Japon, ils ont vu la fin de l’empire | Documentaire | ARTE

[Musique] Le Japon aborde les années 20 avec une grande ambition. S’emparant des techniques et des savoirs européens, le pays se lance un nouveau défi. Rivalisé avec les puissances occidentales et même les dépasser. [Musique] En pleine expansion industrielle et économique, son dynamisme attire. Un millier d’étrangers s’y installent. Parmi eux, une famille française. Emy et Jean-Mot vont y résider pendant plus de 20 ans. Avec leur ami le journaliste Robert Guilin, ils seront les témoins de cette période troublée marquée par la militarisation du pays, les conquêtes en Asie, la défaite de 1945. Incarné par leurs archives et leurs photos, leur histoire est une traversée inédite du Japon en guerre. [Musique] [Musique] Tokyo février 1927. L’empereur Taicho vient de mourir. Son fils Huoito lui succède. Il n’a que 25 ans. Son voyage en Europe à l’âge de 20 ans l’a profondément marqué. Il a pu y observer les dévastations causées par la Première Guerre mondiale. Pour affirmer son pacifisme, il choisit le nom de Cha, la paix éclairée, pour désigner la nouvelle ère impériale. L’empereur Hiroito est le chef de l’État et aussi le chef du rituel Shinto. Il réside dans le palais impérial, symbole du pouvoir politique et religieux. Tokyo la capitale incarne l’ambition du régime, la modernité. Les Japonais s’habillent à l’occidental, fréquentent les cinémas et les salles de spectacles. Les transports se développent à toute allure. L’ouverture de la première ligne de métro jouit d’un véritable succès populaire. Pour nourrir ce dynamisme, le Japon s’ouvre toujours plus aux occidentaux, à leurs investissements et à leur technologie. Jean-Milot, jeune ingénieur, vient d’arriver dans l’archipel pour le compte d’une société française. Il y installe la liaison télégraphique entre le Japon et la France. Ces affaires sont florissantes. Jean se plonge dans l’apprentissage de la langue et travaille avec des équipes japonaises dans le centre de communication de Tomioka. [Musique] Avec son Leica, il parcourt le pays et photographie les sites célèbres. [Musique] les paysages, [Musique] [Musique] les temples. Les images qu’il envoie à ses parents en France dépassent le cliché touristique. Les paysans sont vêtus de manteaux qu’ils fabriquent avec le chaume de leur champ moissonnés. Ces manteaux de paille sont destinés à les protéger de la pluie. Il partage avec eux cette culture dont ils s’imprègnent peu à peu. [Musique] À Tokyo, Jean fréquent les soirées organisées par la Haute société japonaise pour les étrangers. Il y retrouve homme d’affaires et diplomates ressortissant comme lui des empires occidentaux qui cherchent à s’implanter en Asie. Tous se retrouvent dans les salons de l’hôtel impérial situé à deux pas du parlement et du palais de l’empereur. La journaliste française André Violis en reportage au Japon pour le petit parisien raconte : “C’est l’hôtel le plus extraordinaire du monde. Ici communi le tout Tokyo. Des représentants des diverses ambassades encadrant tout ce que la colonie européenne compte de beauté et d’élégance déguste des cocktails, des potins et des maux d’esprit. C’est dans cette atmosphère mondaine que Jean Milo fait la connaissance d’Emoura. À 26 ans, cette élégante jeune femme vient de se séparer du docteur Shutarimura, un psychiatre japonais rencontré en Europe qu’elle a épousé à peine majeur et suivi au Japon. [Musique] Mais lorsque Chutaro reprend la clinique familiale à Tokyo, il est contraint de se soumettre au système traditionnel. [Musique] Emy réalise alors qu’au Japon, les hommes se comportent en maître et que leurs épouses sont considérées comme des servantes. [Musique] On attendait de moi qu’une seule chose, l’obéissance. Je devais vivre sous les ordres de ma belle-mère dans la soumission et le renoncement. Ce fut vite insupportable. [Musique] Emy quit Shutaro et s’installe seul à Tokyo. Son aspiration à l’indépendance fait écho à celle des féministes japonaises qui réclament le droit de vote et l’égalité avec les hommes. Désormais, les jeunes femmes étudient à l’université et peuvent travailler. Comme en Europe, les Modern Girls se coiffent à la garçonne, fument et revendiquent leur émancipation. Emy fréquente ses Japonaises et se fait des amis. J’ai prêté à Makiko des vêtements occidentaux. En échange, elle m’a enseigné à mettre un kimono. C’est une opération longue et compliquée. On ne peut pas s’habiller seul. Emy vit sans contrainte. Elle communique sa joie de vivre aux expatries qu’elle fréquente. Sa vivacité et son anticonformisme enchante Jean. C’est l’optimisme de Jean et son humour qui séduit Emy présenté à ses futurs beaux-parents par photos interposées. Emy en japonaise. Cette photo prise au grand soleil fait paraître ses cheveux très blonds alors qu’ils sont au burn. Signe particulier arrive au lob de l’oreille de son fiancé. Jean et Emy s’installent dans le quartier des étrangers. Ils sont invité au gardon partie de l’ambassade de France et au déjeuner du mercredi qui rassemblent leur compatriote. Leur ami Robert Guilin décrit ses repas. Depuis le numéro 2 de l’ambassade jusqu’au patron coiffeur ou au plus vieux missionnaire, une trentaine de Français faisaient bloc autour d’une vaste table pour un repas excellent et toujours joyeux. Jean est un convive très apprécié, un visage épanoui, une conversation toujours vivante et optimiste jus au fait de le compter parmi les plus sympathiques. À la fin des années 20, Emy donne naissance à deux garçons, Louis