La rigueur : tabou politique… ou arme rhétorique ?

On va lire entre les lignes de l’actualité avec vous Clément victorovic comme chaque dimanche bonjour Clément bonjour cette semaine vous revenez sur le mot rigueur terme prononcé mardi dernier par le Premier ministre mais vous vous demandez quand même Clément s’il s’agit de la fin d’un tabou politique ou plutôt du retour d’une

Vieille stratégie rhétorique et oui la rigueur un mot hautement radioactif en politique he au point que les responsables se gardent la plupart du temps de l’employé écoutez par exemple Bruno leemire le ministre de l’Économie cétait il y a une dizaine de jours seulement le 18 mars dernier au micro de

France interre il faut rétablir les comptes publics on va le faire sereinement fermement et je le dis très clairement sans rigueur avec simplement de la fermeté de la constance Bruno Le Maire vous l’entendez ne parle surtout pas de rigueur tout juste de fermeté et de Constance en rhtorique on parle d’une

Stratégie de fémisation dans la vie de tous les jours c’est plutôt ce que l’on appelle jouer sur les mots et la preuve mardi dernier donc dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale Gabriel Atal Premier ministre N dit ceci nous avons eu une baisse dans les recettes qui est liée à un ralentissement de l’activité

Économique face à ça il faut évidemment une très grande rigueur dans les choix que nous faisons pour le reste monsieur marlex nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge et je crois là aussi que nous pouvons nous retrouver

Bon cette fois pas de doute la rigueur est bel et bien là et le mot est prononcé est-ce que c’est la première fois qu’on observe une telle Vals autour de ce mot non non tout à fait souvenez-vous en 2010 la France se prépare à une nouvelle série de mesures

Pour faire face aux conséquences de la crise de 2008 mais le président Sarkozi se refusait à employer le terme de rigueur ce n’est qu’au détour d’un déplacement au Japon que le premier ministre d’Alor François Fillon finit par déclarer je cite de tous les budgets de l’État le seul qui n’est pas soumis à

La rigueur c’est celui de l’enseignement supérieur il y a donc bien un tabou autour du mot rigueur et ben c’est un peu plus compliqué que cela et pour le comprendre il faut remonter au 23 mars 1983 arrière Françis tout à fait annonce son plan de redressement de l’économie

Celui-là même qui sera connu par la suite sous le nom de tournant de la rigueur et bien il le fait en s’opposant à un autre mot utilisé 7 ans plus tôt dans un contexte déjà de lutte contre l’inflation et qui évoquait là aussi des souvenirs douloureux pour les Français

L’austérité j’ai chargé Monsieur Pierre mois de mener cette action ce que j’attends de lui n’est pas de mettre en œuvre je ne sais quelle forme d’austérité nouvelle mais de continuer l’œuvre entreprise adaptée à la rigueur des temps pour que nous sortions au plus vite du creux de la tempête François

Miteran c’est intéressant à utiliser à l’époque le mot rigueur en un sens très particulier celui de Rude dur la rigueur des temps ce n’est qu’au fil des discours que le mot s’est progressivement coloré d’une autre signification le tournant de la rigueur au sens d’une politique solide exacte responsable les connotations nég qui

Étai initialement attaché à ce mot ont été peu à peu mises de côté c’est ce qui explique aujourd’hui encore que les gouvernants préfère parler d’un plan de rigueur plutôt que d’un plan d’austérité ou d’économie ça veut dire que rigueur serait quasiment devenu positif c’est devenu ambigu en réalité d’un côté le

Mod de riger nous ramène à des périodes difficiles c’est vrai de l’autre il est très difficile de s’y opposer comment faire sur le plan du discours pour refuser une politique économique qui se présente sous la sous les apparences de la rigueur c’est c’est impossible le mot porte avec lui les apparences du sérieux

Du pragmatisme voire du bon sens c’est d’ailleurs pour cel rigoureux voilà exactement qui pourrait s’y opposer et c’est pour cela que les gouvernements successifs s ils ont été réticents à employer le mot parce qu’ils portent ces connotations négatives ont fini malgré tout par s’y résoudre ce n’est pas un

Tabou politique simplement une arme rhtorique qu’on ne dégaine qu’au dernier moment pour faire accepter des politiques difficiles sauf qu’effectivement le gouvernement vous répondrait probablement qu’on ne peut pas s’opposer raisonnablement au fait de vouloir réduire le déficit public oui c’est en effet ce que ne cesse de répéter Bruno Le Maire he or justement

