat avec l’ONF là-bas également euh alors cette installation elle est composée de SEP sculptures SEP os de peupliers des peupliers qui avaient été abatttu un an plus tôt sur un terrain

Agricole en bordure de de forêt que j’ai pu récupérer et donc cette installation elle est très proche d’une zone de forêt intégrale donc une zone où on a plus le droit de d’intervenir et donc dans ce sens je trouvais ça très intéressant de venir parler de ce processus naturel de de

Mort et de régénération et et la mort de l’arbre aussi est quelque chose qui qui m’intéresse parce qu’ elle est très très mystérieuse c’est vrai que on on va pas pouvoir dire ok là le ce chaîne vient de rendre son dernier souffle c’est pas possible euh la mort et le vivant peut

Cohabiter en même temps dans un même arbre enfin voilà il y avait ces ces choses ces horizons qui sont qui sont tellement loin de nous que qu’ils ont besoin d’être d’être explorés et d’être d’être vécu poétiquement en tout cas moi c’est c’est un peu ma ma réflexion que

J’avais eu et donc ces SEP oses sont là déposés sur ces rocher moussu là dans cette forêt et donc il n’y a aucun traitement dessus et en fait je reviens chaque année pour attester de leur transformation et les prendre en photo donc effectivement là ils sont bien blancs le peuplier a vraiment cette

Caractéristique en plus très très blanc donc le la la l’aspect de l’os est presque là et donc la la photo d’après et donc c’est en en 2023 la photo les photos sont prises à chaque fois en en début août et ce qui est intéressant c’est que donc là il y a

Pas la photo de 2022 mais 2022 on a connu une sécheresse très très importante et on voyait autour de maisau qui avaiit beaucoup de feuilles mortes et que donc les arbres avaient lâché leurs feuilles beaucoup plus tôt que prévu à cause de la sécheresse donc ce qui était intéressant parce qu’en plus

Ce travail photographique même si c’était pas prévu il était aussi témoin de ça finalement et en fait ce que j’aime beaucoup avec cette pièce qui me touche beaucoup c’est que j’ai un peu l’impression d’avoir créé une pièce pour la forêt et pour voilà c’est ces randonneurs qui qui vont déambuler dans

Cette forêt tomber dessus peut-être par hasard et vivre très forte intimité avec la pièce parce qu’ils vont être seuls au milieu de la formu nulle part avec elle et ça je trouve ça je trouve ça assz beau comme comme expérience en j’arrive à n’arrive pas bien à voir

Le visuel mais c’est parce qu’il y a cette magnifique œuvre ode au Jio que nous devions accueillir ce n’est pas une critique la prochaine slide alors en l’occurrence cette pièce elle est euh elle est très proche de de moi elle est très euh elle comporte un aspect qui est assez euh assez intime

Euh ce sont uniquement des éclats de bois que j’ai ramassé euh sur euh des zones qui ont été euh coupées à blanc dans des parcell de forêt autour de chez moi et donc donc ces parcelles de forêt donc je me je m’y balade très très euh

Régulièrement au point où euh je sais où poussent les orchidées où euh il y a euh des des terriers de BL où j’ai fait des rencontres avec des chevreuils ou des biches et cetera euh je les connais vraiment comme si comme si c’était chez moi et donc il y a une

Il y a une part de sentimentale très très forte avec ces forêts et d’ailleurs je pense que c’est le cas de beaucoup de personnes qui traversent ces forêts très très régulièrement et donc le la vue de ces zones qui avait été abattu donc je sais pas pourquoi elles ont été abattu encore

Mais parce qu’il y a pas encore eu d’action sur ces sur ces zones là il y a à la fois des terrains privés à la fois des zones qui appartiennent pour les stocks de gaz dans les evelines enfin bref il y a plusieurs acteurs en jeu

Mais bref et donc mon geste en fait ça a été un peu de la un geste de réparation où j’ai récupéré ces ces éclats je les ai tissé entre eux pour en faire une pièce qu’on puisse porter sur le dos et qui en même temps faisait un peu comme

Une une fourrure une nouvelle peau comme si on avait voilà tu appelais ça la cape elle’appelleent la cape oui comme si voilà on a créé une peau suite à l’abattage de de cet animal et là ce groupe d’animaux qui sont tous tous ces arbres et il y a une personne

Qui porte cette capâ donc dans la forêt tu as fait une performance ouais en fait j’ai fait appel à quelqu’un donc c’est Hélène caperna qui est artiste aussi qui a bien voulu être mon modèle à ce moment-là elle a pris ma place en quelque sorte pour rejouer ces gestes de

La récolte du tissage et de porter la cape et donc on est sorti toute une une série photographique donc ça c’est la dernière de la série où elle se relève avec la cape et en fait elle elle disparaît quasiment sous la cape à ce moment-là on va regarder l’œuvre un mix d’œuvres

Pardon alors ouais ouais je vois très bien donc en ce moment je travaille sur un un projet qui me tient beaucoup à cœur donc le cèdre que vous voyez au milieu c’est un cèdre de l’Himalaya auprès duquel j’ai vécu quasi toute ma vie euh parce que oui j’ai pas beaucoup

Bougé des evvelines moi j’ai jamais réussi à vivre sur Paris mais et donc donc voilà j’ai vécu auprès de lui pendant très très longtemps et et en fait il a dû être abattu il y a un peu plus d’un an maintenant parce que le terrain a été vendu et donc je me suis

