Japon : La Bombe Financière Mondiale Est-Elle Prête ?

Alors, on attaque fort aujourd’hui avec cette phrase choc attribuée au Premier ministre japonais. Il aurait dit, je cite, “La situation budgétaire de notre pays est sans doute extrêmement mauvaise pire que celle de la Grèce”. Oui, c’est une déclaration assez incroyable, surtout venant du Japon. La 3ème économie mondiale quand même, hein, ça donne le ton. On va donc se pencher sur la situation financière japonaise et pourquoi certains la voient comme une menace globale. Exactement. Le point de départ, c’est cette dette phénoménale. On parle de 250 % du PIB. 250 %, c’est difficile à imaginer comment ils ont tenu si longtemps avec ça. C’est vrai que ça paraît fou. En gros, il y a eu deux éléments clés. D’abord, des taux d’intérêt au plancher voire négatifs pendant des décennies. Donc emprunté ne coûtait presque rien. D’accord, ça aide. Et le 2è, c’est très japonais ça. Une énorme partie de la dette est détenue par les Japonais eux-mêmes. Les ménages, les banques locales, les assurances. Ah oui, une sorte de circuit fermé quoi. Ça limite la pression des marchés étrangers. Tout à fait. Une discipline nationale si on veut. Mais voilà, ce modèle, il semble arriver à bout de souffle. Justement, le contexte change. Les taux d’intérêt, ben ils ne sont plus à zéro du tout. Au contraire, non, ça remonte partout. Et au Japon aussi, les obligations japonaises voient leur taux grimpler. Le taux à 30 ans par exemple, il a dépassé les niveaux de 2007 ou là oui avant la grande crise financière. Et on sait que quand les taux montent, ben la valeur des anciennes obligations, celles qui ont été émises avec des taux plus bas, elle baissent ces mécaniques. Et en plus de ça, l’économie japonaise, elle patine un peu, non ? J’ai vu qu’elle s’était contractée récemment. Ouais. de 0,7 % du PIP. C’est plus que ce qui était attendu. Donc on a un ralentissement économique qui s’ajoute à la remontée des taux. Donc si je résume, dette énorme, taux qui grimpe, croissance en berne, c’est c’est la recette pour des problèmes. Non, le coût pour rembourser des intérêts, doit exploser. C’est exactement ça. Le danger immédiat, le service de la dette devient beaucoup plus cher. Pour payer ses intérêts, l’État doit emprunter plus, ce qui augmente encore la dette. Voilà. et les marchés voyant ça pourraient exiger des taux encore plus élevés. C’est bah c’est le cercle vicieux classique. Et si l’inflation s’emmêle avec une économie qui stagne, la staculation, ce serait le pire scénario pour eux. Oui. Contraction économique et hausse des prix avec cette dette catastrophique. D’accord. La situation interne est tendue pour le moins. Mais pourquoi est-ce que ça nous concerne nous au niveau mondial ? Parce que le Japon c’est pas n’importe quel pays. C’est une économie systémique trop grosse, trop connectée pour tomber toute seule. Un effet domino potentiel, hein. Absolument. Il y a un point crucial. Le Japon est le premier créancier des États-Unis. Le plus gros acheteur de dettes américaines. Ah, je vois. S’ils ont besoin de cash, mettons pour soutenir leur monnaie, le yen, ou financer leur propre dettes, ça fait, ils pourraient être tentés ou même forcés de vendre massivement leurs obligations américaines. Et là, ça ferait quoi sur les marchés ? Ça mettrait une pression énorme sur les taux américains. Il pourraient flamber. et des taux américains qui flambrent. Ça veut dire du crédit plus cher partout dans le monde pour tout le monde, pour les entreprises, les États, les particuliers. Exactement. gros risque de ralentissement économique mondial, tension financière, c’est un impact potentiellement énorme. Donc ce qui se passe au Japon, c’est c’est peut-être le symptôme d’un changement plus large, la fin de l’air des taux zéro, de l’argent facile. C’est tout à fait ça. On entre dans un nouveau paradigme. Le risque sur la dette état. Même les plus grands, le risque souverain redevient un sujet majeur. On avait un peu oublié ça. On pensait certains pays trop gros pour faire faillite en quelque sorte. cette idée en train de voler en éclat, les fondamentaux économiques, les déficits, la dette, tout ça revient sur le devant de la scène. Donc pour résumer notre discussion, le jeu d’apon, c’est un peu un cas d’école du risque actuel. Une dette gigantesque qui rencontre la hausse des taux et une économie qui faiblit. Et comme c’est la troisème économie et le premier créancier des USA, le risque est systémique. C’est une bonne synthèse. Oui, la tension qu’on voit sur les marchés obligataires japonais, c’est peut-être un signal d’alarme plus sérieux que l’euphorie qu’on voit parfois sur les actions. Les marchés obligataires sont souvent considérés comme plus rationnels ou en tout cas plus sensible au risque de fond. Disons qu’il regardent souvent plus les fondementaux à long terme. Oui. Moins le momentum à court terme que les actions. Ce qui nous laisse avec une question un peu provocatrice pour finir. Si un géant comme le Japon qu’on a longtemps cru intouchable malgré sa dette montre ses signes de faiblesse maintenant que les taux remonte, qu’est-ce que ça dit des autres grandes économies ? Y a-t-il d’autres fissures cachées ailleurs ? C’est la grande question. Est-ce que le Japon est un canar dans la mine de charbon ? Et comment on peut essayer d’anticiper le prochain choc systémique avant qu’il n’arrive ? Program.

Le Premier ministre japonais lance un avertissement historique : la situation budgétaire du pays est “extrêmement mauvaise, pire que celle de la Grèce”. Avec une dette colossale atteignant 250% du PIB et la fin de l’ère des taux d’intérêt très faibles, le Japon est entré dans une nouvelle ère où l’endettement devient dangereux et le risque budgétaire central. Les taux d’intérêt japonais flambent car les investisseurs ont peur.
En tant que 3ème puissance économique mondiale et premier détenteur de dette américaine, un effondrement au Japon n’est pas un simple problème local. C’est un acteur systémique mondial et si son marché obligataire s’effondre, cela pourrait déclencher une onde de choc planétaire affectant les taux d’intérêt aux États-Unis, en Europe, et dans le monde entier.
Sommes-nous en train d’assister à la fin d’un système, marquant le retour du risque souverain même pour des États réputés sûrs ? Découvrez pourquoi la situation au Japon est un signal d’alarme majeur pour l’économie mondiale et pourrait bien être le déclencheur de la prochaine grande crise.

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