puis Marc. Ils grandissent entre Tokyo, Akoné au pied du Mont Fuji et Karwa. Fréquenté par les occidentaux depuis la fin du 19e siècle. [Musique] Emy écrite à sa famille beaucoup notre vie ici. La vie est douce et les paysages magnifiques. Nous avons de nombreux amis, tant européens que japonais et nos enfants se sentent chez eux. [Musique] Mais la quiétude qui se dégage des photos de famille ne laisse pas voir la réalité d’un Japon plonger dans d’intenses turbulences. politique [Musique] depuis le début du siècle, les avancées démocratiques se sont multipliées. Les idées communistes se répandent, ouvriers et paysans se regroupent en syndicat. En 1925, le parlement est élu au suffrage universel masculin. Tous les hommes de plus de 25 ans peuvent désormais voter. Mais derrière ce semblant d’ouverture se profile une violente répression. Car au même moment, une loi de sécurité intérieure est votée visant les opposants au régime et les adversaires du capitalisme. 3 ans plus tard, le 15 mars 1928, la police politique passe à l’action. Suite à l’élection des premiers députés socialistes, 1600 communistes ou présumé tel sont arrêtés. Les syndicats ouvriers sont dissous. Le jeune écrivain communiste Kobayashi Takiji dénonce dans un livre la brutalité de la police. Suite à sa publication, Kobayashi est jeté en prison et torturé à mort pendant un interrogatoire. Son œuvre restera interdite jusqu’à la fin de la guerre. La défiance envers le gouvernement s’amplifie avec la crise économique mondiale qui déferle sur le Japon au printemps 1930. 6 mois après le craque de Wall Street. Près de 2 millions de Japonais se retrouvent au chômage. Le gouvernement est impuissant face à l’appauvrissement généralisé de la population. Les agriculteurs ne peuvent plus compléter leur revenus avec la culture du verre à soi dont les prix se sont effondrés. Dans les montagnes de Nagano, les familles pauvres vendent leurs petites filles aux maisons d’é où elles vont devenir serveuse ou gaicha. L’armée [Musique] se présente comme un recours pour beaucoup de Japonais. Elle offre au cultivateurs dans la misère une solde régulière et deux repas par jour. Des centaines de milliers de paysans s’engagent. Avec l’arrivée de ces nouvelle recrue, le poids de l’armée devient prépondérant. Pour combattre la misère et le chômage, les militaires décident de s’emparer en Asie de territoire et de leurs ressources au-delà de Taiïwan et de la Corée, colonie japonaise depuis 1910. Leur objectif est d’étendre l’empire colonial en défiant les puissances occidentales présentes dans la région. À partir de 1930, l’armée entraîne le Japon dans une guerre qui va durer 15 ans. [Musique] Première cible, la Chine. Déchirée par la guerre civile et occupée par plusieurs pays occidentaux. En septembre 1931, l’armée de terre a envahi la mandchouri au nord du pays. 6 mois plus tard, elle contrôle cette région grande comme deux fois le Japon. [Musique] Les Japonais créent sur ce territoire un état fantoche, le Manchuko. Il place à sa tête Pouilli, le dernier empereur chinois qui reçoit ses ordres de l’armée d’occupation. André Violis, la journaliste du petit parisien, décrit cette main mise : “L’armée dirige tous les services, ses troupes, ses finances, sa police. Elle s’est insinuée partout. Elle y fait chaque jour venir des employés à sa solde pour étendre son pouvoir. [Applaudissements] La manchourie est son fief. Elle l’a marqué de son emprise. Jamais elle ne la lâchera. L’armée exploite les richesses de la région. La mchouri fournit un/ers du minerai de fer nécessaire au Japon et devient le premier producteur mondial de soja. Une manne que le gouvernement central à Tokyo considère comme une porte de sortie à la crise économique. Dès lors, il organise une colonisation à grande échelle. Un million de Japonais viennent s’y installer. Les États occidentaux qui jusque-là avait observé la conquête de la mchour sans réagir commencent à s’inquiéter. Ils craignent que l’expansionnisme japonais ne menace leur position en Chine. [Musique] Une nouvelle étape est franchie quand en mars 1932, la Marine japonaise, sans concertation avec son gouvernement décide d’attaquer Shanghaiï et ses concessions occidentales. André Violis témoigne. J’étais là. Pendant plus d’un mois, j’ai pu assister au sanglant combat des rues, aux incendies, entendre et subir les bombardements par canon et par avion. [Musique] Il y a 60 ans, le Japon n’était qu’un obscur petit royaume d’Asie. Aujourd’hui, il domine en extrême Orient où des guerres successives et victorieuses ont établi son hégémonie. [Musique] Dans les concessions étrangères, les morts se comptent par milliers. Cette fois-ci directement touché, les occidentaux négocient un cesser le feu. Anglais, américain français, italien allemands sentent vaciller leur position en Chine. [Applaudissements] Pour mettre un frein à l’expansionnisme japonais, ils soutiennent Shanghai Cheek qui condamne l’invasion du Mchuko à la tribune de la Société des nations. Le président nationaliste chinois exige le retrait immédiat des Japonais et réclame une commission d’enquête. En mars 1933, la société des nations déclare l’invasion illégale. Le rapport est adopté à l’unanimité. Japan. C’est l’occasion que saisissent les Japonais pour quitter avec fracas la société des nations. Ils choisissent ainsi l’isolement international, ce qui leur laisse toute liberté pour continuer leur conquête en Asie. À Tokyo, les militaires ultranationalistes décident de s’imposer par la violence. Ils assassinent grands patrons, hommes politiques et même le premier ministre. [Musique] L’armée est en train de devenir un état dans l’État. La terreur s’abat sur le pays. Jean et Emy ont bien conscience que le Japon où ils ont bâti leur vie depuis plus de 10 ans est en train de changer de visage et Jean en est de fait le témoin direct. [Applaudissements] Il se trouve dans les locaux de l’agence Avas le 26 février 1936 lorsque les militaires ultranationalistes commettent un coup d’état et bouclent le centre-ville. [Musique] C’est gens qui fait parvenir la dépêche à Paris. 