Làessus bec et pour ne pas que ça se passe mais bon ça a été ça a été c’était devenu impossible et donc tout ce que j’ai fait c’est que j’ai récupérer tout ce que je pouvais comme matériaux de cet arbre donc son bois ses cônes ses son

Son son écorce son pollen et voilà tout son tout son Tron et cetera et donc je suis en train de créer tout un corpus d’œuvre autour de cet arbre là pour lui rendre hommage en quelque sorte euh moi répondre à mon sentiment de deuil par la création parce que avec toutes mes

Pièces j’ai l’impression de démultiplier l’œuvre l’arbre de départ et donc donc à gauche il y a une une paire de côtes réalisé dans des branches de cet arbre à droite il y a un c’est un bourlet cicatriciel en fait qui se refermé sur une branche qui avait été

Coupée qui ressemble très fortement à un œil on peut regarder la photo suivante voilà donc là il y a indptique de pollen et et charbon j’ai aussi créé un tripticle là du coup derrière memb donc c’est sans pollen donc un monochrome de de pollen floqué tout simplement qui est mis en présence du

Charbon de de son bois et à gauche donc on voit pas très bien mais du coup ce sont des centaines et des centaines d’ailes de graines de cèdre et donc toutes ces ces ail crée une autre forme de monochrome qui joue avec la lumière

Et en fait ça me fait penser un peu à ces envolés de migration de papillon monarques euh qui font des des grappes de de papillon aussi aussi légère mais qui euh qui font des kilomètres et des kilomètres j’ai récupéré du coup toutes les graines de cet arbre que j’ai semé

En tout cas que j’ai semé là euh en partie il y en a 300 pour l’instant qui ont germé et donc c’est un projet au long cours parce que je vais en prendre soin pendant les prochaines années à venir et euh donc elles vont faire l’objet de d’un d’un nouveau projet en

Tout cas et mais en tout cas cette régénéresence que je vois là de de cet arbre ça me donne une énergie et une force vraiment incroyable donc donc voilà je vais finir je vais finir là-dessus et on peut faire le lien avec un autre artiste allemand Joseph bus qui

Justement avait fait ce geste de planter des chaînes à la Documenta et des artistes àroy d’ARV qui récemment se sont dit et ben on va continuer ce geste euh donc on sait que euh voilà le fait on pense aussi à fabriceber qui était qui était ici dans une table ronde

Précédente et qui a semer une forêt à l’époque où le fait de semer était très incongru comme moyen de créer une forêt et justement c’est cette expérience quiil partage aujourd’hui à l’ONF sachant que dans la manière dont il la semé il y avait une immense diversité d’espèces qui aujourd’hui et bien sert

Aussi de de de de d’exemples à examiner en terme d’adaptation réchauffement climatique et quand il a fait ça il y a plus de 30 ans il n’avait pas spécialement réchauffement climatique en tête mais ce mais ce geste s’est avéré être extrêmement instructif de ce point de vue-là donc ange ça voilà bon le

Nous on a une particularité c’est qu’on n pas des images que l’on fait défiler on a un film pouvez-vous nous dire donc quel est ce film et puis on va vous écouter tout en regardant justement ce film d’abord bonjour et merci Alice de m’avoir fait partager ce moment avec ces

Ces artistes que j’estime beaucoup et qui m’apprennent aussi beaucoup oui on peut envoyer la la vidéo alors moi je suis un peu hors sujet je commence par la mer en fait tout à l’heure on a précisé que j’habitais en Corse en une grande partie de l’année et j’habite sur un promontoire dans un

Petit village où je vois en continue la mer et derrière ma maison il y a une très très grande forêt de de chaînes donc je cohabite entre les chaînes et la mer et je tenais à montrer voilà mon premier regard naturel en tant qu’insulaire sur la nature on peut

Baisser le son hein de euh a été le la mer et aussi ce que j’aurais voulu dire c’est que j’ai jamais réussi à filmer la mer depuis la Corse c’est après un séjour au Japon où la civilisation shinto fait que la nature est déifiée à mon retour j’ai vu en Corse

Différemment j’ai pu faire la mer voilà cette vidéo là je suis à la Villa Médicis en 1991 et je suis entouré de la mythologie grco-romaine et le le seul repère le le seul espace de liberté que j’ai trouvé ça a été de de cohabiter vous pouvez baisser la musique hein

C’est pas la peine ça a été de de ça va bien avec Ange je trouve ce fond musical de de cohabiter avec les les arbres les pains de la Villa Médicis voilà j’ai j’ai entamé tout un dialogue donc c’est des vidéos qui date de 1981 où je je fais où j’amène l’arbre à

L’éblouissement à la disparition une espèce de respiration voà que l’on voit et je lui ai dit c’était mon mon refuge c’était ma ma façon de oui de de me inventer de communiquer de de de m’accrocher à quelque chose qui était un vrai territoire et pas du tout un territoire

Codifié donc on allait toujours de voilà c’est c’est encore des points de vue sur sur les arbres de la de de la Villa ça ce sont des vieux films super où le le sujet était toujours ces ces pains qui ceinturaient la la Villa [Musique] [Musique] Médicis [Musique] et aussi essayer de comprendre le

Langage le langage des branches des arbres qui pour moi à un moment donné était aussi une calligraphie une écriture et voilà essayer de de de trouver un sens essayer de de comprendre euh cette écriture qui qui qui m’échappaitin voilà quand je parle d’écriture c’est plutôt ce genre de