Ça c’est discutable pour répondre à une crise économique il existe deux options soit en effet réduire les dépenses publiques pour répondre à la diminution des resets des recettes c’est la rigueur l’austérité l’économie soit au contraire augmenter les dépenses pour faire repartir l’économie quit à creuser dans un premier temps le déficit c’est la

Relance c’est par exemple ce qu’on fait les États-Unis en 2022 avec l’inflation reduction Act pour répondre à la crise inflationniste ils ont aligné 500 milliards de dollars d’augmentation des dépenses publiques avec à la clé un être bon de croissance alors austérité ou relance quelle est la meilleure stratégie dans le contexte européen bon

C’est pas à moi de le dire ça c’est un débat d’économistes en revance ce que je sais c’est que présenter la politique de rigueur comme la seule politique rigoureuse cela c’est tout à fait contestable entre les lignes avec le très rigoureux Clément victorovic merci beaucoup bonne semaine

Dans “Entre les lignes”, chaque dimanche sur franceinfo, Clément Viktorovitch décrypte les discours, analyse les paroles des politiques qui font l’actualité.

http://www.franceinfo.fr
Twitter : https://twitter.com/franceinfo
Facebook : https://www.facebook.com/franceinfo/
Instagram : https://www.instagram.com/franceinfo/

28 Comments

  1. C’est la faute aux russes et au RN donc dès qu’ils seront défaits sur le champ de bataille et dans les urnes ça ira mieux

  2. L'art de parler pour ne rien dire, comme si les Français étaient incultes et un peu demeurés. Ça va, on a compris que la France est dans la panade.

  3. Les politiques n'osent pas dire le seul mot qui devrait être le sacerdoce de la gestion de l'état. La rigueur de l'état sera le bonheur des peuples. L'austérité, c'est justement quand l'état s'est lancé sans rigueur dans la dette facile en le faisant payer au contribuable.
    Qu'on les pende haut et court !

  4. Sauf qu'en vérité ce n'est pas une question d'adopter une politique économique de relance ou pas, mais plutôt de quelle façon on décide de le faire.

    En économie, il y a deux axes en ce qui concerne la politique de relance, et ces deux axes traduisent chacun une orientation politique et idéologique différente, opposée.
    Il y a la relance par l'offre, ou par la demande.
    La relance par l'offre c'est engager une politique favorable aux entreprises en misant sur le fait que cela les pousserait à investir, produire et embaucher davantage.
    La relance par la demande c'est une politique favorable aux consommateurs, en misant sur le fait que cela les pousserait à consommer plus et donc inciterait les entreprises à investir, produire et embaucher davantage.

    Plusieurs choses à noter.
    Dune, Frank Herbert.
    De deux, ces deux types de relance se basent sur une incitation d'un acteur économique (ménage ou entreprises) à adopter un comportement précis (consommer davantage ou produire davantage), or dans les deux cas rien n'est garantit : les défenseurs de la relance par l'offre vous diront que si l'on donne plus de moyens aux ménages ce n'est pas sûr qu'ils le dépenseront et qu'ils pourraient tout aussi bien l'épargner ; les défenseurs de la relance par la demande vous diront que si l'on favorise les entreprises ce n'est pas sûr qu'elles vont embaucher davantage et qu'elle vont sans doute plutôt en profiter pour simplement accroitre leurs bénéfices / dividendes etc.

    Dans touts les cas, et ce même si les deux visions avaient raison dans les arguments qu'elles opposent à l'autre camps, et bien déjà on pourrait se dire que lorsque l'économie des ménages en est à un point où ils décident de sabrer sur leur budget de consommation primaire comme la nourriture, il y a quand même beaucoup de chances que si on leur donnait un peu plus de moyens et bien ils se remettraient à acheter de la nourriture …
    Car là on n'en est pus à simplement se passer de quelques loisirs "superflus", on parle de de tout simplement se nourrir, et il y a peu de chance que quelqu'un qui ne peut se permettre de manger qu'un repas par jour, au moment où on lui offre un budget supplémentaire, décide de le placer sur son livretA plutôt que de s'acheter à manger …