1500 officiers et simples soldats occupent les lieux stratégiques. Le parlement, le ministère de la guerre, le siège de la police. Le ministre des finances et le garde des saut sont tombés sous leur balles. Le premier ministre en a réchappé de justesse. Les pouchistes veulent établir un régime militaire avec l’empereur comme chef suprême. Mais Irou s’y oppose. Sans nos ordres, des troupes se sont mobilisées. Peu importe comment on les appelle, ce ne sont plus nos troupe. La loi martiale est déclarée le 28 février. Ordre est donné de réprimer la rébellion. 15 officiers sont exécutés et pourtant les ultranationalistes obtiennent ce qu’ils veulent. Le nouveau premier ministre, le prince Konoé, augmente le budget des armées et soutient les militaires dans leur visée impérialiste. Jean suit avec attention ses événements et en discute avec ses amis journalistes. [Musique] Selon leur analyse, les ultranationalistes sont fascinés par l’exemple d’Hitler et son influence va grandissant. [Musique] Emy, inquiète de la tournure des événements politiques, prouve le besoin de s’éloigner des tensions qui secouent le pays. Elle décide de partir pour le mand Chouo quelques semaines. Mon cher Jean, je suis sur le bateau et mon voyage se déroule comme prévu. Je vais retrouver mes amis à Arbin. Prends bien soin des enfants. Tu peux m’écrire à l’hôtel Moderne ? [Musique] Les militaires japonais ont transformé Arbin en vitrine touristique. La ville attire les riches étrangers qui viennent s’y divertir. Emy fréquente des musiciens de jazz et fait la fête jusqu’à l’aube. [Musique] La conquête de la Chine et de sa capitale lanquin devient l’objectif de l’armée impériale japonaise. [Applaudissements] [Musique] En juillet 1937, Pékin tombe en quelques jours, suivi de Shanghaiï quelques semaines plus tard. Après plusieurs mois de féro combat, les Japonais entrent dans Nanquin, capitale des nationalistes chinois de Changai. [Musique] Àin, les militaires privés de logistique et de ravitaillement pillent tout sur leur passage. Une frénésie de meurtre se déchaîne contre la population chinoise. [Musique] Le haut commandement japonais laisse faire. Les soldats tuent les civils à la bayonnette, violent les femmes. Les enfants ne sont pas épargnés. [Musique] En l’espace de 3 mois, c’est près de 200000 personnes qui sont massacrées. [Musique] Alors que l’opinion internationale découvre avec indignation témoignages et photos révélées par le magazine Life, le gouvernement japonais censure l’information. Les atrocités du sac de Nankinquin resteront ignoré des Japonais jusqu’à la fin de la guerre. La propagande japonaise, elle présente la victoire sur la Chine comme le retour de la paix et prétend avoir libéré les populations. Le correspondant du journal, Asaï Shimgun, renché. Quelle magnifique récompense pour notre combat que de posséder la capitale de l’ennemi et d’avoir gagné l’ascendant sur toute la Chine. Nous y avons établi les bases de la prospérité en Asie de l’Est. À Tokyo, le gouvernement mobilise la population. [Musique] [Applaudissements] Les ventes de charité destinées au régiment se multiplient. Jean-Mot témoigne de la cohésion populaire. Pour soutenir les forts de guerre, la population se rend dans les lieux de collecte de fonds et offre de l’argent, des casseroles et des bijoux précieux. Et tout ça pour faire des canons. La censure frappe la presse et la radio. Les journalistes ont interdiction de critiquer l’idéologie impériale. Les Japonais doivent faire corps autour de l’État. [Musique] Le système traditionnel qu’Em avait fui en quittant Chutaro redevient le modèle à suivre. [Musique] Le mode de vie occidental, autrefois étant d’art de la modernité est désormais combattu. Dans cette période agitée, la question du retour en Europe se pose à la famille, mais il n’hésite pas longtemps. Les affaires de gens sont ici. Tous nos amis également. Les enfants parlent japonais, anglais et un peu français avec leur père. Leur éducation est cosmopolite mais leur pays c’est le Japon comme pour nous. Et après tout, la situation en Europe n’est pas meilleure qu’ici. [Musique] Le 1er septembre 1939, le 3è Reich envahit la Pologne. La seconde guerre mondiale vient de commencer. Pour les Japonais, c’est un renversement stratégique total car la présence occidentale en Asie s’en trouve d’un coup affaiblie. La France mobilise ses hommes, y compris à l’étranger. [Musique] À Tokyo, Jean doit se présenter à l’attaché militaire français, le commandant Tio. Il est dirigé vers Yokohama où il se met à la disposition du consul Arsen Henri. Puis plus rien. C’est la drôle de guerre en métropole. Dans la communauté française, elle prend des allures de votre ville. Racé par Robert Guilin. Un beau jour arrive un télégramme des autorités militaires de Paris. Adressez-nous un rapport sur les activités de votre service civil de renseignement qu’embara pour le commandant Tio. Un tel service n’existait pas. Et bien pensau, puisque nous n’en