Travaux donc c’est des vidéos qui datent du début des années 80 où je fais exister là cette ce maillage de branches de de respiration euh de la pellicule [Musique] aussi [Musique] on me voit dans mon atelier ouvrir la la fenêtre de mon atelier et quand j’ouvre la fenêtre on voit on

Voit le sujet enfin on voit euh on voit ce ce pain qui était pour moi mon altère ego enfin quand je dis mon altère ego c’était le l’élément avec avec lequel je dialoguais avec lequel je parlais on continue et j’ai eu cette chance magnifique de d’avoir un mon atelier

Dans l’axe du pain et tous les matins je lui parlais et malheureusement ce pain a été coupé puisqu’il était atteint d’une maladie il n’existe plus et voilà c’est je sais pas si c’est clair ce que je dis chè Alice je fa ça me fait penser à ce que disait l’éia justement

C’est avec les souvenirs des arbres qui ont compté pour l’un et [Musique] l’autre donc ce sont des installations vidéo bien sûr il y a pas de début il y a pas de fin on s’est projeté sur des écrans et puis après le le spectateur passe devant s’arrête un instant ou disparaî

Enfin c’est voilà c’est c’est c’est des images à méditer alors là c’est autre chose c’est c’était une autre symbolique par rapport à la nature alors là on est dans une nature très codifiée puisque ce sont les jardins de Mony à givni n’oublions pas que Mony construit son jardin en pleine

Guerre 1418 et le seul espace lui aussi la seule le le seul territoire avec qui il se sentait vraiment enfin auquel il avait confiance finalement ce n’étit plus les hommes c’était plus les êtres humains mais simplement ce jardin quiavait construit voilà là j’avais été invité au Louvre Abu Dhabi il y avait

Une expo sur monnaie et on finissait avec une installation que j’ai réalisé en allant filmer dans les jardins de monnaiee j’avais mis une vidéo de monnaiee en train de peindre en boucle donc il était enfermé à l’intérieur de de son dispositif voilà j’ai filmé à ma façon son son jardin

C’est voilà ça c’était la une autre une autre phase de l’installation et là disons les arbres la forêt réexistent dans dans le reflet là aussi comme sujet comme élément important [Musique] donc c’était un film qui durait à peu près une heure qui je partais du point

Le plus éloigné de du jardin de monnaie et j’arrivais jusque à sa maison voilà ça sont des c’est la forêt qui est juste à côté de chez moi en Corse que que j’ai filmé des jours de tempête où les arbres sont re Cho les arbres se bousculent les uns les

Autres voilà presque se parlent se battent jouent ensemble il y a il y a une vitalité il y a un côté Jackson Pollock aussi qui m’intéresse enfin il y a il y a ce côté presque dping qui est qui est un peu réhaussé par par le fait

Que j’ai filmé en super h avec des vieilles pellicules des vieilles qui voilà qui dont l’image est un peu altérée et ça voilà c’est des films que j’ai fait beaucoup beaucoup de films sur sur sur ces arbres là qui c’est enfin notamment ce film il est montré en

Continu au au musée ethnographique de Genève où on a associé mon film avec des des sons des musiques de tribus primitives sont des premiers enregistrements qui ont été faits dans les années 30 par des ethnologues et le le voilà il y avait une relation entre le son le son

De de de ces de ces indiens primitifs avec avec la [Musique] forêt [Musique] [Musique] donc il y a un côté chamanique aussi hein il y a lorsqu’on passe du temps à regarder c’est un peu comme pour moi j’ai pour ça que j’ai mis la mer aussi

Regarder la forêt ou la mer c’est pour moi c’est presque la même chose hein surtout de ce point de vue comme il y a pour ainsi dire des vagues il y a il y a une façon de de de se plier de se renouveler de de se

Courber face au vent et de de se redresser de se réinventer en continu on peut passer peut-être à l’image suivante je sais plus qu’est-ce qu’il y avait [Musique] en attendant qu’elle arrive pourquoi la vidéo comme médium principal parce que moi je cherchais un médium qui pollue le plus non alors

Attendez après je dirai plus je te répondrai ça c’est il y a donc c’est une une une performance qui date de 1973 il y a eu un incendie justement la forêt qui a repoussé heureusement depuis que j’aimais beaucoup à brûler et je suis allé faire une performance je suis

Tout nu dans les dans la dans les cendres et je me lave avec les cendre de cette forêt qui a brûlé c’est un peu là aussi je parlais de chamanisme tout à l’heure je suis en train de de voilà de de me répandre cette cendre sur sur moi sur mon

Corps de de la mettre sur ma tête enfin de vraiment je peux employer le terme laver et faire corps [Musique] faire on peut la montrer il y a pas il y a pas de mineur j’ai vu et cette disparition t’avait beaucoup affecté c’était ah oui ça m’avait

Beaucoup affecté et voilà je je voulais en faire œuvre enfin je voulais faire à l’époque je savais pas trop ce que je faisais mais je voilà c’était quelque chose de performatif de quelque chose de de je pense ça dure longtemps c’est une boucle on peut l’arrêter et passer à la à l’image suivante

Après je te répondrai parce que à la question que et la dernière image ça c’est une œuvre qui date de 1988 au Japon donc j’ai voulu opposer deux temps le temps de l’économie ces petites camionnettes irrigu toute l’économie du Japon c’est elles qui font les livraisons c’est ell donc qui il y a