    Ensuite on peut aussi remarquer que l'autre option, favoriser les entreprises, est systématiquement celle retenue par les gouvernements successifs …
    On va décider de leur offrir un crédit d'impôt, un CICE, leur retirer l'ISF, tout un tas d'avantages fiscaux, mais aussi en assouplissant le code du travail etc.
    Sauf qu'à chaque fois, comme stipulé par la théorie économique de la relance par l'offre, on va demander des promesses en retours, espérer que ces cadeaux qui leur sont faits se traduiront par de la création d'emplois, une baisse des prix etc etc.
    Or dans les faits … et bien c'est rarement le cas, les promesses ne sont que très très rarement tenues. Et à l'inverses les profits engrangés par les entreprises bénéficiant le plus de ces cadeaux (les plus grosses en fait…) explosent et battent des records chaque année …
    Les gouvernements donnent toujours plus aux entreprises, mais celles-ci ne renvoient jamais l'ascenseur … Et pourtant, malgré que les promesses faites ne soient quasiment jamais tenues, l'Etat revient l'année suivante avec de nouveaux cadeaux à leur faire en leur demandant une fois de plus de tenir de nouvelles promesses … et ainsi de suite …

    Enfin je ne sais pas, mais si tu donnes 100€ à un de tes collègues de bureau en lui demandant en échange de te promettre que cette année il va te déposer chez toi à la sortie du boulot mais que 4 jours sur 5 tu dois rentrer à pieds … pourquoi l'année suivante lui reproposer le même deal et ainsi de suite pendant 50 ans ? Tu ne te dis pas que peut-être ce serait pas pire d'essayer au moins une fois de prendre un abonnement de bus par exemple ?

    Bref, donc je pense que c'est surtout ça le coeur du problème. Annoncer lutter contre la dette publique en coupant dans les dépenses sociales etc (assurance chomage, couverture médicale etc) mais sans jamais revenir sur les moult avantages fiscaux offerts aux entreprises les années passées, c'est très clairement dire :

    => << l'économie ne va pas bien et notre stratégie c'est la politique de relance par l'offre, même si ça n'a jamais marché, que les entreprises n'ont jamais tenus leurs promesses, et que celles qui vont bénéficier le plus de nos efforts seront encore et toujours celles qui de toute façon se portent déjà très bien 🙂 Oui ça n'a aucun sens, mais on les aime bien … >>

    C'est juste un enfumage rhétorique : essayer de noyer le poisson en parlant dans des termes économiques pour nous faire accepter leur décision non-avouée de sacrifier, comme toujours, les plus pauvres au profit des plus riches.

  5. Tant de mots font mal aux oreilles des gens qui aiment dépenser sans compter comme "rigueur", "austérité", "responsabilité" et bien d'autres ! Ce que d'ailleurs les politiques n'aiment pas employer, et c'est bien connu, ils sont toujours en campagne pour, comme n'importe qui d'entre nous, avoir toujours plus, accaparer d'un peu plus de pouvoir. En fait, c'est au système de récompenses qu'on touche. En gros, il n'y a plus de bonbons dans le bocal et, merde, l'épicier a vendu tous ses stocks.

  6. La question n'est même pas là. N'importe qui dans le privé et dans le public se serait fait licencié vu leur niveau d'incompétence et de crasse notoire. La Macronie comme d'autres régimes avant est une mafia. Il faut leur mettre une énorme gifle aux européennes, pour limiter la casse.

  7. Les lapsus disent presque toujours la vérité : "reset". Oui, c'est la vraie question sérieuse que les gens raisonnablement intelligents commencent à se poser.

  8. Le plus gros Tabou politique, de toutes forces décisionnaire ou de responsabilité au Monde c'est surtout le Pardon.

    Notre société ayant rien compris ou choisi d'oublié ce qu'était la réalité du Mythe Prométhéen. Son manque d'Humanité à créer la Crise de la Justice qui mènera a sa chute.

    Vu que vous suivez une route Darwiniste et Déterministe que vous avez renié votre Libre Arbitre ou votre Liberté de Puissance, et bien le futur me donnera raison. En route pour une nouvelle Ère Fasciste avec les horreurs qu'elle crée et que vous avez désiré au fond. Pas vous en tant que personne. Mais la perversion de la Société à travers vous.

    99,7% des gens constatent que le Monde devient Fou, mais 0,03% sont capables d'expliquer pourquoi.

    La Macronie à des méthodes et une idéologie Nazi.

    Il faudrait retrouver l'Économie au service de l'Humain mais moi pour le coup je suis juste un prolo, j'ai pas ce pouvoir là donc la Réthorique s'applique pas. ^^

  9. Eh France info vous en avez beaucoup des Jean François Achilli qui conseillent où écrive pour Bardella car les positions politiques de vos journalistes semblent s'en rapprocher ?