avons pas créons en un. Dans le plus grand secret, il réunit une quinzaine de Français. Il fallait désigner un chef et ce fut Jean Milo qui fut choisi. Mais Emy confie le secret à son ami Anne Françoise, femme du correspondant de Rutters, Jimmy Cox, qui lui confie à son tour un autre ressentissant français. Thebo est averti le jour même, le bon Milo perdit son poste secret. Mais ces péripéties n’ont pas échappé au service secret japonais qui surveillent étroitement tous les étrangers. Leur conversation sont consignées dans des rapports circonstanciers. Se sont réunis comme d’habitude au déjeuner de mercredi. François Chevalier et Robert Guilan de l’agence Avas, Jean-Milo de la compagnie française des télégraphes. Ils ont discuté de la nouvelle voiture et de prix du FU. En mai 1940, les troupes de l’Allemagne nazie pénètrent en France après avoir conquis la Belgique et les Pays-Bas. [Musique] Jean est enroulé dans le bataillon des télégraphistes coloniaux, direction l’Indochine. Le 24 juin 1940, quand Jean débarque à Fung, la France est déjà vaincue. De jours plus tôt, elle a signé l’armistice avec le Rich. La troisème République vit ces derniers jours et sera bientôt remplacée par le régime de Vichi. [Musique] Le gouvernement japonais, profitant de la vulnérabilité de la France adresse à Paris un ultimatum. Ouvrez immédiatement à l’armée japonaise les portes du nord de l’Indochine et laissez entrer une mission militaire ainsi que des troupes. Nous exigeons l’arrêt du transit d’armée de carburant à destination des nationalistes chinois de Changai. [Musique] Le gouverneur général Catrou est forcé d’accepter. La colonie française n’a même pas un char pour se défendre. L’amiral de Cou, son successeur nommé par Vichi, va suivre la même politique. Le 29 juin, une mission d’inspection japonaise arrive à Hanoï pour contrôler l’embargo vers la Chine. Le soir même, Jean-Milo assiste à un dîner avec le chef de la délégation japonaise, le général Nichiara et le commandant Tierbo, l’attaché militaire qu’il connaît bien. qui parlent couramment japonais est intégré à l’émission comme interprète et officier de liaison. Pendant 2 mois, il accompagne le groupe d’officiers japonais dans la région de Kaobang pour inspecter voix ferrée, pont et poste frontières. Les photos de gens rendent compte de sa mission. Août 40, voici une prise de guerre que Changai Cheek n’aura pas. Entre Kaobang et Trokanfu, on a trouvé des bidons d’essence par centaine. [Applaudissements] Mais la mission Nichiara ne se contente pas de vérifier l’étanchéité de la frontière. Elle fait aussi du renseignement. L’amiral de coup s’en inquiète auprès de Vifi. Les militaires japonais passent leur temps à essayer de recueillir des informations de toute nature sur les régions où ils se trouvent. Ils ont clairement d’autres objectifs. L’amiral a vu juste. L’armée japonaise veut prendre position en Indochine. Elle a besoin des richesses exploitées par les colonies occidentales en Asie. Le riz et le caoutchu de l’Indochine, le pétrole des colonies néerlandaises de Summatra et Bornéo, les possessions britanniques de Hong Kong et Singapour. Le fer et le sucre des Philippines américaines. Pour justifier de cet expansionnisme, le ministre des affaires étrangères, Matsuoka annonce le 1er août 1940 la mise en place de la sphère de coprospérité de la grande Asie de l’Est. À la frontière indochinoise, Jean découvrent que les troupes japonaises basées en Chine sont prêtes à entrer dans la colonie française. Ces photos et leurs légendes reflètent ce moment de tension. Les troupes japonaises n’ont que ce pont à franchir pour envahir l’Indochine et n’attendent plus qu’un ordre de leur commandement. Le 22 septembre, les diplomates japonais arrachent au français l’autorisation de stationner 6000 soldats au nord de l’Indochine. Dès le lendemain, leur infanterie franchit la frontière. Mais les troupes françaises qui n’ont pas été informées tentent de repousser l’invasion. Après 3 jours de combat, l’armée japonaise prend le contrôle des postes frontières du nord. Jean assistent à l’événement. Un pays d’Asie est en train de mettre la main sur un territoire colonial occidental. [Musique] Consolidant sa position de force, le Japon signe quelques jours plus tard le pacte Tripartite avec le troisème Reich et l’Italie fasciste. Tokyo assure ainsi son hégémonie en Asie et dans le Pacifique. [Musique] Puis le 29 juillet 1941, les Japonais finalisent leur prise de contrôle de l’Indochine et imposte aux Français le stationnement de 40000 soldats. En moins d’un an, la puissance coloniale française a cédé face aux ambitions impériales. [Musique] L’Indochine devient un tremplin pour le Japon qui peut désormais se lancer à la conquête du Pacifique. [Musique] [Applaudissements] Les États-Unis menacés déclarent un embargot sur le pétrole à destination du Japon pour forcer Tokyo à s’asseoir à la table des négociations. [Musique] Mais les Japonais font traîner les discussions en préparant leur attaque. La guerre contre les États-Unis devient inévitable. [Musique] [Musique] À l’automne 1941, Jean-Mielo est de retour à Tokyo. La vie quotidienne est difficile. Les pénuries sont telles que le riz, le miseau et le sucre sont rationnés. Le charbon aussi. Jean et Emy ont pris la décision qu’elle irait vivre avec les enfants à Kariaizawa dans leur maison de vacances à une centaine de kilomètres de la capitale. [Musique] Les étrangers alliés comme ennemis sont soupçonnés d’espionnage. En décembre 1941, une douzaine de français sont