L’idée de de croissance de rapidité de de distribution et je voulais l’opposer avec le le temps de la nature la nature le temps de la nature qui est très long qui qui est beaucoup plus long et j’ai mis presque dans une attitude zen où les deux deux camionnettes sont

Dos à dos et avec cette forêt ce chargement de nature comme chargement et et voilà elles peuvent plus partir parce qu’elles sont sont soudé par cette forêt et en même temps on sent que c’est c’est c’est c’est pas c’est voilà c’est deux c’est essayer de de réunir deux temporalités presque

Antagonistes voilà c’est c’est ça suffit alors on on posait la question de la vidéo mais sinon moi j’ai remarqué vous connaissant un tout petit pe oui que vous avez aussi un mode de vie extrêmement écologique vous êtes végétarien vous non non je suis végane c’est pas pareil vous vous êtes

Végan et vous êtes voilà vous faites vous vous appliquez vous-même aussi euh un certain nombre de de de contraintes non ce ne sont pas des contraintes non j’allais pas dire de contraintes non non mais de de voilà une manière de vivre qui justement va vous permettre de sentir davantage relié

Encore avec avec le vivant avec la nature euh je ne pense pas que je théorise que je me dise il faut que je fasse ça ou ça ce sont des choses qui sont venues d’une manière naturelle et je pense qu’elles fonctionnent quand elles vienn naturel mais je suis très

Très indulgent pour les personnes qui ne fonctionnent pas aussi comme moi enfin je voilà je tends j’essaie d’expliquer je sais pas que que manger de la viande il y a des il y a du du transport il y a la chaîne frigorifique d’un d’un biftech consomme

En CO2 je ne sais pas combien de tonnes de CO2 voilà mais ça je l’ai fait par naturellement moi je préfère quand que je réponde à la question pourquoi la vidéo la vidéo parce que je voulais pas laisser en tant qu’artiste l’utilisation des images qui bougent de

De l’image télévisuelle au au au au grands groupes télévisuel je trouve que c’est que l’artiste doit aussi se préoccuper s’acaparer ce médium et démontrer qu’on peut faire autre chose avec voilà ça je je fais ça depuis les années 70 donc pour moi aussi il y a une continuité enfin je me pose mais

Ça m’empêche pas de faire des photos des installations je enfin l’époque dans laquelle on on vit on le voit avec les autres artistes on peut faire de la vidéo on peut faire une installation on peut faire une peinture on peut faire une sculpture enfin l’artiste pense et peut

Et peut matérialiser sa pensée à 360°grés aujourd’hui on est complètement libre on peut faire une céramique on peut faire une photo un dessin dans la même exposition un film moi je me sens pas emprisonné ou clos à l’intérieur d’un d’un médium merci beaucoup euh c’est le moment où Fabienne rend sa

Copie d’une certaine façon preuve est toutes les notes é par que je vais essayer de retrouver dans l’ordre voilà on va peut-être juste montrer les les trois images voilà donc l’exposition de Théodore Rousseau en ce moment au Petit Palais on a voilà des des extraits d’œuvres trois extrait que vous vous

Sachiez à peu près de voilà de queles œuvres et de quel artiste on parle on a trois œuvres euh on on on va les on va les passer comme ça on on voit de quel point de vue voilà Fabien va parler encore une suivante on va peut-être rester sur

Celle-ci très bien voilà et on va vous écouter euh pour voilà et après après on on donnera la la parole à la salle merci beaucoup alors merci à ces trois artistes je suis tellement heureuse de rencontrer des artistes vivants c’est un vrai bonheur quand des collections de

Mon musée s’arrête en 1920 ils sont quasiment tous décédés euh néanmoins ce qui est moi ce qui m’a frappé dans cette présentation c’est les temps ont changé depuis Rousseau mais le rapport des artistes à la nature euh s’inscrit dans dans une permanence en fait euh et j’ai noté par rapport aux présentations des

Uns et des autres des mots que qu’on retrouve chez vous et qui sont précisément aussi ce qu’on trouve dans la démarche de Rousseau dans sa manière d’être un artiste dans sa manière d’être un artiste qui traite de la nature et dans sa manière finalement d’être au

Monde alors il y a moi il y a quelque chose qui m’a frappé tout de suite c’est bien sûr cette et c’est bien le principe de qui anime nos artistes c’est l’hypersensibilité la sensibilité à à cette qui vous touche ce lieu qui est pour vous aussi comme un refuge j’ai

Entendu au moins deux fois ce mot-là Rousseau lorsqu’il s’installe en 1847 en forêt de Fontainebleau à barbison juste à la lisère de la forêt va y prendre refuge va y trouver refuge pour fuir ce monde qui le qui l’effraie un peu et dont il ne veut pas suivre les règles il

Y a un autre mot qui est celui aussi de l’immersion vous vivez dans la nature euh Nils marche beaucoup dans la nature notre ami Théodore Rousseau était amené parfois par Mons et par bois hein c’est le titre d’un d’un des textes qui a été écrit par son ami Théophile toré et qui

Raconte une promenade que font les deux hommes dans la forêt Théodore Rousseau faisait facilement 30 km chaque jour à la recherche du motif à l’écoute il dit qu’il il entendait la voix des arbres et ça aussi c’est quelque chose qu’on retrouve chez vous c’est cette connexion cette sensibilité qui vous connecte à la

Nature cette connexion aussi qui est de l’ordre d’un rapport qui est tout à fait primaire à la nature euh comme dit ange je peux pas m’en empêcher c’est comme ça en gros j’ai ce rapport là dans ma façon d’être dans ma posture d’artiste euh chez Nil souo on a aussi cette manière

De je dirais d’être dans la nature comme on respire c’est une évidence pour vous aussi l’éia et il y a aussi quelque chose qui est de l’ordre de l’expérience aussi euh qui quasiment de l’ordre du divin d’une connexion effectivement à quelque chose de mystique qui est aussi

Quelque chose qui est très fort chez chez Rousseau puisqu’on a un artiste qui à cette époque-là va se plonger dans une nature avec une vision héritée du romantisme on pense d’ailleurs au romantisme allemand hein qui est quelque chose qui va beaucoup imprégner l’art et c’est un choix qui va être fait par

Certains artistes français au 19e ce rapport très très viscéral mais très sacré aussi à l’art et ça on trouve ça on trouve ça chez chez Rousseau euh je crois que je vais pas vous égrainer tous les points communs vous avez être Rousseau peut-être qu’il y a

Un peu de Rousseau en vous et et et c’est tant mieux moi je vous invite à découvrir cet artiste parce que c’est vrai que c’est un artiste qui a été un petit peu oublié parce qu’il a été balayé peut-être par la génération d’après la vague des impressionnistes he

Qui se répondait d’ailleurs Mony adoré Rousseau et s’est répondu du du travail de Rousseau allez voir cet artiste parce que il nous parle effectivement de cette encrage important nous avons choisi de présenter cette exposition aujourd’hui en finissant sur son grand combat dont je parlais tout à l’heure et qui est une

Manière de de nous questionner nous sur notre rapport à la nature alors c’est vrai que les artistes je pense sont une manière de nous apprendre de nous montrer quel rapport on peut établir à la nature voilà je vous invite juste à venir merci beaucoup et c’est vrai que dans l’association Art of change

21 que je représente je vois aussi qu’il il a Stefano vandramine dans la salle directeur des opérations des programme et donc ben nous on on essaie de alors au-delà de la forêt dans un rapport plus large aussi à l’environnement et maintenant aux enjeux environnementaux qui les traversent donc que ce soit des

Questions aussi de climat de chute de la biodiversité de pollution on essaie toujours de mettre en avant les artistes qui travaillent sur ces sujets qui les portent et on essaie aussi de les accompagner dans la manière dont ils vont pouvoir aussi réduire leur propre impact environnemental à travers

Notamment le prix Harc conception et on s’aperçoit qu’aujourd’hui à l’époque de de de Rousseau il n’y avait peut-être pas cette notion de l’impact de j’envoie mes tableaux en avion à l’autre bout du monde et les cis et ceci et cela mais entre-temps il y a un secteur de l’art

Qui a explosé autour de l’artiste et aujourd’hui la question c’est aussi quand on a une démarche environnementale en tant qu’artiste et ben quelle place on va pouvoir trouver déjà dans un secteur de l’art qui lui va avoir aussi ses impacts ses fonctionnements sa propre trajectoire aujourd’hui vers la transition

Écologique et comment on va aussi trouver sa place peut-être en dehors de ce champ-l on voit que beaucoup d’arst travaille justement directement insitu on a vu avec Nils oudo des œuvres justement qui sortent totalement du du cadre de de voilà de de de ce que pourrait être un musée spécifiquement avec justement des

Interventions dans l’espace public dans la nature et je pense que on est à un moment donné où l’artiste à faible empreinte à la manière de thodor Rousseau n’existe plus vraiment dès lors qu’il a une présence internationale et qu’il qu’il est pris comme ça dans un dans dans dans

Un système d’exposition de projet et que nous on peut témoigner de on a eu 356 dossiers de candidature de cette demande très forte et notamment de la part des jeunes artistes pour se dire mais finalement comment est-ce que je peux concilier le fait d’être engagé sur

Ces sujets dans mon travail et en même temps de de de de pouvoir réduire aussi euh voilà sans renoncer à être vu reconnu apprécié mais comment je peux limiter cet impact dans un monde qui c’est un petit peu ton œuvre au Japon hein avec les camionnettes et Ben a

Installé cette contradiction forte entre des modes de vie très carbonés avec de l’artificialisation des sols avec beaucoup de choses qui voilà qui vont être négatifs en matière d’environnement tout en offrant des possibilités voilà nouvell donc nous on on depuis plusieurs années on est autour de ces ces

Enjeux-là et aussi le rôle de l’artiste euh pour un plaidoyer dans le cadre de Théodore Rousseau des artistes qui vont s’impliquer aussi euh et sortir du champ de l’art pour porter euh voilà pour porter aussi des des des des messages en faveur de la protection de l’environnement euh voilà donc ça

C’était pour vous donner aussi un petit contexte sur le fait carart of change 21 soit aussi au cœur de de de ces sujets et pour nous et alors là je retourne à à notre table ronde pour nous on a justement euh ici des illustrations extrêmement riches euh extrêmement

Diverse et et ce qui est très chouette par rapport aux années précédentes où on avait pas ce regard de l’histoire de l’art et ben de voir la continuité de voir voilà quelque chose qui se perpétue y compris dans le courage y compris dans la sensibilité et et voilà donc on