emprisonnés sans preuve. [Musique] Comme désormais tous les étrangers, vit dans la peur. À l’été 1940, détenu dans les locaux de la police militaire, Jimmy Cox, le mari de son ami Anne Françoise et correspondant de Reuters, s’est suicidé en se jetant par la fenêtre au cours d’un interrogatoire. Ses amis et sa famille sont convaincus qu’il a été défenestré et Mira contagent. Anne Françoise craignait pour sa vie. Elle s’est réfugiée au consulat du Royaume-Uni. J’ai été chez elle récupéré des vêtements et des papiers importants. Elle a été rapatriée à Londres dès le surlendemain. [Musique] La population japonaise est elle aussi sous surveillance. Les institutions démocratiques ont été balayées. Le gouvernement Konoé a créé un parti unique, véritable structure de propagande. Sa doctrine ? Vénérer l’empereur et le servir fidèlement jour et nuit. Chacun à son poste. Des associations et des comités de voisinage assurent le contrôle social en épiant chaque habitant et en dénonçant les opposants à la guerre. Les militaires omniprésents interviennent jusque dans l’élaboration des programmes scolaires qui doivent doré avant apprendre aux enfants à mourir bravement à la guerre et à apprécier la beauté de la mort. Galvanisé par la propagande, le peuple japonais tout entier se mobilise pour combattre. Loin des et des garçons, Jean ressent la solitude. Robert Guilin ne reconnaît plus l’éternel optimiste, sociable et souriant qu’il a connu avant guerre. Milo passait beaucoup de temps à la maison, seul, sortant peu et lisant beaucoup. Je le rencontrais parfois au concert classique pour tromper la fin. et l’angoisse. Les habitants de Tokyo fréquentent assidument les lieux culturels. Jean y retrouvent parfois Robert Guelin. Le vendredi soir dans la salle de Ibya, on entendait du Beethoven, du debusi du Stravinski. On oubliait la guerre. [Musique] Le 8 décembre 1941 au matin, c’est par la radio et les journaux que les Japonais apprennent la nouvelle de l’attaque surprise de la base américaine de Perbord. Jean témoignent des réactions de la population. Dans le flot des gens qui se rendent au travail, un vendeur de journaux tend à bout de bras son édition spéciale. Senso Senso, la guerre, la guerre. Les gens restent impassibles mais je les connais. Ils sont en réalité stupéfaits et consternés. L’armée impériale a parié sur une victoire rapide et dans les mois qui suivent, les Japonais vivent à l’heure des conquêtes. En peu de temps, Hong Kong, Singapour, les Philippines et la Malaisie sont occupées par les troupes japonaises. Le peuple enthousiasmé par ses victoires vient saluer son empereur. [Musique] [Applaudissements] Robert Guilin assiste aux processions à Tokyo. Des cortes serrées se dirigent vers le palais impérial. Un par un en groupe, en cortège, en famille. Les hommes en vêtements kaki à domé militaire, les femmes en kimono multicolore et des centaines d’enfants viennent s’incliner devant les douv. [Musique] Enivré par leur succès, les officiers japonais sont persuadés que les Américain vont rapidement venir à la table des négociations. Mais la défaite de l’armée impériale à Midou le 10 juin 1942, 6 mois seulement après Port Larbor, signe la fin de la domination japonaise dans le Pacifique. Les troupes vont dès lors subir défaites sur défaite. Le général Tojo, premier ministre emblématique du Japon en guerre, enroule de force les étudiants pour l’assaut ultime. [Musique] 유리 [Musique] 아기 [Musique] [Musique] L’État major invente une nouvelle arme, les kamamicazes. Les jeunes étudiants, élite et forces vives de la nation sont envoyés à la mort au nom de l’empereur. [Musique] Mais le sacrifice des Kamikaz est dérisoire face à la puissance militaire américaine. [Musique] Dès novembre 1944, l’USR Force bombarde massivement Tokyo et ses quartiers populaires. Un soir de février, Jean-Milo et Robert Guilin en sont les témoins. En une nuit, 700000 bombes tombent en pluie sur des milliers de maisons et de constructions en bois où une population dense de petites gens au maigre ressources. Puis dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, l’USR Force largue un déluge de bombe incendiaire au-dessus de la capitale japonaise. Les destructions sont colossales. [Musique] Après Tokyo, les Américains dévastent et brûlent au Napalm, Osaka, Kobé. Nagoya, [Musique] L’empereur Heroito sort de son palais et constate par lui-même l’ampleur des destructions sur sa capitale. [Musique] Il aurait pu arrêter la guerre à ce moment-là, mais il laisse faire les militaires qui veulent poursuivre les combats jusqu’au bout. Dès le lendemain des bombardements sur Tokyo, les autorités font évacuer les ressortissant étrangers de la capitale officiellement pour les mettre à l’abri en réalité pour éviter qu’ils n’informent leur gouvernement de l’importance des frappes américaines. Avec d’autres Français, Jean-Mo est transféré à Kariawa. [Musique] Les autorités japonaises y ont rassemblé les ressortissants des pays de l’axe et des pays neutres. S’y croisent des Suisses, des Italiens et des Allemands. Tous sont en liberté surveillé. [Musique] Robert Guilin est sur place lui aussi. L’enceinte du village fournit de policiers déguisés en civil et d’espions de la police. Leur tâche principale et de veiller à la séparation stricte des nationalités diverses qui n’ont pas le droit de communiquer entre elles. [Musique] Jean retrouve sa maison de vacances vide. La longue séparation a eu raison de son couple. et mis à eménager avec les enfants dans un autre quartier. Pour tous, la vie