Est on est très encouragé par tous ces échanges mais je parle trop je vais donner la parole à la salle qui a sûrement des questions je est-ce voilà le micro vient à toi bonjour euh justement enfin je trouve que ce qui vous regroupe c’est une notion de

Cuilleur en accord avec les formes de la nature quelque chose avant les mégalites quelque chose qui soit euh dans l’éphémère et euh qui considère du coup le mouvement du bois et des et c’est très différent de de l’homme moderne qui ne construit que des du des choses pérennes et du coup c’était pour

Savoir si vous vous ressentiez comme un nomade ou comme des tribus primitives intégré et du coup proche une forme d’animisme [Musique] ou de comment dirais-je d’admiration de la forme végétale de son de ces équations parce que je pense que ce qui vous traverse tous les trois c’était le bois

Qui est qui a une forme et un processus éphémère c’est tout toute la civilisation aussi qu’on connaît pas euh c’est-à-dire les premiers hommes utilisai des choses qui qui étaient périssables et du coup aussi il y a cette notion assez paradoxal par rapport à l’art qui se veut rester dans le

Temps le patrimoine là un certain nombre de vos œuvres n’existent plus enfin je pense à Monsieur hudo ou il y a beaucoup de beau œuvres qui ont disparu avec le temps eTTH ça joue aussi sur le paradoxe de la conservation de l’art donc du coup c’est assez

Humble par rapport à des humains d’avoir un tel comportement dans la nature si aujourd’hui on doit se remettre en cause aussi c’est c’est dans la dynamique du du vivant et et du périssable du coup aussi c’est la question c’était euh est-ce que vous imaginez le périssable aussi comme

Important dans votre œuvre ce qui est paradoxal sur l’art voilà alors il y avait beaucoup de questions et je je je me permets de tu tu vas pas être content de ma synthèse pour Nil souau euh moi en tout cas il y a un mot qui que j’ai trouvé intéressant et puis je

Pense que Lélia et ang envie de répondre c’est est-ce que est-ce que vous vivez par exemple comme un comme un nomade est-ce que vous avez l’impression aussi de de de de d’avoir des points communs avec ces premières civilisations euh qui vivaent justement près de la forêt qui s’exprimait aussi avec les moyens

Périssables qui est le bois et est-ce que vous-même vous vous sentez dans une forme de nomadisme proche de ce qu’aurait pu être nos premières civilisation j’ai mal résumé pard c’est à peu près ça ah B alors écoutez je je suis et je travaille très très près très je je suis et je

Travaille ctiement très près et avec et dans la nature donc pour moi c’est un sentiment et une une raison d’être qui est devenu la mienne depuis des décennies hein que que que je sois plus proche de n précédent peut-être mais je voudrais vous dire une autre un autre

Point qui m’importe beaucoup mon ch vous avouez que je suis un peu déçu parce que je suis venu parce que je croyais que ici nous allons non seulement vivre et plutôt un parler autour et avec notre petite euh vie d’artiste qui est tout de même hein une vie d’artiste très limité par

Rapport à la toute la l’immense rende de la société et moi j’aurais cru que nous allons aujourd’hui pouvoir aborder un tout petit peu au moins qu’est-ce que nous pourrions faire comme artiste pour aider un peu à ce que la société et les politiques surtout s’engagent davantage pour protéger cette forêt pour laquelle

Nous sommes aujourd’hui là c’est ça c’est c’est point cruciel qui qui touche le plus parce que quand je suis dans la nature ou ce qui m’arrive quotidiennement pasquement je vois quotidiennement l’appauvrissement et la destruction de la nature tout autour de mon village et partout où je suis dans

Notutrre pays aussi d’ailleurs bien sûr aour du monde je vois ce qui se passe avec les paysants qui empisonnent leur terre avec toutes toutes sortes de Dang un truc et tout vous avez de quoi je parle là tout et par exemple dans notre région la forêt est extrêmement danger

C’est-à-dire la presque totalité des espèces d’arbres sont malades vraiment gravement malades mais alors qu’est-ce que nous pourrions faire je vois par exemble hein dans n nos nos forêts en notre P nous avons beaucoup trop de gibiers dans les forêts beaucoup plus qu’autrefis et il il est il est prouvé

Par des des personnes sérieuses que jamais les forêts bavaroise avait vu autant de de gibier comme aujourd’hui c’est-à-dire les jeunes euh on les appelle comment les attends il faut que je regarde alors je donne quand même des éléments d’espoir sur cette question de l’action et on a des associations comme

L’Association des artistes qui se fédèrent autour de l’association de Francis Alley on a aussi Greenline Foundation qui regroupe des artistes autour de la forêt on a en tout cas à l’échelle française quelques initiatives dans laquelle sont mobilisés les les artiste euh il y a aussi certains artistes qui cèdent leur une partie de

Leurs revenus aussi à des programmes de conservation on pense à un artiste aussi basé en Allemagne qui qui qui qui qui donne beaucoup de de ses budgets artistiques pour des programmes de reforestation et de préservation qui est Julien Charrière et il y a aujourd’hui une artiste américaine qui s’appelle ay

Main qui a créé art to acres qui collabore avec aussi beaucoup d’artistes de manière à leur permettre de de de participer en Amérique du Sud notamment à des programmes de de préservation donc aujourd’hui euh il y a euh la menace des forêts autour des lieux d’habitation mais il y a des

Dispositifs pour les artistes engagé euh au-delà de leur travail pour collaborer et moi il me semble qu’on on est à un moment donné où où il n’y a pas ce sentiment d’isolement possible c’est tu témoigneras léliia sur ce sujet dans la mesure où o où au contraire et nous-même

Chez Art of change 21 pour avec l’Office français de la biodiversité on avait travaillé sur ces sujets-l dans le cadre du congrès de l’UCN et il y avait en lien aussi avec la la participation de la société civile on s’aperçoit à notre niveau que il y a de plus en plus

D’opportunités de collaboration le le fond agir pour la forêt avec Fabrice Ibert c’est aussi un dialogue avec les artistes ou les artistes contribu énormément à à à à accompagner l’ONF et et permettent aussi d’inspirer de tester des nouvelles pratiques donc Nil souo je comprends votre sentiment il est il est absolument

Légitime mais je voudrais pas que vous partiez sur une note de désespoir par rapport à ça totale il y a il y a des des voilà il y a aujourd’hui des artistes qui qui trouvent le moyen de voilà d’aller au-delà et c’est souvent en allant au-delà du du cercle de l’art pour

Contribuer pour contribuer et justement l’ONF collabore avec ces artistes-là dans dans ce but-l de voir par rapport aux enjeux du réchauffement climatique qu’est-ce qu’on peut faire ensemble je vois sergeu arriver le grand mamouchi du lieu qu’on salue président de l’Académie du climat oui mais vous vouliez terminer sur sur

La description de ce qui se passe autour de vous ce que je voulais dire encore c’est que chez nous les forêtsberge un un très grand nombre jeevis comme comm l’istoire l’a jamais vu ça c’est prouvé c’est sûr et qu’est-ce que nous faisons rien c’est-à-dire voilà ce qui font les

Paysans autour de nos villages par exemple au lieu de de de intervenir contre les chasseurs parce que les chasseurs devraient chasser tuer beaucoup plus de chevreuil pour éviter que les jeunes poussent des feuillus soient mordu et mangé par les par par par les chevreuils donc ou alors

Euh voilà ce qu’il ils font il il il il fixe sur les jeunes pouss des des des des trucs en matière plastique en en couleur rouge bleu et jaune et c’est une c’est une forêt de matière plastique qui se crée actuellement dans nos dans nos

Région et alors le pire c’est ce que qui se passe actuellement quand un un propriétaire de forêt ce qui est bien sûr une très bonne chose mais voilà ce qu’ils font ils plantent chaque un petit arbre dans un tuyau en matière plastique alors une une telle forêt devient une forêt de matière

Plastique horrible je pourrais vous montrer des photos c’est devenu un une une coutume très répandu dans nos régions je me demande ce qui se passe ici en France mais chez nous c’est catastrophique parce que ça ça ça détr la les derniers restes d’une forêt encore plus ou moins peu naturelle et

Duau on met vraiment un jeûe un un jeune feuillu dans un tuyau en matière plastique c’est c’est tout environ pour empêcher que le chevil commence à croquer les jeunes feuilles voilà ce que c’est au lieu de chasser au lieu de convaincre les chasseurs enfin de prendre leur responsabilité et et

Et diminuer les Chevreux qui qui sont extrêmement beaucoup beaucoup plus beaucoup trop grands dans nos forêts oui mais eu mais il faudrait éveiller la conscience de tout le monde de la population voilà avant peut-être que Lélia réponde rapidement la question n’est peut-être pas celle de la chasse

Mais on sait que quand les chaînes alimentaires donc quels sont les grands prédateurs manquants il y a peut-être une réflexion beaucoup plus en amont à à à à conduire qui explique cette jeux dire le chevreuil est aussi voilà peut-être la victime mais non non coupable de cette situation qui qui qui

Devrait engager peut-être des réflexions plus plus grandes sur l’écos sur les écosystèmes dans leur ensemble et on sait qu’on a euh dans la la chute de la biodiversité un certain nombre de phénomènes qui qui qui qui explique l’explosion d’autres donc c’est aussi une réflexion beaucoup plus large sur

Les espèce dans un milieu donné mais je vais je vais demander à Lélia et puis on me fait signe qu’il va falloir bientôt arrêter lelliia et Ange par rapport à à à ce que notre ami a dit si vous voulez rebondir sur d’autres parties ou compléter ce qu’a dit Nil souo sur cette

Question par exemple de l’engagement de l’artiste sur ce qu’il peut faire concrètement tu choisis tu peux répondre à plein de questions il y avait beaucoup de choses oui je pense que le l’artiste en tout cas ce qu’ peut apporter c’est vraiment un un regard donc poétique sur ce qui se passe

Mais en fait en fait je me rends compte que dans mes expositions vu que je m’appuie pour la création de mes pièces sur des des faits des faits scientifique en fait des nouvelles découvertes qu’on fait en en biologie par exemple sur l’arbre de il y a plein de choses qui

Qui sont en train d’émerger qui sont absolument fascinantes qu’on n pas besoin d’ailleurs de de forcément déifier ou passer par l’animisme pour le rendre incroyable en fait ces choses incroyables elles sont déjà contenues là dans l’arbre qui qui est là devant et donc en fait je me rends compte que je