est difficile à Carw, nous vivons cantonné à l’intérieur des limites de la commune. La ration alimentaire se compose en tout et pour tout d’un cube de pain noir et d’un peu de bouilli de soja. Emy doit barder peu à peu tous ses bijoux en échange de nourriture. Je suis obligé de me procurer tout ce que nous mangeons sur le marché noir que des spéculateurs japonais ont organisé avec la complicité des policiers. [Musique] Mais un autre danger s’ajoute bientôt aux affres de la fin. À l’ambassade de Suisse, une radio capte les informations américaines. Les troupes US ont des parquer à Okinawa. Elle prépare l’assaut final. Dans la station estivale, c’est la peur qui domine. Être massacré par les gardiens japonais ou être bombardé par les Américains. [Musique] L’ambassadeur de Suisse se fait le porte-parole de ses craintes. Je vous serais reconnaissant d’examiner si nous ne devrions pas tenter d’assurer l’immunité du village de Karizawa. Il se peut qu’avec l’intensification des bombardements sur le Japon, Carizawa soit bombardé faute de démarche de notre part à Washington. Carwizawa sera finalement épargné. Les Européens suivent avec inquiétude les dernières semaines de la guerre. Le 27 juillet 1945, lors de la conférence de Post-Dame, les alliés exigent du Japon une rédition sans condition, sans garantie que le système impérial sera préservé. Le gouvernement japonais ignore cet appel. L’empereur ne s’exprime pas. Les États-Unis décident de montrer à la face du monde leur nouvelle puissance, la bombe atomique. Le 6 août 1945, il largue sur Hirushima une bombe à l’uranium et le 9 août sur Nagasaki, une bombe au plutonium. Les villes sont rasées. Femmes, hommes et enfants meurent par dizaines de milliers. Jean est bouleversé. Il rassemble dans ses albums des photos de presse de la destruction d’Hiroshima. Pour son ami Robert Guilin aussi, une étape est franchie. Il écrit “Avec la bombe d’Hiroshima, le progrès dans l’atrocité guerrière a franchi un seuil. Il y a une mutation dans ce crime collectif qui est la guerre. L’humanité est entrée dans l’air de l’assassinat de masse. Les plans militaires calculent maintenant par million de morts. L’enfer d’Hiroshima est plus abominable encore pour les générations à venir car la race humaine peut être polluée par les radiations atomiques. 원료난 Coucou. Le 15 août 1945, le Japon capitule sans condition. [Musique] La 8e armée du général Macarthur prend le contrôle du pays. [Musique] Les Japonais perçoivent très vite les Américains comme des libérateurs. C’est le début d’une nouvelle ère qui se veut démocratique et pacifiste. en tant qu’ingénieur expert en communication dirige un poste hautement stratégique, le bureau des télécommunications de la 8e armée. Ses deux fils, Louis et Marc, 16 et 15 ans, qui parlent trois langues, sont recrutées comme interprète par les Américains. [Musique] [Musique] La démocratisation du pays se met en place rapidement. Les premières élections multipartiques depuis la fin de la guerre ont lieu en avril 1946. La majorité est abaissée à 20 ans et les femmes votent pour la première fois. [Musique] Les Japonais sont divisés sur la place de l’empereur. Certains demandent qu’il soi jugés au même titre que les criminels de guerre. Beaucoup réclament son abdication. [Musique] Mais le général Macarthur décide de s’appuyer sur le système impérial pour exécuter sa mission. Heroito est le symbole qui unit tous les Japonais. Détruisons-le et la nation se désintégrera. [Musique] Sous le contrôle des Américains, le Tribunal Militaire international pour l’extrême Orient s’ouvre à Tokyo le 3 mai 1946. [Musique] Ce procès qui va durer plus de 2 ans révèle au public japonais les crimes de guerre commis par l’armée impériale. Les pillages en monchouris, le massacre de Nanquin, les exécutions de civils. La responsabilité de toutes ces exactions sera imputée aux militaristes. L’empereur est absent. Il ne sera pas jugé pour son rôle en tant que chef des armées. [Applaudissements] [Musique] Un soldat démobilisé écrit dans son journal. Un nombre gigantesque de vies humaines a bien été sacrifié au nom de l’empereur. Je regrette de le dire mais la responsabilité doit lui être imputée plus qu’à quiconque étant donné qu’il est le chef de l’État. [Musique] [Musique] Les Milo ne connaîtront pas ce Japon qui tourne la page sans affronter les fantômes de la guerre. La famille se disperse. [Musique] Louis s’installe à Paris et devient architecte. Marc poursuit sa carrière dans l’armée américaine. officier de renseignement. Il est formé au Japon pour faire la guerre en Corée. Il s’établit aux États-Unis. Jean-Milo déménage à Genève pour travailler à l’Union internationale des télécommunications. Il y fondent une nouvelle famille. Emy, amoureuse d’un japonais, reste dans l’archipel jusqu’en 1952 avant de s’installer à Brighton en Angleterre. Ils ne se reverront qu’à de rares occasions et chacun gardera pour soi l’empreinte laissée par ses années heureuse et tourmentée. [Musique] Robert Guilin, établi au Japon exprime les sentiments de ce peuple qu’il connaît bien. Nous japonais, nous sourons parce que nous souffrons. Chez nous, le sourire n’est pas toujours allié au plaisir. Une blessure, un échec demande aussi notre sourire. C’est notre politesse envers la fatalité. C’est aussi notre revanche. Car nous faisons à notre tour perdre la face à l’adversité. Il y a des millions de sourires sur les phases japonaises d’aujourd’hui parce qu’il y a au Japon des millions de cœurs meurtris. [Musique] [Rires] [Musique]