Me retrouve à faire beaucoup de de pédagogie finalement je parle beaucoup de mes mes pièces pour expliquer mes pièces je veux déjà expliquer comment un arbre pousse comment il est relié à tout ce qui vit autour de lui comment est-ce que il a porte tous les le nutriment et

La matière organique à tout ce qui vit autour enfin je je fais beaucoup de pédagogie ça peut être une quelque chose là-dedans après outre le le le fait que mais forcément les les pièces apporte un regard sensible qui est absolument capital pour regarder avoir ce ce regard changer sur

Sur le vivant et comme je disais en faire de de nouvelles expériences en fait qui qui nourrissent en fait vraiment notre relation avec le vivant euh oui enfin moi ce qui en si je devais conclure de ce que par rapport à la question même par rapport à la question

Du politique je pense que moi je suis contre l’artiste qu’il aille dans des niches qui ne soi pas celle de son milieu naturel moi je pense qu’un artiste bah il faut qu’il fasse l’artiste il faut qu’il montre son travail parce que moi je considère la forêt je considère on est mon espace de

Nature ou mon atelier oui tout ça comme un atelier mais pour que mon œuvre vive il faut qu’elle soit euh vu c’est-à-dire que c’est comme un écrivain il écrit un livre mais s’il n’est pas lu et il y a des codes pour lire un livre il faut les

Aacheter dans une librairie il faut je sais pas le y avoir accès je sais pas par internet et tout donc notre travail il faut le montrer humblement dans des lieux qui sont faits pour la restitution de nos œuvres et au si après c’est c’est ces lieux sont peut-être à réinventer

C’est pas les lieux officiels qui existent aujourd’hui c’est bon mais il faut appeler un chat un chat nous on fait de l’art et il faut qu’il y ait des lieux de monstration pour l’art pour qu’on puisse y avoir accès pour que parce que nous on est comme des

Philosophes on transmet des messages il faut avoir la générosité de pas les garder pour nous ou de de ne pas les garder dans un microilieu de les donner à tout le monde et moi je suis pour pour que ça soit diffusé pour que ce langage je parle de philosophie de de langage

Émotif langage peut-être social ou aussi du côté de la biologie de l’information de la diversité mais il faut y avoir accès il y a un coin Corse là qui se crée faut faire attention faut les surveiller tous les deux Serge et et ange je connais pas Corse là faire

Attention là je déteste ch alors une autre question et puis voilà ou si on peut prendre les deux questions et puis on on essaiera de répondre rapidement parce que Anne me fait signe que nous dépassons déjà le l’horaire moi c’est pas vraiment une question c’est pour répondre à àils oudo qui faisait

Part un peu de sa déception moi ce que je voulais dire c’est que les vous êtes merci pour votre travail magnifique à tous les trois parce que pour les activistes que nous sommes votre travail vient nourrir notre lutte parce qu’en fait on se bat pour défendre ce qu’on

Aime et comprendre moi mon amour de la forêt je le comprends en voyant vos travaux par exemple ça vient nourrir mon amour et ensuite ça vient nourrir ma lutte ce que je voudrais juste suggérer en échange c’est que vous sortiez de vos atelier et que vous veniez rejoindre nos

Luttes que vous apportiez votre notoriété pour venir soutenir les luttes par exemple le groupe national de sauvegarde des arbres de Thomas braille les écureuils qui sont perchés dans des arbres pour défendre les platanes d’alignement contre la construction de cette autoroute idiote a69 moi je vois pas beaucoup d’artistes

Qui mettent leur notoriété au service de ces luttes et c’est fondamental parce que en fait les arbres non’ont personne pour les défendre vous vous êtes voilà j’ai adoré votre travail qui qui qui célèbre le pain de la Villa Médicis le cèdre voilà parce que on a de

La peine quand quand quand des arbres disparaissent de nos paysages on en a de la peine et votre travail rend hommage à ces arbres mais ce serait super de lutter de toutes nos forces pour que plus aucun arbre ne soit abattu et que les artistes voilà viennent rejoindre

Ben tout simplement nos luttes et tout simplement ce groupe national de sauvegarde des arbres de Thas braille et des écureuils qui font un travail extraordinaire le fait d’être ici c’est déjà un signe enfin c’est déjà on a mis un pied dans mais je enfin excusez-moi mais moi je

Pense que ce qui est important c’est que l’on fasse des œuvres qui parle de ça bon bon ben merci beaucoup on a voilà on on a partagé un moment on a pu aborder ce qui tenait à cœur aussi à Nils et et merci et si vous voulez une invitation pour aller voir Rousseau

Oui euh donc je vous invite tous maintenant à aller voir l’exposition Théodore Rousseau à continuer de suivre le travail de Lilia demoisine Nil sououdo ang Leia et puis bien évidemment de suivre toutes les activités de l’ONF en lien à l’art mais pas que et notamment tout

Tout ce qui vous est proposé ces jour-ci à l’Académie du climat merci à tous ils arrivent loin

Depuis l’antiquité, la forêt occupe l’imaginaire et mobilise les artistes. A travers leurs sculptures, vidéos, installations et performances, les artistes dessinent aujourd’hui une relation positive entre les humains et la nature, porteuse d’espoir et de résilience, à l’heure où la forêt souffre du réchauffement climatique.

Avec la présence exceptionnelle des artistes plasticiens Lélia Demoisy, Ange Leccia et NILS-UDO

Une table-ronde animée par Alice Audouin, commissaire d’exposition et fondatrice de Art of Change 21

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