Documentaire disponible en rediffusion jusqu’au 11/12/2025
Installé dans l’archipel nippon dans les années 1920, un couple franco-belge va, deux décennies durant, être le témoin de la militarisation du pays, de ses conquêtes en Asie à la défaite de 1945. Au travers de leur histoire, une traversée saisissante du Japon en guerre.

En 1925, Jean Millot, un jeune ingénieur français, débarque à Yokohama pour installer la liaison télégraphique entre le Japon et la France. En 1927, une nouvelle ère impériale s’ouvre, l’ère Showa – l'”ère de la paix éclairée”. En pleine expansion industrielle, le pays est alors une démocratie où la presse est libre et les mouvements sociaux, dynamiques. Mais dès 1929, la crise économique mondiale qui rattrape l’archipel menace sa fragile démocratie : une droite farouchement anticommuniste et militariste monte en puissance. Au même moment, Jean Millot rencontre Emmy, une jeune Belge dont le mariage avec un médecin japonais a tourné court. Installés à Tokyo et rapidement parents de deux garçons, ils vont assister au durcissement du régime qui entraînera le pays dans une guerre de quinze ans. Au début des années 1930, l’armée japonaise annexe la Mandchourie chinoise où elle commet des crimes atroces, et poursuit son expansion coloniale dans toute l’Asie du Sud-Est, jusqu’en Indochine. En 1940, ayant scellé une alliance avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, le Japon entre dans une guerre totale contre l’Amérique et ses alliés. Au nom de l’empereur Hirohito, des millions de soldats sont tenus de sacrifier leur vie pour contribuer à la victoire…

Petite et grande histoire

Ni Jean Millot ni Emmy, son épouse, n’ont envisagé avant-guerre de quitter le Japon, un pays d’adoption qu’ils considéraient comme le leur et où grandissent leurs deux fils. Au travers des événements personnels et des épreuves traversées par ce couple franco-belge, bien intégré dans la bourgeoisie tokyoïte et les cénacles des expatriés occidentaux, ce film tout en archives (films d’actualité, photos familiales…) entremêle petite et grande histoire. Nourrie notamment des témoignages du journaliste français Robert Guillain, ami des Millot et correspondant au Japon de l’agence Havas, et de la reporter du Petit Parisien Andrée Viollis, une plongée saisissante dans deux décennies dévastatrices qui ont vu le Japon se transformer en machine de guerre avant de sombrer dans un jusqu’au-boutisme mortifère.

Documentaire de Kenichi Watanabe (France, 2023, 55mn)
#japon #documentaire #arte

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30 Comments

  1. Merveilleux documentaire ! Il est bien difficile de comprendre la situation du Japon de cette époque surtout à cause du peu d'information accessibles au monde, ce documentaire est une excellente porte d'entrée pour comprendre ce pays, ses crimes et ses drames de l'époque, dont on ne parle souvent qu'au travers des bombes atomiques mais sans plus. Merci de l'avoir mis en ligne!

  2. Magnifique documentaire 🙏 bravo Arte, je l’ai regardé comme un film ! Je n’y connaissais rien à cette épisode historique et non des moindres

  3. Toujours voir le Japon sous l'angle de l'étranger — tout de même problématique de pas voir le Japon avec l'oeil des milliers de japonais qui l'ont filmé et photographié.

  4. Deux choses. Lorsque sa femme se rend à Harbin dans le Mandchouko pour se reposer de la tension politique, pour les Chinois c'est comme dire qu'on va se rendre à Auschwitz pour se ressourcer. C'était le lieu principal de l'unité 731, chargée de mener des expérimentations sur cobaye humain avec des armes bactériologiques ainsi que des vivisections sur des prisonniers. Les Japonais ont tué des centaines de milliers voire des millions de chinois grâce à des bacilles de pestes, d'anthrax déversées via des bombes qui ont été conçues à Harbin. Ça a tué encore après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les cobayes étaient appelés les "bûches" par leurs bourreaux (à la façon des nazis qui appelaient les juifs des stucke, des morceaux).
    Ensuite les Japonais en métropole étaient parfaitement au courant des massacres en Chine, dans les journaux il y avait des concours de décapitations entre officiers. Et les soldats japonais racontaient ce qui se passait dans leurs lettres à leurs familles ainsi que pendant leurs permissions, les soldats allemands faisaient pareil.

  5. Conclusion : "il y a aujourd'hui au japon des millions de cœurs meurtris". Ha, comme dans l'allemagne du traité de Versailles? et dans le reste des pays de l'Ex- Sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale" ils sont meurtris comment les cœurs des gens? (20 millions de morts rien qu'en Chine).
    Ce serait intéressant de reuploader le Documentaire sur la livraison d'armes par Staline à Israel en 1948 disparu après l'attaque du Hamas du 7 octobre par ex.

  6. Dommage de ne pas expliquer l'origine du terme kamikaze. Autrement, félicitations, c'est un très bon récapitulatif de cette période sombre de l'histoire de l'humanité. Une tragédie tant pour les pays invahis par le Japon que pour son propre peuple.

  7. Même si l'impéreur a toujours été le chef de de l'état au Japon, cela fait des siècles que que d'autres ont régné tout en évoquant son nom, tels que la dynastie Tokugawa. La prise de pouvoir par l'armée n'était de ce fait qu'une suite à cette "tradition". Dans les faits; le peuple japonais a toujours été régné par des seigneurs féodaux. À la suite de la fin de WWII, les industriels et les fonctionnaires ont su prendre cette place , travaillant officiellement avec les américains mais établissant leur propre hiérarchie pour régner.

  8. Je ne connaissais que très peu cette partie de l’histoire. La folie des hommes est sans limite. Merci au réalisateur Kenichi Watanabe pour cet incroyable documentaire.